Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 19:18
LE RÉARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE : POURQUOI ? COMMENT ?

 

 

 

LE RÉARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE : QU’EST-CE ?

 

La politique est certainement le lieu privilégié pour cultiver l’art de retourner sa veste et de dire le lendemain le contraire de ce qu’on a dit la veille. Le président MACRON nous a présenté un concept qu'il a affublé de ce doux nom de"réarmement démographique" en décodé l'art et la manière de demander aux hommes et femmes en âge de procréer de donner au pays des enfants, toujours plus d'enfants. Et cela sans leur dire tous les bienfaits que cela pourra apporter à la collectivité, toutes les joies de la paternité et de la maternité...et tous les moyens financiers et matériels que pourra apporter l'État Providence qui se penchera sur tous ces berceaux nouveaux qui se multiplieront dans toutes maternités de France et de Navarre.

Quand, dans sa dernière conférence de presse à mise en scène pharaonique, le Président MACRON a parlé de "réarmement démographique", nous espérions et attendons maintenant toujours en vain des propositions concrètes pour "combattre"les conséquences néfastes pour la France d'une "dénatalité " constatée.

De toutes façons les mesures à prendre pour relancer une politique nataliste ne peuvent porter leurs fruits que plusieurs années après la concrétisation de la démarche. Il doit y avoir d'abord dans la population un retournement dans les mentalités. Ceci n'est pas évident et ne s'impose pas par décret ! Le réarmement démographique cela ne se décrète pas...il se vit.

 

LA France A EU UNE POLITIQUE NATALISTE AU BON MOMENT

En effet, il y a au moins deux paramètres incontournables qui peuvent influer pour promouvoir et développer une politique effectivement et positivement nataliste.

D’abord, il faut créer un climat favorable pour que les futurs parents acceptent et désirent accueillir un enfant en leur foyer. Il faut que les français aient CONFIANCE EN L’AVENIR. Ce paramètre a été occulté depuis des décennies. La France sortie de la guerre et des guerres dites coloniales a cultivé l’individualisme, ouvert des espaces dits de libertés, consacré l’interdit d’interdire, créé la famille dite monoparentale ou recomposée où l’enfant n’est pas toujours le bienvenu. La courbe des naissances s’est infléchie petit à petit même si l’immigration incontrôlée a, en partie, compensé la chute du taux de fécondité des français d’origine.

Le facteur « confiance en l’avenir » a déjà dans l’histoire de notre pays été bien mis en évidence au siècle dernier : avant-guerre, dans les années 1935 1940, les bruits de bottes ont eu pour effet qu’il y a eu un nombre de naissances inférieur à celui des décès. La France a vu sa population décroître.

À l'inverse, le deuxième facteur est mis en évidence lors de la période post-guerre avec le rôle des gouvernants qui ont pratiqué une politique favorable aux familles nombreuses.

À partir de la fin de la guerre 1939/1945 l’État a inauguré une nouvelle politique nataliste. Il a favorisé les naissances avec des compensations aux « charges de famille », en créant une solidarité par réduction des inégalités de revenus entre personnes chargées de famille et celles sans enfants, par la lutte contre les inégalités et la pauvreté des familles, mais aussi plus récemment en accompagnant par des mesures incitatives la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle ou la prise en charge du jeune adulte...il a été mis en place toute une batteries d’outils pour faciliter la création de familles dites nombreuses ( 3 enfants et plus) : les accueils en crèche, en nourrice, haltes-garderies, les allégements fiscaux, les aides au logement...

La France se reconstruisait. La guerre s’était éloignée Le climat était à un certain optimisme. Du recensement de 1946 à celui de 1968, la population française passa de 40,5 à 49,8 millions d’habitants environ, soit un accroissement de plus de 9 millions : en moins d’un quart de siècle, l’augmentation fut ainsi largement supérieure à celle enregistrée au cours des cent années antérieures…

 

LE CIEL S’OBSCURCIT : LA NATALITÉ UNE COURBE QUI S’INFLÉCHIT

Le nombre de naissances s’est maintenu de 1946 à 1974 au-dessus de 800 000 par an il est resté dans la zone des 700 000 depuis 1976 mais il est en baisse régulière depuis 2010 et en 2023 il passe à 678 000... On comprend l’alerte macronienne que nous tâcherons de justifier.

Prenant acte de la baisse de la natalité, l’Union nationale des associations familiales (UNAF) a appelé le gouvernement à relancer « la politique familiale », en améliorant notamment « l’indemnisation du congé parental » et en créant un « service public de la petite enfance ». « La baisse continue de la fécondité met en péril notre système de solidarité par répartition », a-t-elle également souligné, à l’heure où un projet de réforme des retraites suscite de fortes oppositions.

Va-t-on vers une crise nouvelle où le manque de jeunes se présentant sur le marché de l’emploi en nombre insuffisant remettra en cause non seulement la productivité mais aussi les régimes de retraites à la française ?

 

À SUIVRE...

SI PEU DE NAISSANCES

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires