LA LIBERTÉ D’OPINIONS, D’EXPRESSION A DES LIMITES FLOUES : INFORMER SANS DÉFORMER EST-CE POSSIBLE ? L'OBJECTIVITÉ ? LE PARTI-PRIS ?
Nous ne cessons depuis des mois de décortiquer l’évolution de la liberté depuis la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : la liberté d’expression, le statut des journalistes, le financement de la presse malade, l’objectivité de la presse ou plus exactement comment les français se sentent mal informés...
Les français sont certainement mal informés et c’est une des explications de leur désaffection pour leur presse nationale, régionale et locale.
Tous les jours, depuis 18 ans, ce sont des dizaines de journaux, revues que nous explorons pour vous donner une information ciblée citoyenne vérifiée et tenter de la rendre compréhensible pour tous...mission pédagogique et citoyenne de notre Association.
CHRONIQUE LOCALE : MÊME AUX SABLES D’OLONNE, LA PRESSE EN COLÈRE, LES ÉLUS FÂCHÉS
Même dans la ville des Sables d'Olonne où il fait bon vivre, il y a des tempêtes.
Dans la dernière parution du « Journal des Sables » LES SABLES VENDÉE JOURNAL du Jeudi 22 février 2024 nous avons été surpris de la polémique quand même un peu feutrée qui s’instaurait entre la Rédaction du Journal local et le Maire des Sables d’Olonne, Yannick MOREAU.
Nous avons beaucoup d’admiration pour les deux institutions et pour ceux qui les servent. Nous avons déjà, dans le passé, vécu des périodes de fortes tensions entre élus et les journalistes locaux. On ne dicte pas à un journaliste ce qu’il doit écrire, on ne dicte pas l’objectivité. C’est le lecteur qui jugera et tout dérapage fait du mal à son auteur, à sa victime, à la presse....
« Notre » Journal des Sables et le Maire des Sables d’Olonne ont selon notre point de vue tous les deux des missions quasi impossibles à remplir à la perfection. Ceci explique cela !
MISSIONS IMPOSSIBLES DES MAIRES ET DES JOURNALISTES
MAIRE, MISSION IMPOSSIBLE ?
La mission de Maire des Sables d’Olonne et Président de l’Agglomération Les Sables d’Olonne est en effet exposée à toutes les critiques malveillantes, infondées en vertu du fait que, si un maire ne fait rien, il est critiqué et s’il fait bouger les choses parce que ce sont ses promesses et l’intérêt général, il est aussi critiqué. S’il veut avancer, il dérange, donc les critiques pleuvront.
Nous parlons d’expérience, le maire se fait vertement critiquer par des concitoyens qui connaissent si mal les dossiers ! L’homme et particulièrement le citoyen supporte mal le changement même si celui-ci génère le mieux-être. La critique est aisée mais l’art est difficile!
Les auteurs de critiques ne vont pas souvent chercher la bonne information pour fonder leurs dires. Critiquer, critiquer et pire calomnier, calomnier il en restera toujours quelque chose. À partir du moment où les élus sont facilement accessibles...que les porteurs de doléances aillent chercher à rencontrer leur maire, les adjoints... et si les élus ne répondent pas à leurs sollicitations ...là, ils peuvent légitimement se plaindre d’un manque de sens de la communication et d'empathie de la part de ceux qu’ils ont élus.
Il doit être vraiment lassant pour un élu de tenter sans cesse de satisfaire les citoyens en faisant ce qui a été promis et de vivre en permanence sous le feu des critiques, des calomnies et autres bruits de couloirs plus ou moins diffamatoires.
La gestion d’une ville et d’une agglomération comme les Sables d’Olonne est déjà en soi une mission impossible à réaliser à la perfection et obtenir la satisfaction de 100% de ses concitoyens est encore plus impossible. Ne tirons pas trop sur le pianiste, il fait ce qu’il peut.
À l’égard des élus, nous parlons et entendons tous beaucoup de critiques parfois malveillantes et disons et entendons si peu de paroles de gestes de reconnaissance à l’égard des élus...
JOURNALISTE LOCAL, AUSSI MISSION IMPOSSIBLE ?
La mission de la presse locale est d’abord pour son équipe de tenter de maintenir en vie leur quotidien ou leur hebdomadaire, d’éviter les dérapages dans les sujets qu’ils traitent parce qu’ils font débat, de tenter de retranscrire toutes les opinions sans prendre parti ni porter des jugements qui feraient que leur objectivité serait mise en défaut par un certain présumé parti-pris du journaliste...le tout avec des moyens limités.
N’oublions pas qu’un journal local, il faut réussir à le vendre à ses lecteurs qui n’ont aucune obligation de fidélité. Un journal comme le Journal des Sables est pourtant le porte-drapeau de sa ville, de son agglomération. Il n’appartient pas à ses journalistes mais à ses lecteurs...et à ses journalistes et proputétaures. La responsabilité du journaliste est en permanence de dire vrai et de plaire à ses lecteurs. Pas facile ! Surtout que le journaliste n’a pas souvent le choix de son sujet, c’est l’actualité qui s’impose à lui.
Nous trouvons d’abord symptomatique et triste, la réalité de devoir écrire et de constater que, sur les réseaux sociaux, l’information tous azimuts coule gratuitement à flot mais que ce flot est comme notre cours d’eau local LE TANCHET : il est si souvent pollué. Personne n’adresse ses critiques aux réseaux sociaux eux-mêmes. Personne ne va écrire à Monsieur « Réseaux Sociaux » pour se plaindre. Par contre, chacun est libre d’écrire à son journal.
L’objectivité, la modération des pourfendeurs d’élus sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours de mise et dieu sait qu’il est aisé pour un utilisateur des réseaux sociaux, en général caché derrière un pseudo, de balancer des critiques acerbes sur l’activité ou la passivité d’un maire. Cela défoule peut-être mais c'est au mépris outrageant du respect que chacun doit à un congénère et à la noble fonction qu’il doit assumer. Mais ce n’est pas du journalisme même si son invasion casse la presse.
À quand une déontologie au sein des réseaux sociaux, moyens de communication gratuits, espaces de liberté d’expression et aussi espace d'abus de libertés où certains croient que tout est permis.
Quant au sujet qui fait débat aux Sables d’Olonne à savoir le courrier des lecteurs dans leur hebdomadaire il faut simplement constater, surtout depuis l’ouverture à tous des réseaux sociaux, qu'il faut pour chacun prendre l’habitude de subir le fait que toute information est bonne à diffuser du moment qu’on a des lecteurs !
Tandis qu’un journaliste professionnel n’est jamais totalement libre d’écrire ce qui lui plait, ce qu’il pense...derrière toute information donnée il engage la vie de son journal...vous connaissez la ligne éditoriale, le comité de rédaction...qui peuvent devenir le comité de censure ou pire .
Maire parfait, Journaliste parfait...cela n’existe pas !
Ils sont tous deux chargés d’une belle mission où la perfection est impossible...
qu’ils s’entendent, se parlent et peut-être que le Journal des Sables supprime son « Courrier des lecteurs », à notre humble avis impossible à gérer, quitte à le reprendre ultérieurement peut-être sous une autre forme !