RAPPEL D'UN CHEMINEMENT DÉSESPÉRANT
1999 : Discours de Jacques CHIRAC du 10 septembre
Une société se juge aussi à sa capacité à donner toute leur place aux plus anciens... L'essentiel, au moins autant que la prolongation de la vie, c'est la préservation des capacités physiques et intellectuelles face aux atteintes du vieillissement?
Un avenir où la dépendance, la maladie, la perte de la mémoire et bien d'autres défis de la sénescence, seront peu à peu relevés
Il s'agit aussi de répondre aux besoins de santé et d'autonomie des personnes les plus âgées, pour leur éviter d'être coupées du reste de la société, et pour préserver leur liberté, leur bien-être et leur bien-vivre.
Il s'agit enfin de traiter la question des retraites avec lucidité
Cependant, rien ne pourra faire que la vieillesse soit effacée...Mais la souffrance de l'âge, c'est aussi la dépendance, la peur qu'elle inspire... Je souhaite que nous sachions mieux reconnaître et encourager le travail familial auprès des personnes âgées, pour qu'elles puissent autant que possible rester à la maison ou au foyer de leurs enfants.
Elles ne veulent pas entraîner les jeunes générations dans la traversée douloureuse de leur propre dépendance. Elles veulent rester libres et laisser libres leurs enfants. Cette appréhension, cette exigence doivent être comprises. C'est un des motifs pour lesquels les personnes âgées veulent avec raison que notre société s'organise pour affronter le risque de la dépendance sans en reporter le poids sur les générations actives.
Vous savez que cette cause me tient personnellement à cœur depuis longtemps.
Prolonger l'incertitude sur les retraites, c'est retarder le jour où il deviendra possible de traiter en profondeur le problème de la dépendance. Les attentes montent. Les besoins sont là. Ils ne pourront rester longtemps sans réponse ;
La question de l'avenir des retraites est une priorité...on est bien en 1999 ! en 2023...encore une priorité vieille de 20 ans !
Sur des questions aussi essentielles que la prise en charge de la dépendance ou l'avenir des retraites, qui engagent la responsabilité politique au sens le plus élevé du terme, cet impératif doit toujours être présent à notre esprit.
Le principe de solidarité est également essentiel. Il faut tout à la fois préserver la solidarité entre les générations, et la solidarité en faveur des familles.
...Discours de 1999...NOUS SOMMES BIEN EN 2024 ?
2007 NICOLAS SARKOZY : UN PROJET QUE LA CRISE FINANCIÈRE A ENGLOUTI
Dans son programme de 2007, Nicolas Sarkozy promettait une grande réforme de la dépendance à travers la création d'un cinquième risque de la sécurité sociale "dès 2009". Promesse réitérée à plusieurs reprises durant son quinquennat pour finalement rester lettre morte jusqu'en 2012.
2011 ROSELYNE BACHELOT
La ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Roselyne Bachelot-Narquin, a reçu le 21 juin 2011 les conclusions des groupes de travail constitués dans le cadre du débat national sur la prise en charge de
2014 JEAN MARC AYRAULT
Le projet de loi sur la dépendance des personnes âgées sera présenté début 2014 mais le texte entrera en vigueur le 1er janvier 2015, a annoncé Jean-Marc Ayrault lundi 14 octobre. Un premier train de mesures sera consacré au maintien à domicile, un second à l’accueil en maison de retraite.
"Il faut lutter contre cette image négative qui ferait du vieillissement un synonyme de charge et d’isolement. L’allongement de notre espérance de vie doit être vécu pour ce qu’il est vraiment: une chance pour chacun et un progrès pour notre civilisation", a affirmé lundi 14 octobre 2013 Jean-Marc Ayrault, en présentant le calendrier de la future loi pour l’adaptation de la société au vieillissement.
"Je sais que c’est une préoccupation majeure des personnes concernées et de leur famille. Avec un reste à charge moyen en établissement supérieur au niveau moyen des retraites, l’entrée en établissement est une charge très lourde pour les familles", a déploré Jean-Marc Ayrault.
2014 À 2023/2024 DU BRICOLAGE AU SCANDALE DES EHPAD ET UN NOUVEAU BRICOLAGE : LA LOI « BIEN VIEILLIR »
Le dossier du vieillissement qui ressort a été un peu oublié et fait l’objet d’un traitement décentralisé sans ambition et avec quelques scandales à la clef.
Ce sera par exemple la création d’un cinquième risque au sein de la Sécurité Sociale que nous avons analysé:
https://www.olonnes.com/2023/08/en-france-un-million-et-demi-de-familles-abandonnees.html
En 2024, le Sénat, après le vote du projet de loi par l’Assemblée Nationale, a modifié un texte voté en l’adaptant avec diverses mesures sans aborder le fond du problème social sur tous ses aspects : place de la famille, les aidants, l’hébergement en EHPAD, le maintien à domicile...et la prise en charge financière !
C’est encore un projet bricolé qui n’est pas à hauteur du problème social comme l’a dit le sénateur rapporteur du projet de loi « bien vieillir » !
« Ce texte ne répond pas totalement à l’enjeu démographique qui nous attend. Le gouvernement s’est engagé à faire voter une loi de programmation pluriannuelle, nous l’espérons avant la fin de l’année. Elle sera déterminante en termes de moyens. C’est bien joli de mettre en place un certain nombre de propositions, de faire des déclarations d’intention, mais à un moment donné, cela doit forcément passer par des moyens financiers, même si ce ne sont pas les finances qui règlent tous les problèmes. »
Pendant ce temps, rien n’avance et la solidarité nationale pour nos anciens et leurs familles ne joue pas son jeu et son devoir ! À quand le nouveau projet de loi de programmation annoncé ?