AVEC DES MOTS, ON NE GUÉRIT PAS LES MAUX SURTOUT SI CEUX-CI SONT MAL DIAGNOSTIQUÉS
Des mots, il s’en invente tous les jours et les mots nouveaux ne sont jamais des remèdes.
Déclassement
Déverrouiller
Débureaucratiser
Désmicardiser
Décivilisation
Ensauvagement
Frexit
Réarmement
Le bon peuple souverain ne se nourrit pas de mots, même nouveaux !
DES MOTS, CE N’EST PAS LE MOYEN POUR RÉPONDRE À UN MALAISE AUSSI RÉEL QU’INDÉFINISSABLE
La mode est depuis quelques mois de répondre à des maux classiques à des manifestations revendicatives avec de beaux discours qui ne répondent pas aux questions posées. D’où le slogan « passer des paroles aux actes ! » ...c’est la réponse populaire fréquente aux propositions des gouvernants.
Que ce soit les agriculteurs, les personnels soignants, les enseignants, les policiers, les personnels pénitentiaires, les classes moyennes, les magistrats, les fonctionnaires d’une manière générale...ils ont tous en commun de prétendues ou justes revendications mais surtout beaucoup d’autres malaises à des degrés différents : l’isolement, l’impression de ne pas exister, de ne pas être reconnus, d’être spolié ...
S’il s’agit de revendications matérielles...la vraie réponse et non avouable par nos gouvernants est que l’État n’a pas les moyens de répondre favorablement : d’une part les caisses de l’État sont vides ! et d’autre part, il n’a plus le pouvoir de faire bouger les choses... Donc circulez, il n’y a plus rien à voir !
S’il s’agit de revendications plutôt immatérielles comme les conditions de travail, les inégalités, les injustices...l’État peut éventuellment légiférer, légiférer toujours plus.
Mais, le vrai malaise du citoyen n’est-il pas que l’État Providence depuis des décennies jette ses tentacules sur tout ce qui bouge et que les réponses qu’il donne en 2024 à ceux qui souffrent et à ceux qui manifestent ce sont « Des promesses qui n'engagent que ceux qui les reçoivent » ?
Le citoyen vit et cultive ce paradoxe, c’est qu’il n’aime pas un État dépensier, impersonnel, lointain mais chaque fois qu’il y a une crise...il implore l’intervention de l’État et constate après qu’il a été berné encore une fois.
LES BEAUX DISCOURS DES GOUVERNANTS ET LES SOUHAITS DES CITOYENS : DEUX MONDES QUI S’IGNORENT
Plus il est question de communication et plus ce mot qui est nécessaire, plus il devient honni.
Comme le Président MACRON l'a proclamé...passons aux actes : « Agir, Agir... »
C’est seulement en agissant, en concertation avec les corps intermédiaires, que sera rétabli ce qui fait trop défaut entre gouvernants et gouvernés, État et citoyens : LA CONFIANCE.