QUE FAIT LE CHEF DE L’ÉTAT FACE AU DÉSORDRE INSTITUTIONNEL ?
Depuis plusieurs années, sur ce site, nous insistions sur la place inconstitutionnelle que prend le Chef de l’État et « son » gouvernement resserré qui est devenu pléthorique (plus de 40 ministres et sous-ministres et qui, de plus, demeurent composé d’inconnus des français).
Cette gestion de l’État désordonnée et paralysée ne peut qu’aggraver le désamour des citoyens pour leur gouvernants et le gouffre qui se creuse encore plus entre gouvernants et peuple français.
Si MACRON 2 ne redresse pas la barre et n’arrive pas très vite à tirer, comme il l’a annoncé, les conclusions des dernières élections législatives où il a perdu la majorité et a fait gagner l’abstention nous allons pour les prochaines élections européennes et sénatoriales tout droit à l’émergence et au constat d’une crise institutionnelle avec la rupture entre les gouvernants et le peuple français.
Cela fera perdre toute valeur et dignité à la démocratie à la française et resurgir le danger du triomphe des extrémistes et de l’affaiblissement de la France.
Nous, Association Citoyenne, ne cessons d’alerter, sans adhérer au catastrophisme ambiant, sur le danger que court le pays. L'espoir viendra-t-il d'un sursaut populaire, d'une réaction positive du Chef de l'État ?
L’EXÉCUTIF : UNE ARMÉE DE MINISTRES DANS LE DÉSORDRE LE PLUS TOTAL ET PAS DE CHEF ?
Nous vous donnons ci-dessous une analyse de « MARIANNE » ( Soazig QUÉMÉNER, Rédactrice en chef politique) de ce 23 juin 2023 qui décrit mieux que nous ce que nous ressentons sur ce désordre institutionnel.
« On vit en silo ».
Sur France Inter, jeudi matin, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, a pointé ce qui à ses yeux constitue l’un des principaux dysfonctionnements français. Des entités, État, région, collectivités, qui avancent chacune de leur côté et parfois tirent dans des directions opposées.
Un travers que l’on retrouve aussi au sein de l’Exécutif où l’idée même de collectif semble évaporée. L’Elysée, Beauvau, la forteresse de Bercy : autant de places fortes qui fonctionnent de manière quasi-autonome. Et si l’on zoome encore, on découvre d’autres silos à la présidence de la République. L’Elysée n’est pas toujours d’accord avec… l’Elysée. Il arrive en effet que des informations contradictoires arrivent jusqu’à la majorité, émanant de deux conseillers différents du château, lesquels n’ont visiblement pas échangé.
À Matignon, pas question de silo mais d’une machine grippée qui assiste, impuissante, au départ d’éléments clés : le directeur de cabinet de la Première ministre, puis son adjoint.
Emmanuel Macron n’affiche pas son intention de révolutionner ce système de gouvernance, quelles que soient les nouvelles têtes qui entrent au gouvernement lors du prochain remaniement.
Il a en revanche tenté de créer du consensus autour des conseils nationaux de la refondation. Mais le "machin" s’est dilué en une multitude de CNR locaux ou thématiques. Il se murmure que Emmanuel Macron pourrait reprendre la main pour un CNR global organisé avant la fin des cent jours. Un grand silo ?