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27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 13:59
LA JUSTICE

LA JUSTICE

 

 

 

TARIQ RAMADAN ACQUITTÉ : LES JUGES SUISSES NOUS RAPPELLENT PAR CETTE DÉCISION L’IMPORTANCE DES RÈGLES FONDAMENTALES D’UNE SAINE JUSTICE

 

Accusé de viol, l'islamologue (réputé avoir été favorable aux frères musulmans ?) Tariq Ramadan a été acquitté par le Tribunal Correctionnel de Genève ! La plaignante a fait appel de la décision.

Tariq RAMADAM, pour cette affaire, qui relève de la compétence de la Justice Suisse, vient donc d'être acquitté au bénéfice du doute par le Tribunal Correctionnel de Genève. Il n'y avait pas assez de preuves contre lui.

Il est aussi poursuivi en France, accusé de viol et de contrainte sexuelle. Il est sous contrôle judiciaire en France et des instructions sont en cours.

Tariq RAMADAM est un professeur diplômé, expert islamologue réputé, reconnu et contesté et surtout très connu médiatiquement.

Voilà un homme peut-être innocent, peut-être coupable qui, de toute façon, a été traîné dans la boue et a vu sa vie brutalement basculer dans le déshonneur et l’horreur. Et pourtant, après une longue procédure, en première instance il est acquitté et si ce jugement est confirmé en appel son accusatrice sera gravement condamnée.

Cet exemple donne une idée de la complexité pour les juges de la recherche de la vérité dans ce type d'affaires surtout quand les accusations sont portées des années après les faits invoqués.

 

MIEUX VAUT UN CRIMINEL EN LIBERTÉ QU’UN INNOCENT EN PRISON : TOUS CONCERNÉS

Ce dicton « juridique » peut choquer mais il illustre parfaitement le risque grave et permanent de l’erreur judiciaire.

En France, nous avions eu le grand scandale de l’affaire d’OUTREAU (2002/2004).

20 ans après, la Justice et les médias n’ont toujours tiré toutes les conclusions des dérives d’OUTREAU. Mais OUTREAU ne peut faire oublier des dizaines d’autres dossiers fondés sur des plaintes qui se révèlent être de la pure diffamation.

Voir :

https://www.olonnes.com/2023/05/en-france-la-justice-au-fond-du-trou.html

Si l’actualité nous amène à revenir ainsi sur ce sujet c’est qu’il concerne tout un chacun.

 

LE NON RESPECT DE LA PRÉSOMPTION D’INNOCENCE ET DU SECRET DE L’INSTRUCTION SONT À CONDAMNER

Tout citoyen est un justiciable potentiel. Il n'est pas un présumé coupable !

En effet, demain un voisin qui « vous veut du bien » vous dénonce d’un forfait dont vous êtes totalement innocent : vous vivrez les affres de la calomnie, vos enfants, petits-enfants, vos amis vous tourneront le dos...imaginez tous les drames qui peuvent découler de cette situation.

Vous ne pourrez plus dormir, même vos proches s’éloignent de vous et des vôtres

En vertu du dicton qui dit ; « il n’y a pas de fumée sans feu », même blanchi par la justice toute votre vie, vous porterez le fardeau de cette accusation.

Les dégâts moraux, physiques, financiers...que vous avez subis ne seront jamais réparés ni réparables. Le traumatisme demeurera.

On ne se remet jamais d’une dénonciation calomnieuse divulguée par les médias qui sont trop souvent renseignés par la police et par les magistrats eux-mêmes imprudents et trop avides de la médiatisation de leurs dossiers.

Il faut donc ne pas transiger avec la présomption d’innocence et sa traduction juridique le secret de l’instruction qui protège l'individu "suspecté" dit prévenu innocent ou coupable.

Un magistrat responsable n’a pas le droit de livrer en pâture un prévenu qui est, par définition, présumé innocent.

 

LE DEVOIR DE RESPECT DE LA PRÉSOMPTION D’INNOCENCE EST IMPÉRATIF, LE LYNCHAGE MÉDIATIQUE D’UN PRÉVENU EST INADMISSIBLE

Nous devons tous d’une part, exiger le respect de la présomption d’innocence et d’autre part, être sceptique sur toute information paraissant dans les médias sur des accusations portées contre un simple prévenu.

Les médias qui diffusent de fausses informations sont responsables mais se comportent souvent en irresponsables au nom de la liberté de la presse...en réalité, ils ont pris l’habitude, par défaut de vérification des sources, de salir la liberté d’expression elle-même.

Nous devons exiger de notre entourage ce devoir de respect de la présomption d’innocence. Ne pas condamner...avant le jugement ou, au moin,s avant la diffusion d’informations des magistrats sous un vrai contrôle du Code de Procédure pénale. 

Le lynchage médiatique qui suit une « fuite » policière ou judiciaire doit être réprimée :

N’oublions pas que le Code de Procédure pénale stipule que :

« Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie. Les atteintes à sa présomption d'innocence sont prévenues, réparées et réprimées dans les conditions prévues par la loi. »

Voilà au moins un point sur lequel il faut responsabiliser les magistrats et aujourd'hui c'est loin d'être gagné.

Il appartient donc à chacun de nous de respecter cette règle et d’exiger autour de soi qu’elle soit respectée

 

 

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