DÉBOULONNER L'ARCHANGE, CHEZ LUI, DANS SON QUARTIER EST-CE POSSIBLE, EST-CE SOUHAITABLE ?
Ce matin, le rassemblement, à l'initiative des anciens et moins anciens parachutistes, va forcer tout un chacun à la réflexion sur la notion de valeur de l'identité d'une Nation et sur les limites de la notion de liberté.
Un individu citoyen militant ne représentant que lui-même peut-il en France encore s'attaquer à un symbole très vivace dans sa Région, dans son Pays ?
Si, au niveau de la Libre Pensée, il y avait eu un tant soit peu de réflexion, de dialogue, de fraternité, de compréhension de la part de cette institution aucun agitateur partisan d'une liberté de pensée n'aurait osé blesser ses concitoyens au nom d'une liberté acquise depuis des décennies. Aimer et défendre la Liberté interdit le droit d'atteinte à la liberté des autres.
Certes beaucoup se félicitent aujourd'hui de l'aubaine que leur offre ce représentant de la "Libre Pensée" qui s'arroge, par décision de Justice d'exception et par une interprétation douteuse de la loi de 1905, le droit de blesser ses congénères.
Aujourd'hui, installer une statue sur le domaine public, la déboulonner en exécution d'une décision de Justice dite d'exception ( une juridiction spécialisée) est soit un geste anodin nécessaire pour de banales causes soit il est un geste volontairement symbolique provocateur à portée politique pour tenter de faire revivre une guerre éteinte depuis plus d'un siècle.
S'il y avait eu dès l'installation de la statue restaurée un tant soit peu de réflexion et de dialogue au nom de la "Libre Pensée" la statue inoffensive aurait pu poursuivre son histoire sur sa place dans son quartier à l'ombre de son Église, à quelques encablures de son école.
Cela nous fait penser au contraste qu'il y a entre cette méprisable affaire et l'immense mouvement national et international qui a suivi l'incendie de Notre-Dame de Paris. C'est le monde entier qui a reconnu dans ce bâtiment l'âme d'un pays et une partie d'eux-mêmes.
Si l'Archange est dans l'incapacité aujourd'hui d'intervenir lui-même auprès de celui qui veut son déboulonnage, il faudrait demander qu'au niveau supérieur, à celui du Saint-Esprit, que celui-ci intervienne auprès du fauteur de troubles, pourfendeur donquichottesque pour qu'il abandonne avec dignité son combat d'arrière-garde sur le champ.
En effet, le Conseil d'État, saisi maintenant du dossier, avec la sagesse qui honore cette noble institution ne peut prendre une décision de déboulonnage de la statue qui signifierait que la guerre entre français qui a abouti à la loi de 1905 puisse reprendre.
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