EDF, CLAP DE FIN ? : L’ÉTAT DEVRAIT RECEVOIR LE BREVET DU PLUS MAUVAIS PATRON
Depuis des années nous avons alerté nos lecteurs sur quelques graves erreurs de gestion et autres dérives de l’entreprise nationale EDF qui vient de coûter, par exemple, récemment 9 milliards d’euros aux contribuables qui sont les usagers clients d’office d’EDF pour « recapitaliser » l’entreprise dite nationale.
Faut-il vous rappeler les grèves en séries, l’achat de la paix sociale au prix fort ( retraites, temps de travail, autres avantages sociaux comme celui qui fit que le Comité Central d’Entreprise fut condamné). Ce n’était pas grave puisque c’était le consommateur qui payait ! Mais le consommateur payeur aujourd'hui n'a pas les moyens de perdre encore du pouvoir d'achat?
D’autres dossiers puants comme celui d’AREVA, FRAMATOME, URAMIN...et Madame Anne LAUVERGEON et son mari encore quelques milliards d’euros évaporés, les mésaventures des dossiers EPR, les compteurs LINKY promis gratuits devenus payants (voir rapport cour des Comptes) et maintenant le meurtre de la filière français nucléaire à petit feu.
Les gouvernements successifs patrons d’EDF ne se sont donc pas comportés en patrons dignes de la confiance du peuple.
Un patron peut être cigale s’il est sûr pour son entreprise, ses salariés et ses clients d’un avenir prospère...ce qui n’existe jamais ! Il doit être fourmi et comptable de tous engagements financiers dangereux et ou inutiles pour préserver l’avenir et ne pas trop s’endetter comme le fit EDF qui se rapproche d’une dette à 100 milliards si on compte la provision (oubliée?) non faite pour la fermeture des centrales actuelles !
L’ÉTAT PATRON A TUÉ LE FLEURON DE L’INDUSTRIE EDF ET DE LA FILIÈRE NUCLÉAIRE
EDF est née du programme du Conseil National de la Résistance 1944/1945 favorable pour la reconstruction du pays à la fin de la guerre au « retour à la nation des grands moyens de production. » C’est donc une conception communiste qui a eu son heure de gloire.
En 2022, l’État détient toujours plus de 80 % du capital d’EDF et de ses nombreuses filiales Ceci lui a permis de détenir le monopole la production et la distribution de l’énergie électrique en France. Ce monopole a été, principalement, sous la pression des normes européennes, en principe, abrogé en 2000.
C’est vers 1970 que l’État se lance avec EDF dans le nucléaire civil...puis survinrent Tchernobyl, le travail de sape irresponsable des écologistes et la pression de l’Europe et la transformation d’EDF en Société Anonyme ...la vente d’actions EDF a rapporté gros à l’État et la France surproduisait de l’électricité qu’elle pouvait revendre ! et se lançait dans des aventures à l’étranger !
Les nuages cependant s’accumulèrent sur le ciel EDF avec les EPR (réacteur européen à eau pressurisée) et ...malgré tout, le résultat financier en 2018 restait positif. C’était l’époque de l’insouciance, celle de la non gestion. On ne s'occupait même pas du financement de la déconstruction des centrales nucléaires.
Mais les EPR dont celui Flamanville, les contraintes des accords imposés par l’État pour produire vert, le défaut de maintenance des centrales nucléaires (58 réacteurs dont aujourd’hui 32 sont à l’arrêt en France), la filialisation et la menace répétée de fermer toutes les centrales nucléaires ...plombent la gestion d’EDF. L'État patron n'affiche pas de politique claire...il est passé du tout nucléaire au zéro nucléaire puis a fait marche arrière. Comment alors diriger une entreprise dans ces conditions ?
Le PDG d'EDF actuel Jean-Bernard LEVY ne résiste pas et l’annonce publique qu’il fait pour signer son départ est un avertissement : EDF avec sa dette et ses problèmes structurels comme ceux de la tarification pourrait ne plus exister en fin 2022 ! Le Président de la République quand il a entendu ce discours a fait les gros yeux « propos inacceptables et irresponsables » mais ce n’est pas cela qui redressera la situation !
Il faudra non des discours mais des actes ! EDF a besoin d’un vrai patron et du soutien de la France dans un débat éclatant de transparence...Des têtes peuvent tomber, l’État anonyme n’aura jamais l’étoffe d’un vrai patron. C’est valable pour EDF comme pour la SNCF, la RATP...France cherche hommes providentiels!
EDF : TOUT EST À REVOIR POUR SAUVER L’ENTREPRISE EDF
Les imbéciles et irresponsables qui ont accepté depuis maintenant des décennies la fin du nucléaire en France et ceux qui, politiquement, ont accepté cette ineptie doivent reconnaitre leur grossière erreur.
Ils ont tué non seulement EDF mais aussi toute la filière d’excellence française : celle du nucléaire....voyez ALSTOM ! et les autres dégâts collatéraux !
La France recherche donc le sauveur d’EDF...la politique n’a rien à faire dans les entreprises mais le Pays a son mot à dire et le bon peuple surtout ne doit plus croire que l’État peut être un bon, un vrai patron...les échecs coûtent, en la matière trop cher. Déjà, EDF annonce pour 2022 un déficit record, une production en chute libre...tout est à reprendre pour sauver EDF...en toute transparence.
Il ne faudrait pas qu'une hausse abusive des tarifs vienne cacher la situation réelle d'EDF...au détriment des français consommateurs.