« JE SUIS OPPOSÉ À LA LÉGITIME DÉFENSE »
Cette phrase prononcée par le chef de l’État le 31 mars 2022 constitue une double faute du candidat Président de la République Emmanuel MACRON.
UN FAIT DIVERS DE LÉGITIME DÉFENSE
Un agriculteur de l’Ouest, seul chez lui, avec sa fille de 3ans, a tué d’un coup de fusil un des quatre malfaiteurs qui s’introduisaient de nuit dans son domicile.
LES FAUTES D’EMMANUEL MACRON DANS CETTE AFFAIRE
ATTEINTE À LA SÉPARATION DES POUVOIRS
Le Président de la République par cette phrase courte a donc une nouvelle fois bafoué le droit français à plusieurs titres.
Le président de la République est garant des institutions de la France dont la principale règle constitutionnelle est la séparation des 3 pouvoirs. Il est le chef l’exécutif, le Parlement représente le législatif et le judiciaire doit être indépendant.
Le Président de la République en vertu de la Constitutions ne doit donc pas interférer dans les affaires judiciaires. En se prononçant publiquement contre la légitime défense dans un site proche du lieu où le fait divers s’est déroulé, le Président de la République viole un principe fondamental du droit français.
ERREUR GRAVE SUR LES RÈGLES DE DROIT FRANÇAIS : LA LÉGITIME DÉFENSE
Le Président de la République incarne l’État donc le respect de la loi qu’il est chargé de promulguer. Or la loi admet le cas de légitime défense.
En effet, le Code Pénal prévoit et réglemente, avec la jurisprudence, l’usage de la légitime défense.
L'Article 122-7 du Code Pénal est, on peut dire mieux, explicite : N'est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s'il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.
C’est bien la reconnaissance légale de la légitime défense que le Chef de l’État par sa déclaration remet en cause.
Certes, la loi du Talion n'existe pas, mais la sécurité des biens et des personnes est, en France, ces dernières années, bien malmenée et demeure une préoccupation principale des français et pour un Président en exercice parler sécurité ainsi à la légère est bien mal venu.
Quand un Chef d’État veut tout réglementer, sortir de son rôle et de ses prérogatives, ce sont les Institutions dont il est le garant qu’il remet en cause. Il faudra bien que les français s’imprègnent des droits et devoirs du Chef de l’État avant de déposer leur bulletin de vote dans l’urne.