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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 15:04
LE PORTARAIT OFFICIEL DE L'"AUTORITÉ" SUPRÊME EN FRANCE

LE PORTARAIT OFFICIEL DE L'"AUTORITÉ" SUPRÊME EN FRANCE

 

L’AUTORITÉ DONT PARLE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : QU’EST-CE ?

Le Président a des états d’âme sur l’Autorité, son Autorité et le respect de l’Autorité par les citoyens et il les a exprimés à la presse à diverses reprises.

Avant d’aller plus loin sur l’Autorité, piochons des définitions pour circonscrire notre sujet. Qu’est-ce que l’Autorité dans un groupe ? L’autorité est reconnue dans un groupe : un homme peut s’imposer mais ce n’est pas pour cela qu’il sera toujours reconnu comme le chef.

Une des deux définitions est que l’Autorité est un droit de commander, le pouvoir d'imposer l'obéissance telle l'autorité du supérieur sur ses subordonnés (hiérarchie).

Selon le professeur Claude Javeau, il faut distinguer Pouvoir et Autorité : le Pouvoir est une question de place de l'individu dans une structure, un appareil, tandis que l'Autorité relève du charisme personnel, voire repose sur la menace ou la corruption.

Nous verrons cela sous le seul aspect qui est de notre compétence : l’Autorité et la citoyenneté.

Le maître à penser du futur Président de la République fut Paul RICOEUR, philosophe et mentor du jeune Emmanuel MACRON qui a beaucoup disserté sur l’Autorité. On dit même que le Président de la République, jeune étudiant, fut peu ou prou le porte-plume du philosophe. Ce philosophe a écrit « À travers la notion d’Autorité se joue notre conception de la liberté et de la vie en commun. Les enjeux éthiques sont donc énormes, puisqu’ils touchent au fondement même de notre existence. » On peut ainsi comprendre les doutes et les craintes d’Emmanuel MACRON en 2021 face à ses échecs pour "imposer " ses projets.

Fondamentalement, l’Autorité s’appuie sur la loi. Elle se fonde sur la crédibilité des porteurs d’Autorité. Elle ne se fonde pas sur la violence, mais sur la qualité de la relation.

 

LA CRISE D’AUTORITÉ DU PRÉSIDENT DE LE RÉPUBLIQUE ET SON ERREUR  SÉMANTIQUE

« Toutes les sociétés contemporaines vivent cette espèce d'horizontalisation de la société, de la contestation de toute forme d'Autorité, y compris de l'Autorité académique et scientifique", a déclaré le Chef de l'État confiné en banlieue parisienne à l’Express.

C’est un constat, un aveu de la reconnaissance de la contestation de l’Autorité et de son impuissance…mais ce n’est pas de la contestation pure et dure et sans fondement, c’est l’expression de la volonté du peuple : son expression d’un ras le bol par rapport à l’exercice d’une Autorité que, depuis des années, le peuple ne reconnait plus. Il a été trop trompé.

Il faut affirmer haut et fort que ce ne sont pas les scientifiques, ni les philosophes, ni les comités Théodule qui gouvernent mais le peuple qui a légitimé un homme pour incarner la nécessaire Autorité capable de diriger le Pays et mais aussi capable du Meilleur comme du Pire : défenseur des libertés ou oppresseur.

 

L’ERREUR DU CHEF DE L’ÉTAT : IL PENSE ET AGIT COMME S’IL ÉTAIT DÉTENTEUR DE L’AUTORITÉ OUBLIANT QU’IL N’EST QUE L’ÉLU DU PEUPLE ET QU’IL N’EXERCE SON AUTORITÉ QUE PAR DÉLÉGATION DU PEUPLE

Le chef de l’État est le dépositaire très temporaire de l’Autorité mais celle-ci ne s'exerce que sous contrôle du peuple.

Il faudrait donc qu’il s’imprègne un peu plus de la Constitution particulièrement des articles 1 et 2 et la Déclaration des droits de l’Homme.

Sur la souveraineté nationale : elle appartient au peuple et pour l’exercice du pouvoir « Son principe est : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »

Donc, l’Autorité appartient à la base qui est le peuple français, ce qui se traduit dans la Déclaration des droits de l’homme ainsi : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'Autorité qui n'en émane expressément (article 3)».

Tant que le peuple a confiance en celui qui incarne l’Autorité légitime il peut exercer son pouvoir…mais quand la confiance n’y est plus, la lourde machine ÉTAT est en danger de contestation permanente, de défiance. C’est ce que nous vivons depuis au moins deux décennies.

Il faudra donc bien un jour que les français se choisissent vraiment un homme ou une femme de confiance à qui ils fassent confiance pour que la France puisse retrouver sa cohésion et son lustre d’antan dans le concert des nations. À défaut, l’Autorité Suprême ne jouit que d’un pouvoir chancelant.

 

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