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24 avril 2016 7 24 /04 /avril /2016 14:14
DÉFICIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE : AMÉLIORATION IMPOSSIBLE

NOTRE SYSTÈME DE PROTECTION SOCIALE QUE TOUT LE MONDE NOUS ENVIE MAIS QUE PERSONNE NE COPIE...

 

LA SANTÉ N’A PAS DE PRIX, PAR CONTRE LA MAUVAISE GESTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE ET DE LA PROTECTION SOCIALE ONT UN COÛT

Le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé que le déficit de la Sécurité sociale pour l'année 2015 serait "plus faible que prévu ».

La Cour des Comptes a estimé que la pérennité de la Sécurité sociale était menacée par "la persistance de ses déficits" et a appelé à des réformes structurelles, comme une régulation renforcée de l'assurance maladie et une recomposition plus poussée de l'offre de soins.

La Ministre de la Santé Marisol TOURAINE a affirmé : « Il ne faut pas compter sur moi pour réduire le déficit de la Sécurité sociale sur le dos des Français", réagissant au rapport alarmant de la Cour des Comptes.

 

 

LA DESCENTE AUX ENFERS DES COMPTES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

 

Le retour à l’équilibre en 2017 des comptes de la Sécurité sociale, voté il y a un peu plus d’un an dans la loi de finances rectificative de 2014, est définitivement enterré.

Dans un nouveau rapport de la Cour des comptes, Didier MIGAUD, son premier président, pose un regard extrêmement critique :

« Le retour à l’équilibre des comptes sociaux […] est désormais reporté à un terme encore indéterminé, en raison d’une trajectoire une nouvelle fois décalée. »

 

En 2014, le déficit de la Sécurité sociale a certes été ramené de 15,4 à 13,2 milliards d’euros, mais cela grâce à une hausse des prélèvements de 5,3 milliards d’euros. Et non à une baisse des dépenses. Aucune réforme structurelle n’a par ailleurs été mise en place.

 

DES MESURES QUI ACCROISSENT LES CHARGES ...DIMINUENT LES RECETTES...FAUT-IL CROIRE À UN RETOUR À UN ÉQUILIBRE DES COMPTES ?...IMPOSSIBLE

 

De quoi s'agit-il ?

Dans le texte adopté sur le financement de la sécurité sociale pour 2016, il est  confirmé le "rétablissement" (amélioration) des comptes sociaux engagé depuis 2012.

Il prévoit une réduction du déficit du régime général (branches famille, maladie, vieillesse et accidents du travail) à 6 milliards d’euros en 2016.

Cette estimation est portée à 9,7 milliards en englobant le déficit du Fonds de solidarité vieillesse (FSV).

La hausse de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) est fixée à 1,75% pour 2016, ce qui représente une économie de 3,4 milliards d’euros.

 

Les économies très théoriques devront être réalisées grâce :

- à une baisse des prix des produits de santé,

l- au développement des médicaments génériques

- à la lutte contre les prescriptions non pertinentes,

- à l’accroissement du recours aux soins ambulatoires et une amélioration de l’efficience de la dépense hospitalière.

 

Le texte met en œuvre les mesures prévues dans une deuxième étape du pacte de responsabilité et de solidarité :

• baisse de 1,8 point des cotisations sociales pour les salaires inférieurs à 3,5 SMIC à compter du 1er avril 2016

• hausse de l’abattement d’assiette de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S).

Par ailleurs le projet de loi prévoit la suppression progressive des dispositifs d’exonération de cotisations patronales dans les bassins d’emploi à redynamiser (BER), les zones de restructuration de la défense (ZRD) et les zones de revitalisation rurale (ZRR).

Le texte renforce l’accès aux droits sociaux en créant une protection universelle maladie permettant de simplifier l’ouverture des droits à l’assurance maladie et de garantir leur continuité par-delà les changements de situation professionnelle et familiale.

 

TOUJOURS DES ENGAGEMENTS DE DÉPENSES SUPPLÉMENTAIRES

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale met en œuvre les orientations de la stratégie nationale de santé en adoptant des mesures pour :

• l’extension de la gratuité du dépistage du cancer du sein aux examens complémentaires pour les femmes présentant un risque élevé,

• la prévention de l’obésité chez les jeunes enfants,

• la gratuité et la confidentialité du parcours de contraception pour les mineures,

• la modernisation de la filière visuelle pour raccourcir les délais d’attente pour une consultation en ophtalmologie,

• l’offre de prise en charge des personnes handicapées et des personnes âgées,

• l’amélioration de l’accès aux soins grâce au soutien à la souscription d’un contrat de complémentaire santé, d’une part pour les travailleurs précaires, et d’autre part pour les retraités, en diminuant le coût des contrats souscrits par les plus de 65 ans.

 

La garantie des impayés de pensions alimentaires expérimentée dans 20 départements sera généralisée au cours du premier semestre 2016.

 

L’allocation de soutien familial à destination des parents isolés et le complément familial versé aux familles nombreuses modestes seront revalorisés.

Le texte prévoit l’application aux prestations qui relèvent de la sécurité sociale de la réforme des modalités de revalorisation inscrite dans le projet de loi de finances.

Cette réforme vise à fixer les dates de revalorisation des retraites au 1er octobre et au 1er avril pour toutes les autres prestations.

 

Il garantit le maintien des prestations à leur niveau antérieur en cas d’inflation négative. La revalorisation sera calculée à partir d’évolutions connues et non plus prévisionnelles.

 

NOUS N'ALLONS PAS VERS UNE AMÉLIORATION DE LA SANTÉ FINANCIÈRE DE NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ ET DE PROTECTION SOCIALE !

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