UN PROCES MENE AVEC METHODE ET LE PRINCIPAL PREVENU ENCORE EN DIFFICULTES.
Lentement mais sûrement le procès entre dans le vif du sujet.
Le Président ALMY a terminé le rodage de son équipe qui est en ordre de marche et donne des illustrations de sa parfaite conaissance du dossier (22 classeurs de10 centimètres). Le Président lui-même a afiné sa technique : les questions qu'il pose sont enchaînées parfaitement, vont vers une conclusion que l'on aura lors du prononcé du jugment.
Quatre témoins cités par les parties civiles victimes ont défilé à la barre.
A travers les auditions de deux personnalités de la Faute sur Mer : Monsieur et Madame ANIL nous avons découvert d'une part, le vécu de la catastrophe et d'autre part, l'existence d'acteurs bénévoles acharnés, réservés, sérieux, méthodiques d'une tentative de prévention du risque. Ils ont oeuvré comme l'a dit le Président ALMY en lanceur d'alerte. Madame ANIL se positionne comme syndic élu dans le syndicat chargé de la gestion de la digue l'ASA des Marais dont le Président n'était autre que Monsieur BABIN fils de l'adjointe au Maire et plonge dans les dossiers. Monsiur ANIL étudie, fouille les textes interroge.
On peut imaginer à travers divers épisodes de 2002 à l'après XYNTHIA toute la hargne, les tracasseries que ce qui é été appelé le "petit monde fermé qui fait des affaires" a pu leur faire subir.
Le titre "d'emmerdeurs" leur fut donné, mot que Monsieur ANIL est obligé de prononcer devant le tribunal à son corps défendant.
Avec leurs moyens limités Monsieur et Madame ANIL ont diffusé l'ECHO FAUTAIS qui, en septembre 2006, interpelle le maire "quelles mesures allez-vous prendre ?" Ils ont étudié, tenté de mesurer les risques que cette digue déclarée vulnérable, fait peser sur les habitants de la Faute et particulièrement sur ceux de la cuvette.
Le Président cite l'ECHO FAUTAIS distribué dans les boîtes à lettres deux fois par an .
Il appelle à la barre Monsieur MARRATIER, maire de la Faute sur Mer ; "Vous n'avez pas été destinataire de l'Echo Fautais ?"
Le maire Monsieur MARRATIER ne répond même pas aux courriers et aux autres interrogations. Le président est agacé des réponses du maire qui n'en sont pas "vous ne répondez pas ! " "mais pourquoi , pourquoi martèle le Président n'avez-vous pas organisé de réunion d'information de la population"
Et le comble est dit quand le Président ALMY reprend les termes de la lettre de Monsieur MARRATIER à la sous-préfète pour casser Madame ANIL"stigmatisant la nomination de Madame ANIL : c'est une mise en cause personnelle comme syndic de l'ASA des Marais" "
"Vous saisissez la sous-préfète et pourquoi ?" ...pourquoi une telle animosité vis-à-vis de ces gens qui ont été des lanceurs d'alerte".
Et le Président de rappeler que des fautais ont témoigné que c'est grâce à Monsieur et Madame ANIL qu'ils sont en vie.
La défense du Maire de LA FAUTE SUR MER est faible. Il ne cessera de dire qu'il ignorait cette notion de risque " je ne croyais pas qu'un tel événement puisse se réaliser. Je n'ai pas eu conscience de ce risque". De la part de celui qui fut du maire si longtemps mis en garde sur les risques qui pésent sur sa ville par des citoyens, par le Préfet...c'est faible, incompréhensible et grave.
La défense a bien tenté une parade aussi vaine qu'inutile voire déplacée en tentant de reporter la charge des erreurs sur les services de la Préfecture qui devraient être dans cette salle !
En fin de journée le Président a demandé d'entendre Christian VASSELIN dont quatre membres de sa famille ont été bloqués dans leur maison. On a pu mesurer l'ampleur des ravages que cette nuit peut faire sur une famille qui pourtant s'en est sortie.