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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 21:07
Le Palais des Congrés des Sables d4'Olonne  salle annexe duTribunal et non l'inverse

Le Palais des Congrés des Sables d4'Olonne salle annexe duTribunal et non l'inverse

UNE AUDITION DES EXPERTS QUI A BASCULE...

 

Cette deuxième journée du procès XYNTHIA a été celle des "experts".

Mais avant de les entendre comme on pouvait s'y attendre il y eut l'intervention de la défense pour tenter de corriger la note l'effet de la "synthèse" du Président ALMY développée la veille jusqu'à 21 heures 30 bien sonnées.

La défense ne pouvait laisser passer ce qui fut une note de synthèse qui chargeait les prévenus.

 

http://www.olonnes.com/2014/09/xynthia-ouverture-d-un-proces-exceptionnel-aux-sables-d-olonne.html

 

Rappelons que l'exposé du Président ALMY, dans cette synthèse, avait pour objectif de cadrer le débat et de faire oeuvre de pédagogie vis-à- vis du public et particulièrement des familles des victimes.

Les prévenus par définition ne sont pas poursuivis pour homicide (crime) mais pour divers délits. Ce ne sont pas les prévenus qui ont agi volontairement pour porter atteinte aux victimes.

Ce sont les éléments naturels déchaînés qui ont fait des victimes.

Par contre, la question posée au tribunal est celle-ci : les responsables maires, adjoints, préfet... ont-ils fait le nécessaire pour que les conséquences de la tempête soient limitées, pour pallier au danger d'inondation conformément à leurs obligations ?

 

Cet après-midi débutait par la dure projection du film réalisé à partir de la caméra fixée sur l'hélicoptère de la gendarmerie : la FAUTE SUR MER, CITE LACUSTRE aurait pu être le titre de ce film visionné dans un silence respectueux par toute la salle.

La caméra fixe les lotissements DORIS, Les LAURIERS et autres où le niveau d'eau dans les maisons de plain pied flirte avec les premières tuiles des toits...ce devait être filmé le dimanche, le soleit était revenu, l'eau stagnait. SOUVENIRS, SILENCE ET RESPECT.

 

Puis, aprés un mot de compassion émue du Président, la parole était donnée à un expert Monsieur HAMM qui a eu la responsabilité d'expliciter la mécanique du franchissement par l'eau du sommet de la digue dans son point le plus bas inexpliqué.

La surcote de l'eau est due à la conjonction de deux phénomènes : une marée haute  avec un coefficient de 104 et une tempête qui aussi fait s'élever le niveau de la mer. La cote de l'eau  maximale fut de 4,60 mètres...l'eau s'engouffrait dans la dent creuse que constituait cette partie de la digue d'un niveau de seulement 4 mètres...1 300 000 m3 d'eau s'y sont précipités avec la violence que l'on peut imaginer.

 

La défense essaie de minimiser l'impact de ces vérités techniques qui accablent les prévenus. Elle tente de développer la théorie ; ce ne fut pas une tempête mais un OURAGAN. On verra peut-être cette hypothèse revenir sur le tapis dans les plaidoiries de la défense. Mais cet aprés-midi l'argument n'a pas fait mouche;

Pourquoi donc alors que le risque  existait ne pas avoir fait surélever cette partie dite du secteur D de la digue dont le niveau était de 4 mètres et ce sur une longueur de 580 mètres ?

Animations, explications techniques, modélisation mathématique, reprise de l'historique des précédentes  inondations dont celles de 1928, 1940, 1941,1957...le Président ALMY et l'expert ont voulu tout nous dire en concluant que nul ne pouvait ignorer le danger qui menaçait les habitants de la "cuvette" qui fut urbanisée.

 

 

Il a ainsi appelé à la barre Monsieur MARATIER, maire de la Faute sur Mer, où il vit depuis 38 ans.Le Président a voulu lui faire dire qu'il devait être conscient de la fragilité de cette digue.

"N'avez-vous pas mis la charrue avant les boeufs" en ouvrant ces zones à l'urbanisation ? Il eut même ce lapsus "vous avez ouvert les vannes à l'urbanisation" "vous avez occulté totalement cette donnée du risque" "D'abord on sécurise, puis on construit"

Monsieur MARATIER ne répondait que par des "je n'avais pas la compétence, je n'avais pas les armes..."

Face à ces réponses on sent que le malaise gagne le Président et la salle qui ne peutent admettre "cette ignorance énigmatique " du prévenu qui vient de passer une dure fin d'après-midi.

 

 

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