RYTHMES SCOLAIRES : semaine de 4, 5 jours
Très intéressante la réaction des enseignants de la commune de Saint Aubin la Plaine publiée dans Ouest France.
La municipalité refuse la réforme.
Les enseignants se désolidarisent en douceur de cette orientation qui a fait l’objet d’une concertation entre les enseignants, les élus, les parents d’élèves, les associations locales.
Ils se mettent à l’écoute d’expériences de leurs collègues et estiment que la réforme décidée doit juridiquement s’appliquer. Ils poursuivent leur concertation avec les représentants des parents d’élèves car il faut se préparer pour assumer l’échéance.
Nous disons "intéressante position" car elle montre, d’une part, que la semaine de 4,5 jours n’est pas rejetée par tous les enseignants, et que, d’autre part, la précipitation pour l'application du passage à la semaine de 4,5 jours n’a certainement pas été faite en suivant la bonne méthode.
Une décision rappelons-le prise par décret et non par une loi…alors que nos parlementaires qui légifèrent sur tout, pour cette chose importante ils ont été mis sur la touche…et comme ces parlementaires sont souvent cumulards et donc maires ils pouvaient s’indigner de la procédure et la boycotter...comme maire.
Le ministre a « légiféré » unilatéralement par décret ! C’était donc ouvrir la voie à la contestation.
C’est pas la semaine des 4,5 jours qui est en cause, c’est la méthode utilisée pour son application…de plus pourquoi imposer quand le volontariat est possible avant une éventuelle généralisation et une fois les moyens financiers dégagés ? Si la réforme était jugée sur expériences et étendue par volontariat y aurai-il eu cette nouvelle fronde ?
Notre collègue blog (www.cergyrama.com et http://labellepironniere.eklablog.com/ ) vient de mettre en ligne le texte suivant qui apporte un éclairage complémentaire et assez convergent avec notre analyse :
« Billet d’humeur à propos des rythmes scolaires écrit par Michel Decobert «
« Depuis plusieurs semaines, les rythmes scolaires hâtivement promulgués par Vincent PEILLON, ministre de l’éducation nationale, soulèvent querelles et protestations du corps enseignant, des familles et de nombreuses municipalités.
En qualité de Chef d’établissement honoraire et après quarante deux années fréquemment constructives au service de l’Éducation nationale, cette réforme inductrice de bien des polémiques appelle de ma part les remarques suivantes :
- des semaines alourdies par un excès de temps collectif
- un nombre trop important d’adultes référents pour des enfants de 6 à 10 ans
- un risque de confusion entre le temps scolaire et le temps périscolaire
- une désorganisation des rythmes familiaux et professionnels
- des budgets communaux lourdement obérés avec parfois une participation financière obligée des familles
- une inclusion non souhaitable des enfants scolarisés en maternelle
Puissent les gouvernants prendre conscience du malaise national croissant lié à cette réforme et témoigner de sagesse en amendant ce qui doit l’être »