Merci à l'auteur pour cette collaboration à notre réflexion
Un regard neuf sur les errements de nos découpages administratifs
Dans un article paru le 28 février dernier dans le quotidien Ouest-France, le maire de SOULLANS, Jean-Michel ROUILLE nous livre sa vision sur l'évolution de sa commune. Ce regard d'un maire "neuf", successeur du Dr CROCHET à la tête de cette commune est vraiment plein d'enseignements pour nous habitants du Pays des Olonnes..
Dans cet article, Mr ROUILLE n'hésite pas à remettre en cause le découpage administratif de nos communes, en l'occurrence le découpage cantonal qui place la commune de SOULLANS dans le canton de Saint Jean de Monts alors que sa commune se situe depuis longtemps dans le bassin économique de Challans distante de quelques kilomètres, ce qui revient à dire qu'en urbanisation, les deux communes ne feront bientôt plus qu'une. Bien que disposant sur son territoire de plusieurs entreprises créatrices d'emplois dont des abattoirs de canards, il ne peut concevoir un développement maîtrisé autrement que par une politique forte au niveau du bassin économique et d'une ville phare comme point d'ancrage de cette politique.
Pour lui, "la réforme envisagée des collectivités doit être examinée avec sagesse. Nous ne devons pas trop rester à l'ombre de nos clochers sans oublier que la commune reste une identité forte". Se voulant non polémique, il n'hésite pourtant pas à dénoncer l'implantation d'une piscine communautaire qui s'imposait selon lui au Sud de Challans et qui a pourtant été réalisé au Nord sous prétexte que SOULLANS ne fait pas partie de l'intercommunalité challandaise. Comme quoi, le dialogue constructif avec la municipalité challandaise qu'il se plaît à souligner ne suffit pas à gommer les errements liés au découpage administratif.
Ce que l'on retient à la lecture de cet article est limpide et nous renvoie à quelques vérités que nous ne voulons pas regarder ou admettre au Pays des Olonnes :
- Par rapport à notre premier devoir qui est de favoriser la création d'emplois notamment pour les jeunes, le seul niveau possible de compétences est le bassin d'emploi articulé autour de la ville phare. Sinon à quoi cela servirait-il pour les communes de mettre sur pied des programmes de logements sociaux ou aidés pour des jeunes obligés de s'expatrier pour le travail ?
- .Le découpage actuel de nos communes voire de nos cantons ou encore de nos structures intercommunales est la plupart du temps totalement aberrant et le premier facteur de gaspillage en terme d'investissements et donc de nos impôts.
-. Si effectivement la commune reste une identité forte notamment pour les générations anciennes, il est tout à fait possible de s'extraire de l'ombre de nos clochers si les élus en ont la volonté et s'ils savent associer la société civile à ce passage nécessaire mais qui ne doit pas être effectué en force. Pour fusionner ce qu'il est impératif de fusionner et mettre en intercommunalité ce qu'il convient strictement d'y mettre sans abus, l'implication de la société civile est en effet incontournable.
Merci à Mr ROUILLE pour nous "distiller" un langage inconnu pour nous au Pays des Olonnes. englués que nous sommes dans des chemins de traverse qui nous mènent nulle part.