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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 15:11

  Réunion blockhaus

 

 Blockhaus 5

 

 

 

REUNION PUBLIQUE SUR LA DEFENSE DU PATRIMOINE AUX SABLES D’OLONNE…d’abord le BLOCKHAUS de l’ABBAYE SAINTE CROIX …vous connaissez ?

 

Une cinquantaine de personnes attentives sont venues s’informer sur le devenir du site qui jouxte l’Abbaye Sainte Croix à l’angle de l’avenue de Verdun et de la rue Alcide Gabaret.

Claire Legrand, élue de la liste « Demain les Sables », petite fille de déportés, évoque la transmission de la mémoire et la nécessité de préserver le blockhaus situé à cet endroit, vestige de la seconde Guerre Mondiale, pressenti par la municipalité pour disparaître au profit d’une médiathèque.

 Geoffroy de Baynast expose, photos à l’appui, le bon état de conservation du blockhaus qui porte la date de septembre 1943. Il est caché par de la végétation. C’est l’un des monuments historiques les plus valables du Pays des Olonnes.

...un peu d'histoire

 Local sanitaire de type H118, mesurant 27,20 m x 12,80 m, il comporte deux entrées, un local d’admission, une salle pour les gazés, des douches, des salles de soins et de repos, des locaux techniques… La disposition en labyrinthe permettrait une déambulation, si on le transforme en musée, en raison des deux accès.  En France, il y a très peu de blockhaus de ce type : un à La Rochelle et un au Havre, très dégradés, un à Brest, désaffecté. Les autres ont été rasés.

 

Après le départ des Allemands, il a servi de logement de secours à des familles sinistrées, puis de local aux services techniques espaces verts de la ville. C’est encore cet usage qui prévaut pour conserver les bulbes floraux car la température et l’hygrométrie y sont constantes et idéales. C’est un ouvrage massif où subsistent des inscriptions en allemand comme la traduction de « la nuit, pas de lumière devant les ouvertures ». Les portes fonctionnent toujours. Il est entièrement étanche et comporte un système de renouvellement de l’air, en cas de fermeture prolongée, par des bouches de soufflage à vis et des tuyaux d’acheminement de l’air. Tout est encore en état de fonctionnement.

En raison de la vocation sanitaire de l’édifice, les sols sont carrelés de tomettes dans les salles de soins et de repos et les murs peints en blanc. Dans la salle des machines, les chaudières ont disparu. Le tableau électrique subsiste, ainsi qu’une citerne d’eau de pluie et une pompe qui fonctionne encore. Des cuves servaient au stockage d’eau. L’intérieur sent le renfermé mais ne recèle pas d’humidité.

Le blockhaus, qui occupe 340 m² sur 43 000 m² libres alentour, est menacé par le projet de médiathèque de 1480 m² sur deux niveaux. Cela prendrait largement sur le jardin public attenant.

L'environnement et son devenir

 

L’école de musique neuve, dont quelqu’un rappelle l’aspect « blockhaus », cache les façades XVIIede l’ancien monument. L’architecte des bâtiments de France a donné un avis favorable au projet de médiathèque qui devrait être orné de parements de pierres comme la récente école de musique. Il y a de la place au nord, près du pavillon Maurice Durand.

Nous demandons que le blockhaus soit préservé même si le projet de médiathèque est maintenu malgré l’attaque de l’écrin de verdure qu’il provoquerait. Déjà la verrière devant l’abbaye Sainte Croix (projet d’un million d’euros) sera chauffée par un système géothermique qui portera atteinte aux racines des grands arbres alentour. La statue en mémoire des martyrs de la guerre va être déplacée.

 

Proposition : ouvrir le blockhaus au public comme celui de l’infirmerie sur l’Ile de Jersey. Compte tenu du bon état de l’édifice, cela coûterait beaucoup moins cher que de le démolir.

 Il n’est pas trop tard pour s’opposer à la démolition du blockhaus envisagée par la majorité municipale. Pour cela il faut créer une association de défense du site, et donc ainsi une personne morale sur le plan juridique.

Monsieur Pecheul réfléchit à un projet de protection pour classer ou faire inscrire le site aux monuments historiques en tant qu’édifice en voie de disparition. Les blockhaus d’Olonne sur Mer, attaqués par les tempêtes, ont dû être démolis.

Le blockhaus des Sables ne présente pas un aspect de souvenir « agressif » puisque c’était une d’infirmerie et un lieu de repos.

Une personne du public demande pourquoi il n’y a pas de plaque sur le blockhaus. Réponse : parce que la municipalité ne manifeste aucun intérêt à cet édifice. Différentes associations ont pourtant demandé un lieu de mémoire. Suggestion : faire intervenir le DRAC, le Ministère des Anciens Combattants ou celui de la Défense.

La démolition envisagée coûterait au moins 300 000 € et menacerait les immeubles alentour. La municipalité rétorque qu’il existe de nouveaux procédés sans danger. Un ancien préconisait de « ne jamais toucher à ça car on ne sait pas ce qu’il y a en dessous. » Si des explosifs doivent être utilisés, il faut que la population le sache.

La visibilité du blockhaus depuis l’éventuelle médiathèque entraînerait sa disparition à grands frais et risques, alors que la dotation de l’état va baisser de 500 000 € pour 2014.

Il faut faire savoir à toute la population que l’intérieur du blockhaus est en bon état. France 3 Pays de la Loire a demandé les clés à la mairie. Les obtiendra-t-il ?

Plus globalement, il y a urgence à établir un plan triennal, car tout est géré au coup par coup.

La Ville des Sables d’Olonne a obtenu la piteuse note de 0 sur 20 dans la notation de Contribuables Associés sur la gestion des finances publiques.

Les « vieux Sablais » sont étonnés de ce peu d’intérêt de la municipalité pour le blockhaus, alors qu’il avait fait l’objet d’un numéro de la revue Olonna en 2010. Constant Friconneau et Roger Heriaud sont au courant de la réunion et d’accord avec son objet. Ces « anciens » n’avaient pas les connaissances juridiques suffisantes pour se faire entendre. Il faut fédérer les associations opposées au bétonnage. On pourrait viser une « ville jardin » comme Singapour ou La Rochelle, attirer le tourisme par un aspect jardin, protéger le patrimoine dans une réflexion plus vaste. La représentante d’Olonna présente confirme que les traces du passé disparaissent comme les ex-usines liées à la pêche à la morue.

Actuellement se déroule une consultation sur le site de la sous-préfecture, mais la municipalité ne tient pas compte des avis émis par les Sablais. On ne les écoute pas sur des sujets comme la privatisation de rue, cadeau à des promoteurs privés, etc. La « croisée culturelle » (verrière ou « véranda ») de l’Abbaye Sainte Croix va être réalisée quelque soit l’avis des Sablais, qui pensent encore que c’est un projet non entériné.

Suggestion : le site de l’ancienne EDF, cours Dupont, serait un bien meilleur emplacement pour une médiathèque. Il est vide depuis de nombreuses années. Le monument de la Banque de France a été vendu à un promoteur 1,3 millions d’euros, soit à peine plus que le coût de la verrière.

Exemple d’aberration du PLU : le nouveau et haut immeuble du carrefour de l’avenue d’Aquitaine et du boulevard Laplace, « pieu » ou « verrue » au milieu de pavillons.

 

Action envisagée : rassembler un maximum de personnes devant la mairie un jour ouvrable pour protester et obtenir un moratoire quant à la médiathèque et au blockhaus jusqu’aux élections municipales de mars 2014. Cette décision ne peut être obtenue d’un juge qu’au nom d’une association préalablement créée au titre de « protection du site de l’Abbaye Sainte-Croix ».

Rappelons que la médiathèque n’était pas au programme de l’équipe de Louis Guédon lors des dernières élections municipales. Il n’est apparu qu’après l’annonce de la réalisation d’une médiathèque dans une commune voisine… Comme la verrière, il risque d’être mené à marche forcée en raison de l’imminence des prochaines élections.

 

 

 

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