Un sage castelolonnais nous adresse ses réflexions sur la communication vue du côté commun des mortels et celle vue et utilsée par des élus...à vous de juger
et commenter si vous le souhaitez
Vous avez dit "communication" ???
Impossible de s'y soustraire. Le sujet est d'actualité égale avec ce que fut en son temps le premier pas de l'homme sur la lune. C'est tout dire ! Entreprises, collectivités, même de faible importance, tout le monde y va de son investissement en communication. Mais, au delà de cet effet de mode, interrogeons-nous sur l'objectif poursuivi ?
Pour l'entreprise, ce sera sans doute le moyen de mieux faire connaître et donc mieux vendre ses produits, ses services ? Logique dans ce cas précis, mais convenons ensemble que nous sommes tout simplement dans le domaine de l'information qui part d'un émetteur identifié pour aller vers le ou les récepteurs lesquels disposent du pouvoir de subir ou non la réception de ces publicités envahissantes et c'est bien.
La vraie communication implique en effet d'autres compétences dont peu de responsables ne disposent.
Il est en effet plus facile de fabriquer l'image qui va valoriser le produit ou le service et d'utiliser les médias de pointe pour la transmettre, que d'aller vers l'autre pour dialoguer, échanger, confronter leurs idées avec les nôtres. Trop souvent, nos capacités de communication ne dépassent guère notre microcosme de travail et notre cadre privé "très" rapproché et encore ? Combien de fois, la réponse à la question posée de savoir pourquoi il nous est si difficile d'entamer la démarche d'aller vers l'autre pour échanger est presque toujours : "je ne connais personne". A partir de là on peut se hasarder dans la compréhension des difficultés de notre société, dans laquelle le dialogue, l'amitié, le partage deviennent des valeurs en voie de disparition.
Le 1er exemple nous vient de nos collectivités territoriales à commencer par nos communes qui nous bombardent de communiqués par voie de presse et autres médias pour vanter leurs mérites dans telles ou telles réalisations sans savoir si elles correspondent réellement aux besoins du citoyen qui va les utiliser ou bien en profiter. Et comment résoudre cette équation autrement que par de la communication qui, elle, est basée essentiellement sur l'échange, le partage, une vraie concertation et pas seulement avec un groupuscule que l'on sait pouvoir facilement "mettre dans sa poche". S'en tenir à l'information est souvent vécu comme un manque de respect et provoque nombre de conflits qui pourraient facilement être évités. Mettre le dialogue en amont de toutes choses impose ce respect et une marque de confiance qui sont la base de toute compréhension. Des communes de plus de 10 000 habitants qui nous sont proches ont lancé avec bonheur une réflexion prospective à l'horizon 10 ou 15 ans voire plus, en y conviant une représentation de toutes leurs forces vives ? Cherchez localement où se situe le mauvais élève et vous comprendrez pourquoi chez lui, le dialogue est devenu impossible. Combien d'erreurs notamment en terme d'investissements auraient pu être évitées en appliquant ce principe pourtant fort simple.
Brassens chantait que les (désignés) "braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux".
Alors, Mesdames et Messieurs les élus, un petit effort !
Descendez de vos fragiles estrades et si vous faites la démarche de vous asseoir à côté de l'autre, d'écouter celle ou celui qui ne pense pas forcément comme vous...vous vous apercevrez très vite que le chemin qu'il vous propose a peut-être des vertus égales voire supérieures aux vôtres et que le fait d'en débattre ne peut que contribuer à débloquer bien des situations et faire que l'intérêt commun ne soit pas systématiquement la somme d'intérêts particuliers.
Et si la vraie communication était tout simplement le synonyme de ce que l'on appelle encore la démocratie ?