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1 mars 2025 6 01 /03 /mars /2025 21:12
NÉGOCIER : POURQUOI ?  POUR QUOI ?

NÉGOCIER : POURQUOI ? POUR QUOI ?

 

RETRAITES : UN COMBAT OÙ L’INCOMPÉTENCE ET LA MAUVAISE FOI SE DISPUTENT LA PALME


Nous vivons en France une période qu’on pourrait qualifier de difficile tant sur le plan économique que sur celui de la qualité de vie (sécurité, santé, éducation...)

Face à cette situation le monde politique et social va se mobiliser une nouvelle fois sur le problème des retraites dont le régime dit général (pour les salariés du secteur privé) est en difficulté chronique. C’est à coups de subventions prélevées sur les fonds publics que le régime subsiste. Situation totalement anormale !

Nous avons interrogé, lu, comparé, compilé...pour tenter de voir pourquoi le « modèle français » qui n’est plus un modèle est ingérable...les rustines qui sont posées sur ce modèle n’empêchent pas des fuites que le budget général de la France ne peut plus supporter.

Certes, parmi les causes générales de cette situation il y a des données françaises qui contribuent à avoir une gestion impossible :

    Le manque de recettes (cotisations des futurs retraités) est dans une certaine mesure le résultat d’une durée annuelle de travail de 1607 heures par an pour les temps pleins : c'est trop peu par rapports aux autres pays européens?

    Le régime dit de « répartition » instauré dans l’après-guerre (1946) au nom d’une certaine solidarité :  les travailleurs cotisent pour financer les retraites de leurs aînés tandis que dans le système par « capitalisation », ce sont les travailleurs eux-mêmes qui cotisent pour leur propre retraite (ils capitalisent),

    Les mauvaises habitudes qui font que les déficits régulièrement comblés pour renflouer la caisse vide et payer quand même les pensions assez secrètement par des impôts sont indolores, alors les "gestionnaires " ne sont plus gênés de faire payer les contribuables pour combler les déficits ? Et ainsi les déficits de l'État se creusent et la dette monte, monte...

    La démographie avec une espérance de vie qui est en croissance : en 2020, l’espérance de vie en France atteint 79,2 ans pour les hommes et 85,3 ans pour les femmes. Elle était en 1960 respectivement de 67 ans et de 73,6 ans.

La complexité du système de retraite régime général et régimes spéciaux et les retraites complémentaires font que le fameux COR (Conseil d'Orientation des Retraites) et la Cour des Comptes ont du mal à donner des chiffres fiables bases de négociation. Ainsi les négociations passées furent fondées sur des approximations volontaires ou pas  ?

 

Avant de se lancer dans un débat stérile il faut rappeler qu’il y a autant de cas individuels que de départs en retraites suite aux aléas de la vie, aux changements de situation, aux périodes de chômage et d’expatriation, aux régimes de retraites complémentaires ...

La question primordiale est donc comment établir une norme et une loi équitable pour des millions de cas particuliers ? (raison N°1 de ne pas négocier un accord impossible)

 

UN DÉBAT INUTILE QUI RISQUE ENCORE DE COÛTER CHER

En réalité, la tendance globale demeure à l‘augmentation des départs retardés de plus en plus proches de 65 ans est motivé par les avantages financiers octroyés aux salariés pour le calcul de leurs pensions par les derniers trimestres de travail effectifs.
D’abord la bataille sur l’âge légal n’a aucun intérêt puisque la décision de porter l’âge légal à 64 ans dans une période où cet âge réel de départ en retraite recule parce que le départ moyen constaté est déjà les 63 ans...alors le combat d’une année entre les de 63 ans moyenne des départs effectifs en 2023 et les fameux 64 ans n’a plus de signification. Ajoutons que 14 % des départs ont lieu après 66 ans ! (raison N°2 de ne pas négocier un accord impossible).

 

Alors quelles solutions ?

Déjà que l’État se désengage du poids de la quarantaine de régimes spéciaux.

Si on cumule les deux considérations générales évoquées ci-dessus, il faut conclure que vouloir un accord national sue les retraites dans le secteur privé n’est pas une nécessité vitale et ne peut qu’engendrer une usine à gaz contraire à la recherche de simplification

Il faut que les français apprennent à se prendre en charge : la constitution de la ou des futures « pensions » pour celui qui rentre dans la vie active est une décision personnelle.

Les fonctionnaires qui cotisent volontairement à PRÉFON en mode de régime complémentaire (régime par capitalisation) sont de plus en plus nombreux : une retraite « pensionnée » cela se prépare comme dans le bon vieux temps avec le bas de laine ! Ce n’est pas à l’État à gérer ou à s’ingérer dans la problématique des pensions des salariés du secteur privé et en plus quand on constate le résultat avec des pensions versées ridicule...avec 800 euros peut-on vivre ?

Enfin Syndicats de travailleurs, Syndicats Professionnels employeurs, État ont d’autres sujets plus importants à débattre comme : l’évolution de la notion de TRAVAIL, L’EUROPE et la Défense, le vrai droit au logement, la décentralisation, la vraie écologie...


Certes, parler « retraites » occultera un moment les vrais problèmes de la France de 2025 ! Mais ce n’est pas une raison pour gaspiller l’énergie de dirigeants avec ce problème insoluble de la façon où il est présenté !

 

 

 

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