UNE ASSEMBLÉE DE CONSEILLERS CNR POUR REFONDER QUOI ET COMMENT ?
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LE CNR, c'est une mini assemblée qu’impose le Président MACRON pour obtenir une consultation et des propositions sur divers problèmes. Ce "conseil" est sans pouvoir de décision mais a pour objectif une certaine REFONDATION dont les contours ne sont pas clairement définis.
D’abord, les membres constituant ce Conseil furent choisis par le Président lui-même, puissance invitante. Ce n’est pas un choix démocratique. C'est donc un collège composé au départ par 52 personnalités dont 12 d'ailleurs déclinèrent l’invitation. Parmi celles-ci, le Président du Sénat Gérard LARCHER dont, pourtant, la rondeur consensuelle est connue.
Ainsi, le Président attire auprès de lui des élus, des personnalités, des techniciens, des technocrates, des amis et proches et il veut les mettre autour de la table pour phosphorer sur un programme présidentiel de mandature adapté à la situation de 2022. Mais le même Président MACRON a refusé d’écrire ce programme que les citoyens attendaient lors de la campagne électorale de la Présidentielle.
Le Président avoue ainsi qu'il n'avait pas en 2021 de programme pour la mandature 2022/2027et pire il avoue que, malgré tous les conseillers officiels et les Officines de Conseil dont il s'est entouré, il n'arrivait pas à créer l'outil "programme de mandature MACRON 2 pour 2022/2027". Alors que la règle de base pour un chef d'État est GOUVERNER C'EST PRÉVOIR, son devoir est de pouvoir anticiper pour protéger son peuple. En l'espèce, le Président avoue que, pour sa nouvelle mandature, il n'a rien prévu. Il continuera à improviser...mais IMPROVISER N'EST PAS GOUVERNER ! d'où des décisions comme sous la précédente mandature "en marche avant" suivi d'"en marche arrière". Exemple : les retraites.
Or, en début 2022, Emmanuel MACRON avoue donc par la création de son CNR qu'il se refusait de PRÉVOIR pour gouverner ! qu'il n'avait pas dans son entourage les personnalités aptes, sous sa direction, de bâtir un programme de mandature.
Nous nous sommes tous d'ailleurs rendu compte de cette évidence quand, nous, les citoyens, avons découvert que le Président ne trouvait même pas de Premier Ministre !
Notre Président a-t-il dans son entourage si peu de bons et brillants conseillers pour qu'il soit dans l'obligation de s'entourer d'un nouveau Conseil ? Pire : manque-ton de brillants conseillers en France ou bien ceux-ci existent mais ne s'imaginent pas travailler avec Emmanuel MACRON !
"CNR" APPELLATION NON CONTRÔLÉE
D’abord, ce sigle appartient à l’histoire et pas au Président actuel.
Le vrai Conseil national de la Résistance (CNR) est l'organisme qui a dirigé et coordonné les différents mouvements de la Résistance dès 1943. C’est l’outil du Général de Gaulle et de Jean MOULIN d’abord pour montrer au monde que le France s’unit pour résister à l’envahisseur et que la France prépare un programme de gouvernement pour une France libérée.
L’objectif du Président MACRON en 2022 n’a certes pas les ambitions du vrai CNR de la Résistance qui est entouré de la gloire reconnue de ses fondateurs qui furent pour certains des héros.
Mais, pour nombre de citoyens de 2022, ce nouveau « CNR » débute donc par un abus voire une usurpation de titre gênante mais surtout pose la question : pourquoi ce truc en plus ?
POURQUOI UN TRUC EN PLUS ? UN ÉTAT DES LIEUX ET DES INSTITUTIONS SATISFAISANTS
La France dispose d’un système institutionnel pour légiférer qui, depuis octobre 1958, a évolué mais reste fondamentalement celui d’une démocratie parlementaire opérationnelle.
Il y a le Parlement composé du Sénat et de l’Assemblée Nationale (577 députés qui viennent d’être élus) et le Conseil Économique Sociale et Environnemental CESE dont les 175 membres sont désignés, procédure peu démocratique qui permet de recaser des amis du pouvoir et qui, en théorie, devrait représenter les forces vives de la Nation. Le CNR d'Emmanuel MACRON est donc un mini CESE.
À cela, il faut ajouter les grands gardiens de la Maison France que sont le Conseil d’État et la Cour des Comptes dont les avis sur les projets et propositions de lois sont importants et le Conseil Constitutionnel conseilleur et juge de la conformité des textes à la Constitution.
Malgré cet ensemble d’institutions sérieuses et cohérentes, le Président de la République a imposé le lancement, le jeudi 8 septembre dernier, de son CNR et annoncé qu’il y aurait une grande consultation de la population sur des sujets importants : santé, école, climat...il a donné des pistes. Nous verrons...
Nous avons expliqué largement comment ces institutions éphémères, créations de MACRON 1 comme la convention sur le Climat CCC ont débouché sur un fiasco : elle a débouché sur une loi fourre-tout nommée loi Climat, cadeau du Président à la Ministre écologiste Barbara POMPILI. Oublions aussi son très particulier sens de l'écoute lors du Grand Débat et comment il en a fait passer aux oubliettes le contenu : écouter n'est pas entendre !
Que pourront donc ajouter les 52 membres du CNR qui puissent offrir aux français les perspectives d'une mandature réformatrice, de redressement des points faibles comme la Défense, la Sécurité, la Santé, l'Éducation, la Dette...?
Mais alors pourquoi le Président MACRON veut-il avec tant d'insistance son CNR ?
À SUIVRE
LE CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION CNR POUR « REVIVIFIER LA DÉMOCRATIE » ?