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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 23:30
LE TRAVAIL DE DEMAIN...EN 2029 ? RÊVE OU UTOPIE
Excuses à nos lecteurs
Une intervention intempestive de l'hébergeur de notre blog a fait disparaitre vers 23 heures l’essentiel de notre article que nous venons de reconstituer au mieux.

D'UNE PÉRIODE DE CONFLIT, DE CRISE, DE GALÈRE, SAVOIR, EN 2019, DONNER UNE VISION OPTIMISTE POUR 2029 

"Le blocage majeur de 2019 provoqua un déblocage vital dans la décennie suivante."

L'écrit d'un journaliste "futurologue", quand cela va dans le sens de l'optimisme ne peut qu'être remarqué, surtout que cela se situe dans cette période des fêtes de Noël qui, pour beaucoup de français, est un moment privilégie pour verser un peu voire beaucoup dans l'optimisme.

C'est pour cela que, contrairement à l'usage et à nos usages, nous vous transmettons ci-dessous l'intégralité de l'article mis en ligne par "LES ÉCHOS" de ce dimanche 15 décembre 2019 en espérant ne pas trahir l'auteur de cet article en lui faisant une place dans ce blog. 

Oser écrire que pendant la période 2019 2029 "la France a connu une formidable renaissance économique" alors que "tout avait commencé par un blocage fin 2019..."ne pouvait pas nous laisser indifférent.

Mais attention, si le télétravail est une bonne chose, ce ne sera certainement pas la panacée...il y aura beaucoup de chemin à parcourir et d'obstacles à franchir pour atteindre les 10 millions de télétravailleurs et pour adapter le système français à ce changement.

Article paru dans LES ÉCHOS mis en ligne ce jour
"La grande grève qui déclencha la révolution du télétravail

Nous sommes en 2029. La France a connu une formidable renaissance économique, engendrée par la révolution du télétravail. Tout avait commencé par un blocage fin 2019…

Dix millions de télétravailleurs ! A quelques jours du début des années 2030, ce chiffre traduit plus que tout autre la formidable révolution sociale, économique, technologique qui a accompagné la renaissance française de ces dernières années. Après une première moitié du XXe siècle marquée par la montée du salariat, puis une seconde moitié par la progression de l'emploi féminin, la première moitié du XXIe siècle est l'ère du passage au travail autonome.

Premier ministre raidi

Il n'est pas toujours facile de distinguer le moment décisif, celui où l'ancien monde s'efface au profit d'une nouvelle modernité. Mais dans ce cas, c'est évident. Tout a commencé il y a exactement dix ans, fin 2019. Le fameux mouvement contre la réforme des retraites avait tout déclenché, celle-là même qui rentrera finalement en vigueur en 2035. Un mouvement particulièrement virulent dans les transports…

La grève, accélérateur des mutations du travail ?

Normalement, tout aurait dû bien se passer. Les syndicats de la RATP et de la SNCF avaient lancé  une grève début décembre , qui avait aussi bien pris dans la fonction publique. Le gouvernement aurait dû craquer quinze jours plus tard, permettant ainsi aux Français d'attraper un train pour passer Noël en famille. Mais il s'est pris les pieds dans le tapis. Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait fini par se raidir comme son mentor Alain Juppé un quart de siècle plus tôt (ce qui ne l'empêcha pas de devenir à son tour maire de Bordeaux en 2027). Des incidents violents à la gare de Marseille avaient encore envenimé l'affaire. Bref, dans les transports publics, la grève dura longtemps, bien trop longtemps.

Du côté de Paris, beaucoup d'employeurs redécouvrirent combien ils étaient exposés à pareil engourdissement. Ailleurs dans le pays, ils constatèrent avec stupeur que nombre de leurs salariés parcouraient chaque jour des itinéraires rendus très aléatoires par l'absence de train ou la trop grande présence de voitures dans les embouteillages.

Changements pragmatiques

Les entreprises redécouvrirent aussi qu'elles avaient un outil formidablement adapté à une ère de mobilité incertaine : le télétravail. A l'époque,  moins de deux millions de salariés pratiquaient cette « forme d'organisation […] du travail, utilisant les technologies de l'information et de la communication dans le cadre d'un contrat ou d'une relation d'emploi dans laquelle le travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l'employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière », pour reprendre la définition désuète d'un  accord social européen de 2002 .

Grève sur les retraites : comment les entreprises se convertissent au télétravail

Ce qui paraît aujourd'hui comme une vague puissante fut en réalité une foule de changements pragmatiques décidés entreprise par entreprise, voire équipe par équipe. Nombreux furent les ricaneurs quand le gouvernement tenta de prendre le train en marche en lançant un « grand plan télétravail »… deux ans plus tard.

Performance en hausse de 13 %

Beaucoup de dirigeants ne pouvaient ignorer l'efficacité du télétravail. Dès 2014, la « Harvard Business Review », qui existait alors encore en papier, avait relaté  un travail universitaire en Chine d'une équipe menée par Nicholas Bloom, un chercheur britannique de l'université américaine de Stanford. Une grosse agence de voyages de Shanghai, Ctrip, avait fait travailler à domicile une partie des salariés de son télécentre tirés au sort. Les résultats avaient sidéré ses dirigeants, qui employaient alors 16.000 personnes. La performance avait augmenté de 13 %, un tiers venant d'une plus grande efficacité des appels et les deux autres tiers d'un temps de travail plus long (le salarié partage avec l'employeur le temps économisé en transport).

Mais en France, l'essor du télétravail butait sur deux obstacles majeurs. D'abord, le manque de confiance, évident dans toutes les comparaisons internationales. Difficile d'accepter que le salarié ne travaille pas sur place. Alors même que « l'indispensable responsabilisation du salarié » était dans toutes les bouches, le soupçon était permanent.

Réunions inutiles

Ensuite, le « middle management », qui peinait déjà à trouver sa place dans des lignes hiérarchiques de plus en plus ramassées, opposait une sourde résistance à un changement qui pouvait poser à nouveau la question de son utilité. Mais l'efficacité l'a emporté. Les gains de productivité furent tels que les entreprises trouvèrent des solutions. C'était d'autant plus facile qu'elles reconquirent des parts de marché perdues depuis longtemps.

Les réunions inutiles disparurent. La marche de l'entreprise s'inversa. Le jeudi devint peu à peu le seul jour où à peu près tout le monde « vient » au travail, ne serait-ce que pour se voir pour de vrai. La formidable accélération du télétravail posa toutefois de sérieux problèmes. Elle suppose une organisation exigeante et il fallut déployer des trésors d'ingéniosité pour récupérer ceux qui se retrouvèrent sur le bord de la route.

Déblocage vital

Les métiers du soin aux personnes ne peuvent pas être exercés à distance. Mais les téléconsultations se développèrent et on s'aperçut que la paperasserie n'avait pas besoin d'être remplie dans les murs de l'hôpital. L'industrie est une activité physique. Mais avec l'automatisation, certains ouvriers peuvent piloter de chez eux la production, voire la maintenance.

Le blocage majeur de 2019 provoqua un déblocage vital dans la décennie suivante. La leçon est évidente : plus que jamais, il faut savoir saisir toutes les opportunités. Même les plus improbables."

 

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