35400 COMMUNES EN FRANCE
UNE PÉRIODE TROUBLE
Le site officiel "vie publique" fait état du fait que les démissions de maires et de conseillers municipaux se multiplient. La période pré-électorale est souvent dans les communes et au sein des conseils municipaux une période de frictions entre élus, entre EGO qui débouchent sur des mises en minorité de maires et à leur démission...rien d'extraordinaire : regardez au Pays des Olonnes !
La mission sénatoriale qui décrypte les forces et faiblesses des communes, explique le rôle qu’elles doivent jouer dans l'intercommunalité après la loi NOTRe, et met en avant le succès (relatif) des "communes nouvelles".
MAIS LA COMMUNE FRANÇAISE SE PORTE MAL
Même si l'on dit que le maire reste l'élu aimé de ses concitoyens, même si la commune a une compétence générale, un budget autonome, les contraintes techniques de plus en plus lourdes grandes rendent la gestion des petites communes quasiment impossible. Or, la moitié des communes en France ont moins de 500 habitants.
Ces difficultés, ajoutées au risque pénal et à la lourdeur administrative qui pèsent sur les élus, découragent les vocations.
LES COMMUNES NOUVELLES, UNE VOIE ÉTROITE ET PEU FRÉQUENTÉE
Les "communes nouvelles" constituent un axe de modernisation qui rencontre un certain succès. Au 1er janvier 2018, on en compte 560, qui rassemblent 1 910 communes et 1,9 million d’habitants. Elles peuvent préserver en partie l’identité des anciennes communes fusionnées, qui sont érigées en "communes déléguées" et gardent de petites compétences comme celle de l'état-civil.
Toutefois, la réussite de création de "communes nouvelles" ne doit occulter, ni "la complexité du paysage intercommunal", "ni les regroupements forcés de communes" dans de vastes établissements publics de coopération intercommunale EPCI à fiscalité propre. Mais au sein de cette intercommunalité obligatoire, les anciens maires des petites communes regroupées ont souvent l'impression de ne pas peser lourd.
UNE COMMISSION SÉNATORIALE SE PENCHE SUR LES COMMUNES
Les résultats et propositions de la commission ne sont pas à la hauteur des espérances des maires qui désespèrent ! Le malaise est structurel : la petite commune n'a plus sa place dans le millefeuille français. C'est la disparition nécessaire des roitelets locaux et des bons maires dévoués qui est ou doit être programmée de manière intelligente et sur une durée permettant la transition et les rapprochements inter-communaux sans douleur.
Mais cela peut-il être compris à PARIS ?