LE PAYS DES OLONNES SE DOIT D'HONORER SON SERVITEUR GILBERT GROSS QUI NOUS A QUITTÉS CE 21 MARS 2018
Nous avons eu le privilège d'avoir été un peu son ami, son successeur au Conseil de Prud'hommes des Sables d'Olonne...
Voici ce qu'il a accepté de nous confier afin qu'on le diffuse ...un beau roman d'amour des hommes, de sa patrie, de la vie et des siens.
1) L’HOMME
Gilbert GROSS est né le 30 juillet 1925 à NANCY,
...il avait donc 14 ans lors de la déclaration de guerre en 1939…voir la suite...comment le jeune homme a vécu cette période et une vie à rebondissements.
Marié, père de 3 enfants, grand-père de 7 petits enfants, arrière-grand-père de 4 arrière-petits-enfants : un long chemin avec son épouse qui les mène doucement mais sûrement vers leurs 70 ans de mariage.
- Vous faites partie des gens qui ont eu à choisir après 1940. Comment avez-vous vécu ce choix, résistant actif à 17 ans ?
« Effectivement, à 17 ans et demi j’ai décidé de m’engager, de suivre la voie de ceux qui résistaient. Mon appartenance officielle à la Résistance a été reconnue pour la période du 1er juillet 1943 au 13 septembre 1944, date à laquelle je me suis engagé pour 3 ans portés à 5 ans.
J’ai été rayé des cadres d’active en août 1949 et versé dans la réserve que j’ai servie fidèlement…jusqu’au grade de commandant en 1977. »
- Vous êtes un homme de cœur et de fidélité comme vous venez de le dire pour votre relation avec l'armée et la résistance. Quels sont vos mots préférés ? L’humaniste décideur nous répond :
« L’homme d’abord » et « j’assume : je suis réaliste, cartésien et je prends les situations telles qu’elles se présentent …j’assume »
- Vous avez été un grand voyageur parti de l’Est de la France votre terre natale, quelles sont vos grandes étapes professionnelles Il y a eu la guerre…mais professionnellement ?
« Effectivement j’ai quitté l’Est, l’armée m’a fait connaître le Maroc, la Tunisie, la Bourgogne, le Centre de la France. Après l’épisode militaire, j’ai mené une carrière de cadre administratif, contrôleur de gestion, directeur administratif et financier…jusqu’en 1982…Cela m’a permis de prendre pied en Pays de Loire avec quelques détours par le Maroc encore puis la Cote d’Ivoire avant mon arrimage à Olonne sur Mer où j’ai pu y prendre ma retraite après y avoir commencé à poser mes premières valises dès 1980."
- Quel est l’homme que vous admirez le plus ?
« De Gaulle : il a ramassé l’épée brisée, s’est levé et a dit nous vaincrons. La flamme de la Résistance ne s’éteindra pas et nous suivions. »
- Un hobby, une passion ?
« L’Opéra d’abord WAGNER, je suis de l’est, puis Mozart et enfin VERDI... je ne suis pas un latin !»
- Nous serions incomplet si nous ne parlions pas de votre attachement à la franc-maçonnerie à laquelle vous avez aussi beaucoup donné.
« Effectivement, j’ai été initié en 1972…et j’ai servi diverses loges jusqu’en 2007. J’ai eu l’honneur de me voir confier des responsabilités au niveau national au Grand Orient de France. Je suis un fidèle en amitiés et en pensées ».
2) L'HOMME PUBLIC
Comment êtes-vous arrivé à la vie publique ?
« Je pense que j’ai eu un gène qui me prédisposait à servir mes concitoyens, ma cité. En effet, j’ai fait mes premiers pas militants très jeune, dès ma première expérience comme militaire, en créant une section Agadir « Confins du RPF » en 1949 avant ma démobilisation. Puis j’ai été délégué cantonal RPF (parti gaulliste) puis responsable des jeunes RPF pour la Haute Marne et délégué cantonal en 1950. « C’est donc naturellement que j’ai été élu pour mon premier mandat comme conseiller municipal dans l’Est à MOUTIER EN DER ».
- Avec la retraite vous replongez dans la vie locale ?
« J’ai été à nouveau élu en 1983 conseiller municipal d’Olonne sur Mer où j’ai fait 3 mandats. Ceci m’a conduit à participer au SIVOM et puis à la Communauté de Communes des Olonnes CCO lors de sa création en 1994.
J’en ai été le vice-président donc de 1994 à 2001.
Ce fut une belle aventure avec des réalisations intéressantes comme la mise en place de la zone ACTILONNE et la création de la Pépinière d’entreprises.
C’était quasiment un travail à plein temps car j’assumai les responsabilités avec une large délégation du Président Louis GUEDON. »
- Vous avez quand même eu le temps de faire un détour par le Conseil des Prud’hommes des Sables d’Olonne ?
" Oui, j’ai bien aimé. J’ai même un souvenir gratifiant : celui des félicitations du président de la Cour d’Appel sur la qualité de mes rédactions des jugements."
- Votre « vie publique » est intimement liée à vote vie militante et associative.
« Oui je pense que j’ai donné pour la vie associative mais elle me l’a bien rendu.
J'ai eu des responsabilités dans nombre d'associations d’anciens combattants et résistants comme l’Association des Anciens Combattants de la Résistance ANACR que je préside encore et dont les effectifs malheureusement se réduisent d’année en année. »
- Vous suivez de très près la vie locale, le combat pour la fusion continue à vous faire vibrer.
" J’y suis favorable à 100 %. Depuis le début de mon engagement local, je me suis battu pour cela comme fondateur et trésorier de l’APRO (Association pour le regroupent des Olonnes), fondateur et secrétaire de l’OPO (Observatoire du Pays des Olonnes) et maintenant comme observateur attentif. J'espère voir enfin la commune unique dont le Pays d'Olonne a grand besoin"
MERCI, Gilbert GROSS pour tout ce que vous avez donné à votre pays la France et votre terre d'adoption le Pays d'Olonne.