Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 17:08
LES COMMUNES BUDGÉTAIREMENT NE SONT PAS À PLAINDRE

LES COMMUNES BUDGÉTAIREMENT NE SONT PAS À PLAINDRE

"LES MAIRES DOIVENT FAIRE MIEUX AVEC MOINS DE MOYENS" TITRE UN GRAND QUOTIDIEN

Le Congrès des Maires de France débute demain et le bureau des lamentations est ouvert.

Les plaintes des maires demeurent : 

nous voulons plus d'aides financières de l'État, plus de DGF (participations de l'État au fonctionnement des collectivités locales) rognée ces dernières années, nous craignons la baisse des recettes de la taxe d’habitation, nous avons des charges supplémentaires imposées par l'État...

 

La réalité est moins sombre. Les maires crient avant d'avoir mal et ne regardent pas assez sérieusement comment ils pourraient mieux gérer leur collectivités? Quel triste spectacle a-t-on vécu lors des votes des budgets...les élus votaient les recettes en augmentation et renouvelaient les dépenses en augmentation aussi !

Les temps changent et c'est tant mieu. Les élus qui n'ont pas compris cela devraient être balayés par des citoyens responsables.

 

En 2016, les dépenses des collectivités ont diminué de 1,1 % alors que leurs recettes ont progressé de 0,2 %. Pour la seconde année consécutive, elles ont dégagé une capacité de financement, qui a atteint 4,2 Milliards d'euros...donc elles ont bien su économiser pour investir. Un bon point.

 

 

RELATIVISONS CES DOLÉANCES DES MAIRES : DEPUIS DES DÉCENNIES LES RECETTES DES COMMUNES N'ONT CESSÉ DE CROÎTRE ET PARTICULIÈREMENT LES RECETTES FISCALES

Pour 2018, le projet de budget de l’État garantit déjà aux collectivités locales le maintien de leurs recettes.

 

DES RECETTES TOUJOURS EN HAUSSE

 

Pour 2018, le projet de budget de l’État garantit déjà aux collectivités locales le maintien de leurs recettes.

 

Le rapport cité ci-dessous  indique que "globalement, en 2016, le surcroît de recettes de fiscalité locale (3,6 Milliards d'euros ), directe et indirecte, a plus que compensé la baisse des transferts financiers de l’État (2,36 Milliards d'euros ) ".

 

L’année 2015 avait été marquée par la plus forte hausse du produit
des impôts locaux (+ 5 % !) depuis la mise en œuvre en 2011 de la réforme
de la fiscalité locale. En 2016, cette hausse s’est ralentie : les produits de
la fiscalité locale se sont accrus de 3,6 Milliards d'euros (+ 2,9 %) pour s’élever à
128,7 Milliards d'euros (contre 125,1 Milliards d'euros en 2015).

 

Le Rapport annuel 2016 de la Cour des Comptes sur "la situation financière et la gestion des collectivités territoriales et de leurs établissements publics" présenté en octobre 2017 est sans concession et éclaire le débat.

 

LES COMMUNES DOIVENT ÊTRE MIEUX GÉRÉES

La diminution des dotations de l'État a été révélatrice : les communes peuvent être mieux gérées...puisqu'elles ont bouclé leurs budgets ...malgré la baisse des dotations de l'État.

 

EN MATIÈRE DE FRAIS DE FONCTIONNEMENT

 

Les communes ont encore des marges de manoeuvre importantes pour faire des économies en matière de frais de fonctionnement particulièrement pour les communes de plus de 5000 habitants :

 

- sur la plus grosse charge de fonctionnement que constituent les frais de personnel. Elle représente 49 % es charges de fonctionnement. Ce poste doit faire l(objet d'une remise à plat : la gestion du temps de travail et le retour pour tous les agents à la durée légale,

- les achats à regrouper et les marchés publics dont les règles ne sont pas respectées,

- les possibilités de mutualisation de moyens ...

Nous observons lors du suivi des conseils municipaux que des collectivités (communes et intercommunalité ) sont capables de redressements spectaculaires...c'est possible ici, ce doit être possible dans la collectivité voisine avec la chasse aux gaspis.

 

EN MATIÈRE D'INVESTISSEMENT

LA COUR DES COMPTES ET LES CHAMBRES RÉGIONALES DES COMPTES RELÈVENT DES MAUVAIS CHOIX...LES CITOYENS AUSSI

L'anarchie en matière de choix des investissments est pénalisante : la multiplication et le dimensionnement des piscines, médiathèques et autres équipements sportifs et culturels ne sont pas toujours décidés à une juste et saine proportion.

Sur le territoire des Sables d'Olonne AGGLOMÉRATION on ne peut que constater que certains choix ont été pour le moins hasardeux. S'il y a eu des réussites, il y a aussi de grossières erreurs à plusieurs millions d'euros l'unité : le Village Entreprises Nautiques, le Vendéopôle, les piscines, le siège de la Communauté de Communes des Olonnes devenu celui de l'Agglomération, le Pôle Équestre Vendéen, la salle Gargamoelle, des terrains communaux revendus à vile prix, les transports publics, des études sitôt faites sitôt enfouiss dans un placard...on espère encore pouvoir éviter le gâchis du projet de la fermeture de la route littorale à Château d'Olonne.

Que ce soit en inversement ou en fonctionnement  les communes ont des mines d'économies à découvrir et à exploiter.

Demain, lors des reportages sur le 100 ième Congrès des Maires de France,  il faudra donc relativiser les doléances des Maires. Le gouvernement leur proposera enfin un pacte de bonne conduite budgétaire...un espoir d'amélioration de la gestion du Pays FRANCE...après il faudra que l'État donne l'exemple...et c'est mal parti avec le budget 2018 !

 

EXCUSES À NOS LECTEURS vers 17 heures un incident a fait mettre en ligne  un bout de brouillon du présent article. Nous espérons qu'après la lecture du texte actuel en ligne ils nous pardonneront .Merci pour leur indulgence.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires