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http://www.olonnes.com/2017/11/chateau-d-olonne-conseil-municipal-du-lundi-27-novembre-2017.html
UN DÉBAT D’UN INTÉRÊT CERTAIN POUR L’HISTOIRE MAIS INUTILE DANS CETTE ASSEMBLÉE MUNICIPALE
OU
L’ART DE FAIRE D’UNE HISTOIRE SIMPLE UNE EMBROUILLE
L’histoire est simple : quel nom donner à la partie de la rue Charles RICHET prolongée ?
Le responsable de l’opposition de droite demande donc au maire si ce dénommé Charles RICHET est bien ce docteur en Médecine qui a obtenu en 1913 un Prix NOBEL pour ses travaux sur l’anaphylaxie.
Malgré ses doutes et un certain embarras le maire Joël MERCIER pense que OUI.
Ceci entraine l’opposition toujours par la voix de son chef de file de demander de reporter cette délibération car il met en cause non le médecin chercheur professeur agrégé émérite, éminent penseur éclectique (sociologue, écrivain, pacifiste, psychologue, aviateur, défenseur du Capitaine DREYFUS…), digne descendant d’une lignée de génies et lui-même génie hors norme.
Mais l’écrivain philosophe s’est commis dans des ouvrages qui, aujourd’hui, le conduiraient tout droit en geôles. Ses écrits seraient aujourd’hui taxés de raciste puisqu’il disserte sur les races : la blanche et les autres races inférieures…et prône l’eugénisme qui a fondé tant de malheurs.
Ce fut un pacifiste traumatisé par la Première GUERRE MONDIALE, promoteur de la langue universelle l’espéranto…
En un mot, Charles RICHET fut un homme extraordinaire, génial dans tout son éclectisme mais sa vie, jugée en 2017, comporte la faille, l’erreur dans ses écrits qui eût pu aujourd’hui lui être fatale.
L’élu d’opposition a donc bien fait de tenter d’éclairer les élus et citoyens castelolonnais sur cet homme Charles RICHET.
Pour la majorité; Jean-Eudes CASSES plaide pour qu’un homme ne soit pas jugé hors du contexte de son époque et qu’il garde « sa rue » prolongée.
Le débat s’anime. Faut-il déboulonner des monuments, débaptiser des rues…parce que les mérites reconnus du vivant de l’homme ou la femme honorées sont jugés autrement avec le recul : Napoléon, Staline, Lénine, Marx, Pétain, Mitterrand, de Gaulle risquent le jugement de l'histoire…en gardant cette vision du jugement des hommes hors du contexte de leur époque, avec cette philosophie on pourrait créer une valse des plaques de rue.
Le débat est dans l’impasse ! innomée
SOLUTION DE COMPROMIS : baptiser le fils au nom du père...
L’opposant lance une bouée de sauvetage à son maire en proposant d’ajouter à la plaque « résistant déporté » comme le fut le fils de son père et homonyme Charles RICHET lui aussi éminent médecin engagé dans la Résistance pris et envoyé en camp de concentration !
Mais le maire de Château d'Olonne ne veut, encore une fois, rien savoir et passe en force en faisant voter sa délibération rejetée par les oppositions presque au complet !
PAS UN ATOME DE DÉMOCRATIE AU CONSEIL MUNICIPAL DE CHÂTEAU D’OLONNE ?
Le maire, son adjointe, le Directeur des services cherchaient des réponses aux interrogations que posait Charles RICHET.
Donc, reporter d’un mois le choix de ce nom de baptême d’une rue prolongée déjà baptisée eût été un signe d’intelligence et de reconnaissance à la Famille RICHET lignée de grands et éminents français et une réponse adaptée.
Mais le Maire reste inflexible. Il est maire il n’a pas le droit de douter alors que Blaise Pascal lui-même fut torturé par le doute. Le doute n’est pas une maladie. Il est l’expression de la réflexion.
Il y a vraiment un monde entre les déclarations du maire à la presse sur son ouverture et son attitude en Conseil Municipal.
Ce lundi, l’ouverture est restée fermée. Le Maire ne sort pas grandi de cette rigidité alors qu’il lui était si facile de montrer…
Au moins, ce débat, sans objet ni enjeu, nous a permis de découvrit la famille RICHET : des générations d’hommes éminents que nous eussions aimé connaître plus tôt.