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11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 22:16
PROMESSES GOUVERNEMENTALES POUR RÉPONDRE AUX CLAMEURS DE LA RUE MAIS PAS AU MALAISE

FACE AU MALAISE DES JEUNES, DES MESURETTES...une provocation, une erreur, une incompréhension du vrai problème, de la politique? 

 

Voilà la version officielle des annonces.

Sous la pression de la rue et de la peur du dérapage incontrôlé, le Premier Ministre a ainsi annoncé une série de mesures qui coûteront entre 400 et 500 millions d'euros par an afin de favoriser l'insertion des jeunes sur le marché du travail. Le résumé des mesurettes :

- augmentation du coût des Contrats à Durée Déterminée

- prolongation des bourses pour les jeunes diplômés

- les bourses lycéennes seront également augmentées

- augmentation des places en BTS

- le gouvernement mettra en place une garantie locative à destination de 300.000 jeunes de moins de 30 ans en recherche d'un logement.

Le gouvernement a jeté des miettes pour nourrir quelques bouches momentanément.

 

DES MESURETTES INADAPTÉES

La première nous fait bondir : Augmenter les charges sur les CDD :

on pouvait penser qu'après ses échecs sur les contrats d'apprentissage, sur le temps partiel, sur les stages...le gouvernement avait compris que certaines mesures produisent des effets inverses à ce qui est espéré. Augmenter les charges ou pénalités sur les CDD aura une conséquence sûre...le chômage va augmenter.

Dépenser 300 à 500 millions d'euros pour calmer certains jeunes par des mesurettes qui pouvaient être réfléchies, négociées, ne résoudra rien. Pire, la jeunesse aura l'impression de s'être fait acheter pour 3 clopinettes...une désillusion de plus, de la rancoeur en plus, du désespoir et de la crainte en plus.

 

LA VRAIE MESURE : LA RELANCE DE L'ÉCONOMIE DANS LA CONFIANCE RETROUVÉE

Nous le répétons l Le chômage est la  pire gangrène qui ronge le tissu social pour les jeunes et pour les moins jeunes. Il ronge de l'intérieur, il ronge à l'extérieur, il fait souffrir, il fait perdre l'espoir.

Les stages, les aides, les ceci...du vent qui disperse des millions d'euros sans traiter le mal.

Et de l'autre côté, il y a les nantis qui ne doutent de rien comme nos politiciens actuels qui se votent indemnités et avantages sociaux exorbitants et qui  ne font rien pour remettre la machine en route. Ils ont perdu le peu qui leur restait de crédibilité. 

Les corps intermédiaires syndicats, partis ont aussi perdu toute crédibilité et ne représentent plus qu'eux-mêmes cherchant à survivre dans la défense de tous les corporatismes rendant la France irréformable, fonctionnarisée, aidée, sans goût du risque, sans valeurs à porter, sans espoir. 

On va nous coller dans quelques semaines  l'Euro de foot : foot, nouvel opium du peuple qui donne un spectacle de délabrement à tous niveaux sauf à celui important du club local où les bénévoles tentent d'y croire encore...pour sauver des jeunes, les adultes de demain.

Les mesurettes annoncées pour anesthésier la vraie colère des jeunes ne peuvent être pour demain qu'une source nouvelle de haine supplémentaire qui attisera cette colère des jeunes qui auront l'impression de s'être fait voler leur révolte compréhensible et d'avoir été bernés.

La loi travail, monstruosité que nous avons dénoncée dès le premier projet connue sous le nom usurpé de réforme du code du travail, n'y est pour rien...le malaise est plus profond, il est ailleurs. On a vraiment l'impression que nos gouvernants sont aveugles, insensibles au malaise des jeunes dont ils ont à raison ou à tort peur.

Il serait temps qu'ils osent voir la vérité en face : la colère des jeunes est l'image que leur renvoie le miroir de la désillusion, du désespoir installé dans le corps social français et que les jeunes osent exprimer avec leurs moyens.

 

 

 

 

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