Réflexions estivales extraites de "Démocratie en péril " de GHISLAINE BOURLAND : Le regard d’une citoyenne engagée
Vous retrouverez des thèmes qui nous sont chers ; c'est bien de ne pas se sentir seuls mais ce n'est pas suffisant : faudra-t-il attendre que France soit au fond du trou pour que la FRANCE et les français réagissent. Les prochaines élections sont en 2017 : c'est encore loin.
LES ETUDES ALIBI, LES ETUDES INUTILES
"Des communes se laissent endormir par des cabinets spécialisés en aménagement et en développement. Ceux-ci vendent, à prix d’or, à travers le pays des schémas quasi-identiques, ignorant les spécifiés, le savoir-faire et les traditions propres à un territoire. Fort heureusement dans un sens, dommageable dans un autre, leurs projets rutilants sur le papier ne voient pas tous le jour. Ainsi, des études lancées au gré des envies des édiles s’amoncellent sur des rayons d’archives municipales. Elles représentent à elles-seules de rondelettes sommes gaspillées."
Á CHÂTEAU D'OLONNE en VENDEE : il faut construire une nouvelle mairie. Les archives étaient difficilement accessibles...à cause, en partie, des études empilées, cachées (comme celles de la ferme de VILLENEUVE et du Centre ville...)
LE MILLE FEUILLE CATASTROPHIQUE
"Là où un seul niveau de collectivités pourrait participer au financement d’un projet, plusieurs s’en mêlent.
Chacun s’occupe d’un petit bout lui tenant lieu de puissance. L’enchevêtrement des compétences et le saupoudrage financier qui en résulte nuisent à une efficacité publique.
Une matière grise administrative lourde supplante la décision politique.
Les critères d’obtention de subventions modèlent les investissements et augmentent les prix.
Le millefeuille territorial, dénoncé de longue date, rend l’action publique onéreuse et opaque. Des marqueurs d’incohérence se situent à tous les niveaux. Qui fait quoi ? Qui décide quoi ? Ce n’est jamais vraiment clair.
Selon Robert Hertzog, « la multiplicité des couches administratives et des centres de pouvoir financiers confiés à des "entrepreneurs politiques", génère ipso facto d’importants gaspillages, fruit d’une concurrence entre les acteurs locaux ; chacun d’entre eux ayant des clientèles politiques à satisfaire »."
FINANCES LOCALES COMMUNALES ET INTERCOMMUNAUTAIRES
"En 2015, le pouvoir sanctionne l’obstination territoriale.
Une véritable cure d’austérité se décline au moins jusqu’en 2017. 11 milliards d’euros en moins.
Des élus de tous bords poussent des cris d’orfraie.
Comme dans la fable de Monsieur Jean de La Fontaine, nos cigales se trouvent fort dépourvues face à la bise qui survient.
Par la faute de maires durs d’oreille et butés, toutes les communes vont devoir surmonter une perte financière conséquente.
Des marges de manœuvre existent cependant.
Elles exigent intelligence de comportement, audace et imagination.
Elles réclament la suppression du faste, du superflu, du futile et de l’inutile. Adieu belles études et cérémonies à tout-va, abonnements divers, publications hautes en couleur, etc. "