Sur ce blog, depuis des années, nous avons donné moult exemples d’économies réalisables grâce à une meilleure gestion des collectivités locales. L'insouciance de nombre d'élus est difficile à comprendre et à admettre comme la soumission des citoyens qui acceptent cela et renouvellent leur confiance à ces mêmes élus.
Nous n'avons pas la prétention de connaître tous les dossiers des 3 communes et de la CCO dont la gestion mérite analyse. Rappelons simplement pour ce qui concerne ces dernières années au Pays d’Olonne quelques dossiers dont nous avons eu à connaître et sur lesquels nous avons donné des informations :
- Le Village Entreprises Nautiques aux Sables d’Olonne : une erreur,
- Le nouveau siège de de la Communauté de Communes des Olonnes CCO rue Carnot…désormais la salle du Conseil est abandonnée. Ce siège au Centre-Ville des Sables d’Olonne coûte cher en parkings…et en difficultés de stationnement, Il n’est pas fonctionnel. Il y avait d’autres possibilités moins onéreuses d’implantation au Pays d’Olonne, au centre de l’agglomération olonnaise avec parkings…
- Les transports publics TUSCO puis OCEANE : des gouffres mal gérés,
- Le projet de port à sec aux Sables d’Olonne aujourd’hui abandonné,
- La couverture du cloître de l’Abbaye Sainte Croix (utile ? contesté ...),
- La salle Gargamoelle à Château d’Olonne (inutile, coûteuse, inadaptée…) et la salle Aimé Calixte Plissonneau qui aussi restera inadaptée,
- Le VENDEOPOLE : les terrains sont achetés pour la phase 1…qui a commencé il y a 10 ans…les intérêts des emprunts faits pour l’achat des terrains courent,
- Les marchés de voirie sur la commune de Château d’Olonne qui n’attirent pas la concurrence donc sont plus coûteux,
- la nouvelle mairie de Château d'Olonne inadaptable aux exigences d'une éventuelle fusion des 3 communes et pas une priorité aujourd'hui : un caprice d'élu à 4.6 millions d'euros hors terrains,
- La gestion connectée des bibliothèques,
- la gestion de la collecte des ordures ménagères,
- Le transfert de l’Hôpital et l’ancien site abandonné sauf pour le minimum d’entretien,
- Des dépenses de promotion du tourisme au Pays d’Olonne faites dans le désordre avec des doublons,
- La gestion du personnel communal et intercommunal (voir ci-dessous).
À cela, il faut ajouter toutes les études faites au niveau des 3 communes et de la Communauté de Communes des Olonnes qui sont :
- Parfois des études sérieuses et justifiées,
- Souvent des études alibi qui servent à conforter des a priori des élus qui commandent les études et leurs conclusions pour le même prix,
- Des études inutiles et abandonnées.
Citons les études sur les entrées-sorties d’agglomération, les études sur l’opération CENTRE VILLE de Château d’Olonne, celle de la ZAC Centre-Ville 3, des Nouettes et Bourrelières à Château d’Olonne,
- Le fameux dossier OLONNES 2020 enterré…
C’est volontairement que nous ne citons pas les économies d’échelle qui naîtront de la fusion des 3 communes qui aurait dû se faire depuis au moins une décennie. Les effets économiques de la fusion ne peuvent être immédiats. À terme, ce sera une source d’amélioration de la gestion et donc d’économies avec une meilleure gouvernance. Un moyen de faire plus et mieux à moindre coût.
Les charges de personnel qui représentent entre 50 et 60% des frais de fonctionnement des collectivités : elles ne sont pas compressibles mais une évolution des postes sera nécessaire particulièrement dans les domaines techniques de gestion des dossiers d’investissements.
Les collectivités ne peuvent continuer à être dépendantes de cabinets conseils très coûteux, souvent inefficaces car non maîtrisés par les collectivités. On prive ainsi le personnel communal de tâches nobles, valorisantes, et qualifiantes. Une externalisation mal gérée...solution de facilité pour les élus.
La gestion du personnel des collectivités locales aboutit à un taux d’absentéisme de 12% …(prés de 9 % France entière) . Dans une entreprise privée dépasser le taux de 4% allume les clignotants. Le taux d’absentéisme des agents municipaux est 4 fois supérieur à celui du secteur privé !
Si l’on considère les opérations citées ci-dessus et dont la gestion peut être mise en cause, cela représente une « perte » estimée à minima à 11 millions d’euros …bien sûr étalés sur au moins 6 années pour une agglomération de 43.000 habitants…ramenons cela aux 66 000 000 d’habitants dans les 40 000 collectivités territoriales vous avez une "perte" de 12 milliards d'euros.
Rappelons que le député socialiste, René DOSIERE, spécialiste des finances des collectivités locales, estime que l’économie réalisable grâce à la réforme territoriale et grâce aux économies d’échelle et de gestion par les collectivités territoriales se monterait à 25 milliards d’euros par an …le nécessaire pour ramener le déficit du budget de l’État à 3 % et commencer à éponger la dette.
Extrait d'un texte de René DOSIERE, député apparenté socialiste
« On pourrait économiser à terme deux à trois milliards d'euros par an avec la suppression des départements (70 milliards de budget annuel) et 15 milliards avec le bloc intercommunal. C'est ce dernier échelon qui coûte le plus cher puisque communes et intercommunalités dépensent 165 milliards d'euros par an. Or, il y a des doublons entre les deux. Si on les fusionne, on pourra jouer sur la masse totale et économiser au moins 10% de leur budget annuel. C'est d'ailleurs ce niveau communal que nous devons réformer en premier, en même temps éventuellement que les régions. »
Le député a du mal à se faire entendre même de ses pairs.