Les exploitants agricoles "classiques " disparaissent broyés par les coopératives liées à..., par une EUROPE trop technocratique...,après la pêche  ( LA PECHE : on ne l'a plus !  )  qu'en est-il du devenir de nos paysans ?

Un ami nous l'écrit...

Toujours en marchant sur les sentiers, il y a 18 mois, j'ai rencontré D.... nous avons le même prénom.
Lui est né en 1955.

Il  possédait un élevage laitier d'une quinzaine de vaches.

Liant une longue conversation avec lui il m'exposa les problèmes de la profession : grignotage incessant, surenchères des terres, voisinage, revenus dérisoires, paperasserie ingérable, mises aux normes de l'exploitation, ..."à mon âge c'est impossible ".

Puis, il me dit "de toute façon, je n'ai pas d'autres choix que d'arrêter.Le trimestre dernier j'ai reçu de la laiterie qui prend mon lait, un courrier, me disant qu'au premier janvier 2008, la laiterie ne collecterait plus les élevages fournissant moins de 150.000 litres  par an.Je n'en produis que la moitié.Donc à qui vendre mon lait?.Dans chaque région il y a un monopôle d'achat".

Je repasse régulièrement sur ces chemins et je constate avec tristesse,que les haies s'arrachent, les chênes centenaires tombent, les talus font place à des champs immenses, labourés sans tenir compte du relief et cette semaine les champs sont jaunes. Le nouvel exploitant à passé du désherbant.

Je n'entends plus le chant du geai, le bruit du pique-épêche,le galop des chevreuils,les lapins se font plus rares, les digitales ont disparu.
 
D'aucuns disent que les paysages appartiennent à ceux qui le regardent.