Ainsi sont nourris les porcelets...imaginez le reste : nourriture des mères,
lisier...
Encore une méditation estivale ! sur une annonce gouvernementale estivale aussi
Politique étrange : d'un côté, il est proné de diminuer la pollution et de l'autre, le Ministre de l'Agriculture propose d'augmenter les causes de pollution ! allez-y comprendre.
Le choix n'est pas entre un écologisme dogmatique et une productivité agricole sans limites, suicidaire...il y a la place pour une production agricole raisonnée, propre, attractive qui respecte l'environnement et la santé publique.
Donc , d'un côté voilà ce que le représentant de l'Etat (Préfet de la VENDEE) annonce :
"La qualité écologique des eaux des rivières et plans d'eau de Vendée laisse encore à désirer aux yeux de Bruxelles. L'objectif est de passer de 10 % à 49 % en parfaite conformité en 2015.
Ramener la qualité de l'eau des ruisseaux, étangs, lacs et rivières vendéens au niveau souhaité par l'Union européenne n'est pas un long fleuve tranquille.
On ne parle pas de l'eau potable, traitée dans les stations d'épuration. Là, selon le préfet, Bernard Schmeltz, « la situation est satisfaisante ».
Par contre, l'élève Vendée doit mieux faire pour ses eaux de surface. Actuellement, 10 % seulement du réseau fluvial vendéen est en conformité parfaite avec la directive-cadre européenne de l'eau. Bruxelles donne quatre ans aux autorités pour arriver au seuil de 49 % d'eaux courantes en bon et très bon état écologique en 2015 : « A ce niveau-là, la situation n'est pas satisfaisante », reconnaît le préfet de Vendée.
Du coup, un certain nombre d'actions sont programmées en 2013 pour améliorer la situation d'ensemble. Le défi n'est pas mince. Il suffit qu'il manque un seul paramètre écologique pour « retomber » au niveau médiocre ou moyen. Malgré le handicap d'être un département d'aval aux débits faibles, la Vendée a encore des marges d'amélioration.
Sa stratégie est de frapper dans les secteurs où un éventail de progrès bien appliqués peut faire remonter de manière spectaculaire le classement. C'est, en premier lieu, l'étude en cours sur le bassin amont de la Vie : « Une fois les résultats observés, on définira d'autres secteurs où les situations sont redressables », cadre Fany Molin, en charge du dossier à la préfecture.
User de pédagogie
L'autre axe du programme, c'est de mettre l'accent sur le niveau de rejets dans les zones industrielles, les déchetteries, les élevages agricoles et d'y « gratter » des bons points. Il est également prévu des contrôles du respect des prescriptions des périmètres de protection autour des captages d'eau potable près des barrages d'Apremont, Pierre-Brune, Vouvant et la Vérie, à Challans.
Si la Vendée est encore loin du niveau européen, le préfet n'a pas envie de mettre le feu au lac. Il est vrai que, sur les 2 400 contrôles effectués en 2012, des procès-verbaux n'ont été dressés que dans 1,5 % des cas : « Il est essentiel de préserver la bonne qualité des relations entre les services de contrôle et ceux qui en font l'objet, insiste Bernard Schmeltz, partisan de la pédagogie plutôt que de la répression. Pas non plus question de stigmatiser tel ou tel acteur : « La profession agricole n'est pas la seule concernée. C'est collectivement qu'il faut faire des efforts, particuliers, entreprises, collectivités territoriales. "
Ouest-France
De l'autre, le Ministre de l'Agriculture Stéphane LE FOLL, habitué à prendre des positions assez démagogiques par rapport au monde agricole, ouvre les vannes pour l'augmentation de la pollution.
Le Ministre, en août bien sûr, annonce des facilités pour créer de nouvelles porcheries...source de pollution, prolifération des algues vertes...avec des formules alambiquées pour endormir les écologistes.
"Le gouvernement a informé fin juillet les différentes organisations agricoles de la prochaine mise en place d'une procédure simplifiée pour l'installation d'élevages porcins, soumises jusqu'à présent à de longues validations liées à l'impact environnemental de ces installations.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, envisageait d'alléger les démarches administratives à effectuer pour ouvrir ou agrandir une porcherie, en recourant à l'enregistrement pour les élevages compris entre 450 et 2.000 porcs.
Un assouplissement demandé par les producteurs de porc, mais qui suscite l'ire d'associations de protection de l'environnement.
Les éleveurs affirment que la mauvaise situation de la filière économique porcine est en partie liée aux contraintes administratives.
Mais le gouvernement a tranché en faveur de ces premiers et cette nouvelle réglementation doit être validée par "un arrêté ministériel" à l'automne pour une application vraisemblablement début 2014, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.
Aujourd'hui, les élevages de moins de 450 bêtes peuvent simplement s'enregistrer mais toute ouverture ou extension au-dessus de 450 animaux nécessite une autorisation et une enquête administrative afin de vérifier son impact environnemental.
Pour rassurer les défenseurs de l'environnement, la nouvelle procédure laissera toutefois la possibilité au préfet de soumettre le projet au régime d'autorisation avec étude d'impact environnemental et enquête publique si "les conditions locales le justifient", assure le ministère dans un courriel à l'AFP.
Et il tient à préciser que cette modification se fait "en application des directives européennes" et "est compatible avec la lutte contre la pollution par les nitrates".
De nombreuses installations de porcheries ou d'autres élevages de grosse taille suscitent des oppositions locales voire même nationales, comme le projet de ferme géante dite "des 1.000 vaches" dans la Somme.
En juin, l'association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) avait écrit au Premier ministre pour lui demander de ne pas assouplir cette règlementation. "Au moment où les plages de Bretagne sont à nouveau envahies par les marées vertes (...) les citoyens ne comprendraient pas que vous baissiez la garde et que vous affaiblissiez la protection de la qualité des eaux", avait expliqué l'association.
La Cour de justice européenne a de son côté constaté en juin le manquement de la France à ses obligations en matière de lutte contre la pollution aux nitrates, sans toutefois lui infliger de sanctions pécuniaires à ce stade".
Nous retiendrons cette phrase du communiqué du Ministre, phrase sur laquelle nous émettons les plus vives réserves "Et il tient à préciser que cette modification se fait "en application des directives européennes" et "est compatible avec la lutte contre la pollution par les nitrates."