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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 20:32

 

Jacques Attali

 

 

Nous vous faisons part de nos inquiétudes sur les marchés financiers, sur l’économie locale, nationale et mondiale (voir notre article sur les dangers de la spéculation financière  ECONOMIE : la prudence doit être de mise…la spéculation bat toujours son plein et les motifs de la crise 2007/2008 font toujours peser une lourde menace sur l'économie mondiale  ).

Il nous paraît donc nécessaire de présenter un document qui n’est qu’une réflexion mais qui présente une option économique positive…si elle est entendue. Portée par des économistes il faut que le message passe aux politiques pour sa mise en application. Et pour les politiques sortir du court terme n’est pas chose aisée…pourtant il faudrait qu’ils le fassent :

tant au niveau local : par exemple : un projet pour le Pays des Olonnes en 2030 puisque le projet discuté, écrit, décidé «OLONNES  2020 » a été sacrifié lors de cette mandature 2006/2014

qu’aux niveaux national et mondial.

En septembre dernier, l'économiste Jacques Attali a présenté une série de propositions prônant un "capitalisme patient", inscrivant son action sur le long terme et soucieux de préserver l'avenir, seule façon de parvenir à une société moins dépendante de la "tyrannie du précaire" et de la "myopie actionnariale".

Qu’est-ce que l’économie positive : voilà la définition qu’en donne l’auteur du rapport Jacques ATTALI qui a présidé le groupe de réflexion :

L’ÉCONOMIE POSITIVE EST FONDÉE SUR LA PRISE EN COMPTE DU LONG TERME

  L’économie  positive rassemble, par définition, toutes les entités qui produisent des biens ou des services, marchands ou non marchands, privés ou publics, et qui souhaitent être utiles aux générations suivantes.

                              

L’économie positive vise donc à réconcilier la démocratie, le marché et le long terme ; à rendre compatibles l’urgence du court terme et l’importance du long terme. L’économie positive considère le monde comme une entité vivante, qu’il convient de protéger et de valoriser et dont l’humanité n’est qu’une des dimensions.

"L'absence de prise en compte du long terme est la cause principale de la crise actuelle. Il est très inquiétant de voir les sociétés, les Nations de plus en plus focalisées sur le court terme", a expliqué devant la presse l'ancien conseiller de François Mitterrand.

Voir :  La Documentation française et Fayard), http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/134000625/0000.pdf

 fruit d'une année de réflexions de différents experts (économistes, sociologues, scientifiques, entrepreneurs, etc....

Le document présente 45 propositions susceptibles de pouvoir s'appliquer à l'échelon national ou bien européen, voire à l'échelle du G8 ou du G20.

"L'économie positive est une économie qui réoriente le capitalisme vers la prise en compte des enjeux du long terme (...) Elle vise (...) à rendre compatibles l'urgence du court terme et l'importance du long terme", explique l'ouvrage.

L'un des préalables est de "bâtir un capitalisme patient, à travers une finance positive, qui retrouve son rôle de support de l'économie réelle", souligne en particulier le rapport.

"La finance est à si court terme. C'est parce qu'il y a une tyrannie du court terme dans toutes les dimensions de nos sociétés qu'on a eu la crise de 2007-2008", a insisté Jacques Attali.

C'est pourquoi plusieurs des propositions portent sur les questions financières: "rediriger l'épargne et les investissements vers les activités positives" (portant sur le long terme), "favoriser le développement de la microfinance", "poursuivre et amplifier la lutte contre les paradis fiscaux", "indexer la rémunération des dirigeants sur la positivité de l'entreprise".

A ce dernier sujet, le document remarque que "les stock-options et modes de rémunération annexés au cours de la Bourse alignent les incitations des dirigeants sur celles des actionnaires. Ils freinent les stratégies de long terme des entreprises".

Rendre des comptes pas uniquement aux actionnaires.

Le rapport préconise aussi que la France milite au niveau européen ou du G20 en faveur du renforcement des actionnaires de long terme, dont les droits de vote "pourraient être proportionnels" aux titres détenus mais aussi à la durée de détention. L'objectif étant de "mettre fin à la myopie actionnariale".

Jacques Attali considère d'ailleurs que la définition même de l'entreprise dans le Code civil doit être modifiée, étant actuellement tournée vers "l'intérêt de ses associés capitalistes".

Un tel amendement "forcera les dirigeants d'entreprises (...) à avoir des comptes à rendre à d'autres qu'aux actionnaires et à faire en sorte que d'autres indicateurs se développent et à la finance d'être responsable", a-t-il relevé.

"La finance, on ne lui demande pas d'être vertueuse, on lui demande d'être fructueuse", a commenté François Hollande.

Le document préconise la création d'un "Conseil du long terme", qui prendrait en compte les intérêts des générations futures et qui pourrait voir le jour à partir du Conseil économique, social et environnemental" (CESE), une institution controversée (le terme est même en dessous de la réalité qui est à quoi sert le CESE et combine coûte-t-il ?)

Jacques Attali a indiqué que les experts du rapport avaient travaillé aussi à l'élaboration d'un indicateur sur le "caractère plus ou moins positif d'une économie". Sur les 34 pays de l'OCDE, la France, "plutôt moyenne en tout, pas catastrophique dans aucun secteur", était 19e au début de 2012, la Suède première, les États-Unis 12e, l'Allemagne 13e.

 

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