Nous multiplions les références à cette notion corrosive de la démocratie qui éloigne les citoyens de leurs élus(pour ne pas dire dégoutent bles citoyens) .
TRANSPARENCE en politique : espérer en 2011
Nos politiques, solidaires au moins sur ce point, vivent dans un monde autre que celui des citoyens...il faut vite assainir le climat avant que la colère ou le mépris des citoyens vis-à-vis de leurs élus n'entraîne une catastrophe à laquelle nos libertés et la démocratie ne résisteront pas !
sur le site nouvelobs.com
Martin HIRSCH
"Pour une nouvelle déontologie de la vie publique".
Tel est le beau titre du rapport remis au Président de la République par la commission présidée par Jean-Marc Sauvé, Vice-Président du Conseil d'Etat. en le lisant, j'ai repensé à l'émission de Franz-Olivier Giesbert, au moment de la sortie de mon livre sur les conflits d'intérêts où j'étais face à Jacques Attali.
Celui-ci, avec son brio habituel et son aplomb impressionnant avait expliqué qu'il n'y avait pas de sujet et qu'un article du code pénal, dont il avait cité le numéro, réglait toute la question. Après l'émission, je me précipite sur le code pénal: cet article n'existait pas!
La commission démontre pourquoi une loi est nécessaire, pour mettre en place un arsenal de prévention et de dissuasion.
Définition précise du conflits d'intérêts, déclarations d'intérêts, régime d'incompatibilité renforcé, autorité pour veiller au respect des règles, loi anti-cadeaux : tout cela est proposé par la commission et tout cela est bien évidemment indispensable.
Attention, déjà les lames s'affutent pour retarder ou éviter l'échéance.
Ce serait une loi de circonstances.
Comme si les circonstances étaient atténuantes alors que les circonstance sont accablantes.
Cela priverait de talents la vie publique. Que nenni. Il n'y a qu'à penser aux grands serviteurs de l'Etat, aux grands commis de ces dernières décennies.
Ceux qui ont construit l'Europe, la sécurité sociale se consacraient à l'intérêt général, avec un talent fou, sans être confis de conflits d'intérêts. Il faudra désormais être moine ou bonne soeur a-t-on également entendu. Je n'ai pas vu que le rapport de ces trois hauts magistrats imposaient le voeu de chasteté... Bref, il va falloir être particulièrement vigilant pour que ce rapport arrive à bon port, sans être vidé de sa substance. "