ANALYSE D'UNE VISITE PRÉSIDENTIELLE
MARSEILLE : COMMENT DES MAIRES SQUATTENT LEUR FAUTEUIL D’ÉLU ET CASSENT LEUR VILLE
Cette fin de mandat vient de nous réserver une désagréable surprise de taille. Le Président de la République a voulu jouer au docteur auprès de cette grande malade qu’est la ville de Marseille. Le Président MACRON n' a jamais été un élu local. Au début de son règne il a même fustigé les élus locaux. En réalité, à Marseille, il a étalé sur la place publique tous les fléaux et autres dysfonctionnements qui contaminent cette grande ville.
Il a promis aux marseillais des remèdes dont on sait qu’ils sont pures hypothèses de campagne électorale.
Cet étalage de trois jours a au moins l’avantage de nous confirmer l’importance du rôle du maire : un bon maire fait progresser « sa » ville, un mauvais maire conduit sa ville au fond du Vieux Port. Des maires de Marseille successifs qui avaient pour objectifs leur réélection et prêts à tout pour rester dans leur fauteuil ad vitam æternam ont conduit leur belle ville pleine d’atouts à la décadence. Cette gestion catastrophe de Marseille est l’exemple typique des méfaits du clientélisme, du cumul des mandats, de la compromission, du gâchis des fonds publics...
Première conclusion : au moins maintenant nous savons officiellement que Marseille ne peut survivre que sous perfusion des fonds publics, c’est le constat d’une faillite à la charge de tous les contribuables français.
Deuxième conclusion : sauf rares exceptions, il faut dire que la démocratie locale s’estompe dès qu’un maire s’installe durant une trop longue durée dans son fauteuil : ainsi pour Marseille Gaston DEFFERRE, de gauche, (1953/1986) et Jean-Claude GAUDIN, de droite, (1995/2020) ont conduit leur ville à la décadence. On pourrait dire de même pour nos bonnes villes moyennes où leurs maires roitelets les conduisent souvent au déclin.
Troisième conclusion : une commune n’appartient pas à un homme mais à ses citoyens. Quand un homme s’identifie à une ville et y installe son règne absolu, les citoyens doivent être conscients qu’il y a danger.
Quatrième conclusion : beaucoup de vagues...promesses dans le Vieux Port qui seront vite oubliées et un Président de la République qui en descendant dans l’arène pour faire croire qu’il est proche du peuple a une nouvelle fois rabaissé la fonction de Président de la France.