UNE SITUATION QUI SE DÉGRADAIT INÉLUCTABLEMENT
Si les candidats à la retraite se pressent pour s'installer au Pays des Olonnes il n'en n'est pas de même pour les médecins.
Lors des précédentes mandatures Louis GUÉDON avait déjà fait part de ses inquiétudes aux élus. Les médecins tant spécialistes que généralistes allaient prendre leur retraite et ils ne trouvaient pas de remplaçants. C'était la période des fermetures des cabinets au Centre Ville.
Son successeur, Didier GALLOT, lui aussi a vite pris le relai de ces craintes et esquissé des propositions au Centre ville des Sables d'Olonne et à la Chaume et son adjointe le docteur Brigitte TESSON voulait lancer les téléconsultations.
Ces premiers pas d'une médecine aidée par la collectivité furent hésitants.
La situation empirait de mois en mois et les nouveaux arrivants aux Sables d'Olonne furent surpris de constater quand ils avaient besoin d'avoir recours à un praticien de s'entendre répondre partout...le médecin X ne prend plus de clients nouveaux et surtout ne harcelez son secrétariat qui n'y est pour rien !
Arriver aux Sables d'Olonne et ne pouvoir trouver un médecin référent pour être suivi est vraiment signe de l'existence d'un désert médical.
Un seul recours : allez aux urgences ! Une situation mal gérée encore une fois dans le domaine de la santé : numerus clausus, l’évolution des mœurs : les jeunes futurs médecins ne veulent plus d’une médecine à exercer 24 heures sur 24 et 365 jours par an …ils veulent une vie personnelle « normale » et un exercice de leur profession normal.
Être à une heure d’une CHU faculté de Nantes, à une demie-heure d’un Centre Hospitalier Départemental, avoir un pôle Santé (Hôpital plus clinique) … et vivre dans un désert médical !
Mais rien ne sert de pleurer : il faut trouver d'urgence des solutions. Mais chacun sait que former un médecin généraliste c'est long et un spécialiste n'en parlons pas ! Le désert médical sablais n'est pas encore transformé en gigantesque oasis.
Ce n'est pas une raison pour ne rien faire, pour ne rien tenter.
Aux Sables d’Olonne, il y a 40 médecins généralistes…il en manque 15 ! Pourquoi donc les jeunes médecins et les autres ne veulent-ils pas ou ne peuvent-ils pas s’installer aux Sables d’Olonne ? On peut difficilement répondre que c'est parce que les Sables d'Olonne n'est pas une ville attractive puisque son maire vient de s'engager à vouloir gérer cette démographie sablaise en assumant le "choix d’une croissance modérée"?
Une ville attractive, mais pas pour les médecins ! Il fallait donc imaginer une méthode et trouver des moyens que le nouveau maire président de l'Agglomération Yannick MOREAU a présenté à la presse et aux élus chaque fois qu'il en avait l'occasion.
L’ACCUEIL DE NOUVEAUX MÉDECINS : UNE PRIORITÉ
Un plan est mis en place : une nouvelle compétence de la Ville des Sables d'Olonne et de l'Agglomération
La première cible fut l'accueil des médecins stagiaires et les internes de passage aux Sables d'Olonne. Puis il fallait les accompagner en espérant les convaincre de revenir...pour s'installer.
- Faire découvrir les Sables d’Olonne aux futurs médecins, puisque dans cette ville des internes passent il faut prendre contact avec ceux-ci,
- Faciliter leur vie comme stagiaire : prise en charge, logement...
- investir avec l'installation de nouvelles maisons médicales et des cabinets médicaux,
- participer à l'installation de la famille, trouver un emploi pour le conjoint,
- prévoir des moyens d'accueil pour les renforts en saison estivale ...
C'est quand même une situation, en 2021, qui sort de l'ordinaire.
DES RÉSULTATS ENCOURAGEANTS : HUIT GÉNÉRALISTES, 3 SPÉCIALISTES
Depuis le lancement du plan ce sont huit nouveaux généralistes qui seront installés avant septembre 2021 ainsi que trois spécialistes.
Pour être attractive, la collectivité doit continuer à offrir aux futurs médecins en résidence des prestations attractives.
Mais il y aura encore des départs...on est donc encore loin du compte.
C'est un travail de longue haleine mais que ce soit à la Pironnière ou au Centre Bourg d'Olonne sur Mer, dans le quartier du passage, les choses bougent à la grande satisfaction des habitants : l'installation d'un médecin généraliste dans un quartier est devenu un événement.