UN CONSEIL MUNICIPAL QUI ATTESTE QUE "LA VILLE NOUVELLE" LES SABLES D'OLONNE N'EST PAS À COURS NI DE PROJETS NI DE DÉCISIONS À FAIRE PRENDRE À SES CONSEILLERS MUNICIPAUX
50 points à l'ordre du jour de ce conseil municipal, le maire Yannick MOREAU stakhanoviste des délibérations est à la tête d'une équipe dont la productivité prend une allure incontestable. Il est regrettable que les citoyens si facilement critiques des élus ne viennent pas plus nombreux assister aux conseils municipaux des Sables d'Olonne...il faut se dépêcher il n'en reste plus que 3 avant les prochaines élections !
C'est instructif même si le coup de TRAFALGAR (1805) aussi audacieux que téméraire de janvier 2019 où ceux qui auraient dû être des opposants constructifs ont jugé que le salut était dans la fuite déshonorante et s'est donc transformée en bataille de la BÉRÉZINA. Métaphore osée pour laquelle nous demandons aux spécialistes une grande indulgence ! et ainsi privé d'opposition sérieuse le débat en Conseil Municipal en est appauvri.
UNE BONNE NOUVELLE : LE DOSSIER DU PARKING VINCI COMMENCE À SORTIR DE L'ARMOIRE
Le serpent de mer qui vivait tapis dans les eaux de la baie des Sables d'Olonne depuis les années a refait surface.
Il s'agit du dossier Parking Vinci Indigo.
Didier GALLOT, ancien maire es Sables d'Olonne, démissionnaire en janvier 2019, a souvent évoqué ce dossier en public : la Ville des Sables d'Olonne avait conclu un marché avec le groupe VINCI. Ce marché était considéré par nombre d'élus de cette mandature et pour les contribuables comme un marché de dupes.
Il est bien dommage que Didier GALLOT n'ait pu mettre en œuvre son souhait de renégocier le contrat Ville des Sables d'Olonne VINCI. Il aurait pu, comme il savait si bien le faire, présenter un plan de bataille et faire sortir sa bonne ville par le haut d'un dossier que nombre des sablais estimaient ruineux pour les sablais. Mais un historien comme Didier GALLOT, sait bien qu'on ne peut pas réécrire l'histoire : il y a avait des circonstances et un contrat. Un juriste comme lui aurait aussi pu parler et mettre en cause un contrat léonin : une alouette pour les Sables d'Olonne, un cheval pour VINCI.
En se présentant comme maire aux Sables d'Olonne Didier GALLOT comme son successeur Yannick MOREAU savait qu'il y avait dans cet héritage ce cadeau empoisonné.
UNE FACTURE LOURDE POUR LA VILLE DES SABLES D'OLONNE POUR UN GROS INVESTISSEMENT INDISPENSABLE. UNE PREMIÈRE NÉGOCIATION ABOUTIT À RÉDUIRE LA CHARGE DE CETTE OPÉRATION DE 3 MILLIONS D'EUROS
Sans places de parkings suffisantes au Centre-ville des Sables d'Olonne ce serait encore plus la mort du Centre-ville, de ses commerces et de ses animations.
La convention de délégation de service public qui concerne non seulement la construction du parking Nicot (près de la gare) et mais aussi l'équipement et la rénovation des parcs existants. Elle fut signée le 19 juillet 2007 (sous l'ère du maire Lous GUÉDON) pour une durée de 35 ans. L'investissement était au total de 15 190 000 euros. La ville des Sables d'Olonne s'engageait à verser à VINCI la somme de 8 793 042 euros qui correspondait au financement des seuls travaux de construction du parking NICOT.
L'engagement de la Ville des Sables d'Olonne vis à vis de son concessionnaire était ainsi de verser à celui-ci chaque année une "subvention d'équipement" de 572 000 euros pendant 30 ans.
La négociation a donc porté sur le solde de cette subvention qui s'élève au 31 décembre 2019 à 6 912 803 euros et que la ville voudrait voir soldée par avance à cette date.
Il apparait que cette subvention initiale correspond à un emprunt ou est considéré comme tel et elle coûte fort cher.
Si l'on prend le tableau de l'encours de la subvention pour l'année 1 (2009) les 572 000 euros versés par la commune correspondent aux intérêts pour un montant de 439 652 euros et une partie correspondant au capital pour seulement 132 348 euros.
Le maire Yannick MOREAU fait valoir que le taux fixé pour cette "subvention" est de 5% pour une durée de 30 ans sachant que ce taux et le versement y afférant sont "non révisables et non indexables."
La proposition de la commune de solder cette subvention au 31 décembre 2019 évitera à la commune de supporter un taux d'intérêt (5%) qui n'est plus de mise en 2020.
Pour cela, la commune devra emprunter pour financer ce remboursement anticipé mais elle empruntera à un taux qui sera de l'ordre de 1% et non le 5 % prévu au contrat initial signé par la commune des Sables d'Olonne.
QUELQUES COMPTES EXPLICATIFS POUR LES AMATEURS
Les 30 annuités prévues au contrat auraient coûté à la ville
572 000 * 30 = 17 160 000 euros
La ville au 31 décembre 2019 aura payé 11 annuités soit :
572 000*11 = 6 292 000 euros déjà payés
La ville va payer au 31 décembre 2019 le solde de subvention prévu au contrat : soit 6 912 804 euros
Donc, pour la ville le coût pour son engagement de 30 ans sera donc de
6 292 000+6 912 804 = 13 204 804 euros au lieu des 17 160 000 euros prévus au contrat.
La ville gagne donc une somme brute de 4 millions d'euros ...dont il faudra bien sûr déduire les intérêts sur l'emprunt qu'il faudra contracter pour financer la dépense du remboursement anticipé consenti sans pénalités ! (emprunt de l'ordre de 5 millions d'euros sur une durée possible de 40 ans).
Ceci fait dire au maire que la collectivité fait une économie d'au moins 3 millions d'euros sans accroître son endettement.
LES NÉGOCIATIONS SE POURSUIVENT
Elles porteront sur l'amélioration de la qualité du service dont la tarification.
Elles porteront aussi sur les frais de gestion d'un montant annuel estimé à 275 00 euros : est-ce le juste prix ? Le maire pose la question. L'on sait que ceci est l'endroit où le bât blesse dans les délégations de service public. Quels élus peuvent suivre et contrôler sérieusement les comptes des délégataires ?
Le maire Yannick MOREAU ne veut payer que le "juste prix ". Le contribuable aussi voudrait bien voir ses charges diminuées suite à de saines économies décidées par ses élus...mais dans ce type de contrat les maires sont-ils bien armés pour négocier avec de grands groupes ? Nous doutons et reviendrons sur le statut des maires et ses responsabilités.
Nous reviendrons donc sur le sujet. Si le Maire Yannick MOREAU obtient de nouveaux allégements à la charge que doit supporter la commune pour ce contrat concernant stationnement il pourra comme César s'écrier VENI VIDI VI(N)CI mais ne vendons pas la peau de l'ours...
La délibération est adoptée à l'unanimité.
À SUIVRE : D'AUTRES INFORMATIONS IMPORTANTES COMME LE PLUi INTERCOMMUNAL, LA RECONNAISSANCE AUX SAUVETEURS EN MER, CONCESSIONS SUR LES PLAGES...