QUAND UNE ASSOCIATION DE DÉFENSE DE L’ENVIRONNEMENT DÉVISSE !
DÉTOURNEMENT DE LA VOIE LITTORALE
L’APNO, ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DE LA NATURE AU PAYS DES OLONNES ENCORE UNE FOIS PREND UNE POSITION CONTRAIRE À SES STATUTS
Surprise : les déclarations à la presse au début confuses des dirigeants de APNO puis claires
« L’Association pour la Protection de la Nature au Pays des Olonnes entend soutenir le projet renaturation dunaire et de déviation de route littorale au Château d’Olonne » Journal des Sables du jeudi 7 décembre 2017.
L’APNO rejoint la quasi-unanimité des citoyens sur le nécessaire projet de renaturation du site du Circuit du Puits d’Enfer. Encore faudra-t-il savoir ce que sous-entend ce terme de renaturation.
Quant à la fermeture de la route au niveau du Puits d’Enfer pour créer une route nouvelle nous faisons d'abord remarquer à l’APNO que cette route nouvelle d’abord va supprimer l’impasse dite du Fief Saint Jean, havre de paix, réserve naturelle…mais les dégâts seront beaucoup plus importants.
Nous regrettons d'être dans l'obligation de faire le constat qui suit et qui vise une Association dont les membres, à notre humble avis, ne méritent pas d'être entrainés dans ce dossier de manière aussi catégorique et suicidaire pour une associaation de défense de l'environnement..
UNE ASSOCIATION, L’APNO AFFICHE QU’ELLE A PERDU SON INDÉPENDANCE
Depuis longtemps nous savions qu’il y a pour une Association un exercice très difficile, voire impossible en matière environnementale. C’est celui qui consiste à recevoir des subventions et autres aides de la part des collectivités et de garder son indépendance.
En se déclarant ouvertement favorable au détournement de la route littorale l’APNO cautionne :
- La destruction d’une partie de la zone forestière de 30 hectares,
- La destruction de la faune et de la flore sur cette zone,
- Une atteinte aux zones humides (Puits Rochais),
- Une erreur scientifique concernant cette partie du littoral qui n’est pas en danger sauf en de rares points,
- Une atteinte au patrimoine : en faisant déboucher une voie de transit importante au pied de l’Abbaye et de l’Église romane Saint Jean d’Orbestier en cours de restauration
- Une dépense de fonds publics (5 à 7 millions d’euros) inutile.
Ainsi l’APNO se trouve en contradiction totale avec ses statuts (voir ci-dessous)
Ce n’est pas la première fois que l’APNO vit ce type de situation (voir sa position lors des enquêtes publiques sur le TMB, sur le VENDÉOPOLE, sur le ferme de VILLENEUVE…
Il faudra donc qu’il soit rendu compte par les dirigeants de L'ASSOCIATION de ces graves errements statutaires auprès des adhérents de l’APNO.
Il est très dommageable qu'une Association reconnue de défense de l'environnement qui fait d'excellentes choses dont nous avons souvent parlé, se laisse ainsi phagocyter en prenant aussi clairement parti pour un projet dont on espère qu'elle doit mal saisir les contours, les risques et tous les objectifs.
STATUTS APNO
Art.1 – L’association dite «ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DE LA NATURE AU PAYS DES OLONNES » est une association de protection de la nature et d’éducation à l’environnement.
Elle agit dans l’intérêt général pour la protection, la mise en valeur, la gestion et la restauration des ressources naturelles, dans une perspective de société écologiquement viable.
Elle est indépendante des autorités administratives et de toute organisation à caractère politique, syndical, professionnel ou religieux.
Elle est issue de l’association « Comité pour la Protection de la nature au pays des Olonnes » dont elle conserve le patrimoine.
Art.2 – L’Association a pour objet de protéger, de conserver et de restaurer les espaces, ressources, milieux et habitats naturels, les espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres fondamentaux écologiques, l’eau, l’air, les sols, les sites, les paysages et le cadre de vie, de lutter contre les pollutions et nuisances, contre l’aliénation des chemins ruraux et de randonnée, de promouvoir la découverte et l’accès à la nature et, d’une manière générale, d’agir pour la sauvegarde de ses intérêts dans les domaines de l’environnement, de la santé publique, de l’aménagement harmonieux et équilibré du territoire et de l’urbanisme, ainsi que de défendre l’intérêt de ses membres dans le cadre de leurs activités associatives.