BERCY : MINISTÈRE DIT DE L'ÉCONOMIE ET DES FINANCES MACHINE A FAIRE DES CHIFFRES ET DES ENTOURLOUPETTES
LES BUDGETS ARRIVENT...LES MANIPULATIONS AUSSI
Avec les premières feuilles mortes apparaissent les esquisses des décisions budgétaires qui cachent encore nos futures feuilles d'impôts 2018. C'est d'abord l'ÉTAT qui ouvre le bal puis nos collectivités vont suivre.
DES PROMESSES ÉLECTORALES À LA DURE RÉALITÉ
Le gouvernement a présenté son projet de budget 2018 : c'était lors du Conseil des Ministres du mercredi 27 septembre 2017. Une déception chiffrée qu'il faut avouer.
LES DÉPENSES DE L'ÉTAT NE BAISSENT PAS ENCORE : où sont passées les économies annoncées ?
Les dépenses ne vont pas baisser 424,7 milliards d'euros soit 0.7% de plus qu'en 2017.
LES DÉPENSES PUBLIQUES (État +collectivités +Sécurité sociale) augmentent de 0.5%
LES RECETTES PUBLIQUES augmentent aussi (donc impôts et prélèvements augmentent aussi malgré les "cadeaux").
LA DETTE ATTEINT LES 99,2 % du PIB soit 2 232 milliards d'euros.
DONC LE DÉFICIT se poursuit ; il est chiffré pour 2018 à 2.9% du Produit Intérieur Brut PIB
RÉSULTAT : LA DETTE va rester dans la zone des 99 % du Produit Intérieur Brut. Pourtant dans le texte de présentation de cette loi de Finances on lit "Pour réduire la dette, nous devons réduire notre dépense publique qui est aujourd'hui la plus élevée en Europe."
Quand on lit cette phrase et qu'on lit les chiffres donnés par les mêmes auteurs, on a l'impression d'être pris pour des imbéciles ou même pour des...
DU BAUME POUR PANSER...alors, un énarque de Bercy a trouvé cette idée géniale pour le budget 2018... ATTENDEZ LE REDRESSEMENT EN 2020/2022.
En effet, la conclusion de cette présentation du budget, lors de ce Conseil des Ministres (projet de loi de finances PLF), renvoie l'espoir d'un début de redressement à 2020/2022 où tout ira mieux avec ce " cap pour le quinquennat en 4 chiffres :
réduire la dette de 5 points du PIB,
la dépense publique de 3 ponts,
le déficit de 2 points et
les prélèvements obligatoires de 1 point."
Tous les citoyens et les nouveaux élus au charbon s'aperçoivent que les promesses qu'ils ont encore dans leur esprit et qui résonnent encore à leurs oreilles ne seront pas tenues au moins dans l'immédiat puisqu'elles ne sont déjà pas tenues en 2018.
Mais pouvaient-elles l'être ?
Les promesses électorales sont mises au placard, il faut que les chiffres implacables parlent pour que le citoyen et l'économie juge. L'exercice budgétaire du gouvernement est périlleux et la présentation de ce budget est une bouffonnerie.