HISTOIRE D’UN POLICIER MALTRAITÉ PAR UN DÉLINQUANT ET PAR LA JUSTICE
Le 1er août 2017, le Tribunal Correctionnel de DIJON a eu à connaitre une affaire où la Police tente de faire valoir son droit au respect.
Le 28 juillet, un certain JB (cela ne s’invente pas) bien connu de la justice et des policiers avait consommé force alcool. Cela l’a conduit au commissariat car il s’en prenait aux passants.
Affaire banale qui ne l’est pas du tout par les suites qu’elle a eues.
Lors de la visite du médecin et d’un policier dans sa cellule de dégrisement JB ne se montre pas coopératif. Il s’en est pris au représentant des forces de l’ordre et a craché du sang au visage d’un policier et atteint l’œil de celui-ci.
Mais les suites de cette violence sont graves puisque JB s’est avéré être porteur du virus VIH.
Pour la victime, ce geste volontaire a de graves conséquences sur sa vie personnelle. Le policier est suivi et doit se faire examiner régulièrement. Les rapports avec sa famille en sont bouleversés. Il est ainsi obligé de prendre d’infinies précautions pour s’occuper de sa petite fille de 18 mois.
La mauvaise surprise vient de la position de la Procureure qui, dans son réquisitoire, prend bien acte des faits mais qui estime que JB n’a pas sa place en prison et que ce ne serait pas volontairement que le prévenu avait craché sur le policier…pourtant JB a reconnu les faits.
Le prévenu sera condamné à une peine de de 6 mois de prison dont 3 mois ferme avec aménagement de sa peine et une indemnisation de 800 € pour le préjudice subi par le policier En clair, JB ne retournera pas en prison.
Rappelons que le Procureur est là pour représenter et défendre la société : il protège l'intérêt public en assurant le respect de la loi pénale. En l’occurrence, le magistrat procureure avait face à lui JB délinquant récidiviste qui outrage un représentant de l’ordre et le blesse gravement moralement et physiquement.
L’état alcoolisé de JB n’est pas juridiquement une cause atténuante de responsabilité. Au contraire elle est aggravante.
JUSTICE ET POLICE, MÊME COMBAT POUR LA PROTECTION DU CITOYEN.
La police doit être protégée et c’est une des missions des Procureurs.
Celui-ci n’a-t-il pas failli à cette mission ?
Le journaliste qui rapporte ces faits a-t-il manqué une occasion de souligner une fois encore que la JUSTICE doit protéger ceux qui la servent et que le devoir de chacun, juge ou pas, est d’être du côté de la victime et non de l’agresseur ?
Le citoyen que nous sommes est choqué des propos de ce magistrat et de cette décision. Quant au policier, il s’est senti agressé une deuxième fois.
Le divorce entre juge et policier creuse le fossé entre les citoyens français et leur JUSTICE…après une affaire comme celle-là, le fossé ne fait que se creuser un peu plus.