LA FONCTION PUBLIQUE PLUS MALADE QUE LE SECTEUR PRIVÉ
Dans cet article, il n'est pas question de mettre en cause ou de stigmatiser une catégorie socio-professionnelle mais au contraire de valoriser ceux qui servent bien Etat et Collectivités locales et sont pénalisés par ceux qui sont moins consciencieux et rapprocher statutairement et humainement les salariés des deux secteurs privés et publics et non diviser encore plus.
Nous l'avons dit et répété il n'y a pas de bons et de mauvais fonctionnaires, de bons et des mauvais magistrats, de bons ou de mauvais élus, de bons et mauvais agents hospitaliers : il y a des hommes et femmes qui ont fait un choix et qui sont dans une structure qui, comme toute structure, peut porter en elle le germe d'un mauvais fonctionnement.
Le sujet ne méritait plus d'être soulevé sauf que deux études récentes viennetn de rappeler la disparité des chiffres et des traitements secteur public et secteur privé et en prime un sondage en rajoute.
LE SONDAGE : Considérez-vous que les fonctionnaires font suffisamment d'efforts pour contribuer au redressement du pays ?
A cette question 81 % des français répondent non.
ABSENTÉISME : UNE FRÉQUENCE PLUS IMPORTANTE DANS LE SECTEUR PUBLIC
En 2014, la fréquence des arrêts atteint 65 arrêts pour 100 agents. La maladie ordinaire en est le premier contributeur et représente 83% de l’ensemble des absences, soit 54 arrêts pour 100 agents. En 2014, la fréquence des arrêts en Maladie Ordinaire a connu une augmentation significative, de plus de 11%, après s’être infléchie en 2012 et 2013
La mesure de l'absentéisme a jeté un pavé dans la mare à Pôle Emploi. Selon le bilan social de l'année 2014, qui a filtré fin avril, les agents publics de l'opérateur sont absents en moyenne 30,6 jours par an pour maladie, contre 17,1 jours pour les agents privés. Ils totalisent même, en proportion, cinq fois plus d'absences pour longue maladie (arrêt de plus de 240 jours). Un écart révélateur d'après les syndicats, mais pas selon la direction.
SUPPRESSION DU JOUR DE CARENCE : une erreur stratégique
Au 1er janvier 2014, Marylise LEBRANCHU, Ministre de la fonction publique, a supprimé le jour de carence (premier jour d'arrêt qui ne donnait pas lieu à indemnisation) et a justifié cette mesure sur des statistiques qui se sont avérées fausses.
Donc dans l'opinion trois effets négatifs de cette décision :
- elle a mis en relief un taux d'absentéisme plus élevée dans le public que dans le privé surtout dans certains secteurs (santé, collectivités..;)
- elle rappelle que, pour le secteur privé, le régime général est de 3 jours de carence...donc une disparité de traitement entre secteur public et secteur privé, disparité que des accordsprofessionnels dans le privé atténuent,
- dans une période d'austérité, elle aggrave la fracture sociale et statutaire entre salarié du privé et salarié du public. Elle donne une occasion aux anti fonctionnaires viscéraux de mettre en cause ce statut de la fonction publique et les fonctionnaires eux-mêmes qui n'y peuvent mais..
Notons encore une fois que l’abandon du jours de carence dans le secteur public (jour d’arrêt non pris en charge par le Ministre LEBRANCHU) a eu pour effet immédiat une forte croissance des absences de courtes durées allant jusqu’à leur doublement.