"Réserve citoyenne ": propositions pour un nouvel engagement des citoyens : est-ce une bonne idée ?
Cette proposition part d'un bon sentiment et fait suite aux événements du 11 janvier. 2015. Un effet d'annonce...on en reparle en juillet 2015 mais dans un rapport remis au Président de la République.
Et quelle place pour le milieu associatif qui, lui, a le mérite d'exister ?
Il existe en FRANCE un monde associatif développé à tous niveaux international, national, départemental, communal...un tissu très actif de millions de bonnes volontés. On est donc en droit de se demander à la lecture du rapport ce que peut apporter en plus la "réserve citoyenne".
L'expérience vécue en VENDEE lors de la tempête XYNTHIA montre l'énorme capacité mobilisatrice des associations locales...il a même fallu refuser des volontaires ! Ne serait-il pas souhaitable de donner aux associations existantes plus de moyens pour remplir les missions qu'évoque le rapport au lieu d'aller chercher encore un truc baptisé "réserve citoyenne" ? N'est-ce pas faire injure aux millions de bénévoles français qui font "vivre la fraternité" que de créer une nouvelle structure "concurrente", dirigiste voire coûteuse? Ces bénévoles ont-ils tant démérité ? Ce rapport nous laisse dubitatifs.
Il existe bien dans le rapport http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/154000448/index.shtml un chapitre intitulé "Articuler la réserve citoyenne et le bénévolat associatif" mais c'est plutôt pour exprimer la gêne des rapporteurs par rapport à l'existant
Le 8 juillet 2015, Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’État, et Claude Onesta, entraîneur de l’équipe de France de handball, ont donc remis au président de la République leurs propositions pour une "réserve citoyenne" "Pour que vive la fraternité".
Rappelons que la création d’une "réserve citoyenne" a été annoncée à la suite des attentats de janvier 2015 et elle s’inscrit dans le prolongement de "l’esprit du 11 janvier", en référence aux manifestations qui ont eu lieu en France le 11 janvier 2015.
Selon les deux rapporteurs chargés d’en définir les modalités, la réserve citoyenne devrait consister en un engagement bénévole sur des missions en liens avec les valeurs de la République auprès de personnes morales de droit public (collectivités locales, établissements publics, etc.) ou de droit privé à but non lucratif (associations).
Cet engagement volontaire serait ouvert à toute la population pour des missions ponctuelles.
Ce n'esr dinc pas un service civil ni un service militaire.
Le réserviste s’engagerait au service de la République et rendrait compte de sa mission à l’État et aux pouvoirs publics...c'est donc bien une mission qui met une forme de suspiciin sur les capacités du mo,de assocoatif et sur sa liberté par rapport à l'État.
La "réserve citoyenne" pourrait être ainsi mobilisée pour répondre à des besoins collectifs non récurrents (catastrophe naturelle, accidents, situations sanitaires exceptionnelles, etc.).
Elle pourrait aussi intervenir aux côtés de bénévoles au soutien d’évènements sportifs ou culturels et de grandes commémorations.
La réserve citoyenne pourrait également contribuer à dynamiser l’animation de la politique de la ville et à resserrer le lien social en intervenant auprès des personnes les plus fragiles.
D’une manière générale, la "réserve citoyenne" devrait pouvoir être affectée en priorité à la promotion de thèmes identifiés comme "grandes causes nationales".
La "réserve citoyenne" est-elle nécessaire ?
Les rapporteurs recommandent l’adoption, d’ici la fin 2015, d’une loi instaurant une "réserve citoyenne" afin d’en fixer les grandes caractéristiques.
En parallèle, le déploiement de la "réserve citoyenne" de l’éducation nationale doit être poursuivi.
Nos législateurs n'ont-ils pas d'autres préoccupations plus importantes moins déstabilisatrices de l'existant (le monde associatif) à traiter qu'un sujet comme celui-ci qui consiste à créer un nouveau "MACHIN" comme aurait dit le Général de GAULLE ?