XYNTHIA Nuit du 27 au 28 février 2010 : la tempête XYNTHIA a ravagé la côte atlantique et particulièrement la côte vendéenne.
Bilan très lourd sur le plan humain mais aussi sur le plan matériel.
Il faudra se souvenir.
Ce lundi 15 septembre 2014 aux Sables d’Olonne, s’ouvrira en audience correctionnelle le "procès XYNTHIA".
En effet, en France, quelle que soit l’affaire on recherche presque logiquement des responsables, voire des coupables. Dans le cas de XYNTHIA le principal fautif et responsable du désastre ce sont les éléments naturels : tempête, grande marée. Après, il y a la responsabilté des hommes qui prétendent dompter la nature, la modifier avec des digues et autres aménagements qui tentent de surveiller les écarts de la nature, protéger leurs concitoyens, laissent construire dans des zones dangereuses...
Dans ce dossier, l'analyse des responsabilités pénales devra faire un partage entre de nombre de parties : État, Département, Communes, promoteurs… Il y aura sur le banc des « mis en examen » : le maire de La Faute-sur-Mer, son adjointe à l’urbanisme, un autre adjoint, un promoteur, deux personnes morales et le directeur départemental adjoint des territoires et de la mer de la Vendée (ex DEE) et deux sociétés.
Dans cette affaire, on connaît 3 choses :
- Les victimes : les centaines de familles qui ont vu des proches disparaître dans des conditions tragiques, des familles qui ont vu des années de travail, de bonheur englouties...
- La cause essentielle de cette catastrophe : la conjugaison d’un phénomène météorologique extraordinaire avec d’une part, les marées à fort coefficient et d’autre part, une tempête avec baisse forte de la pression atmosphérique qui a entraîné la submersion d’une partie de la côte atlantique. Jamais de mémoire de météorologue on n’avait enregistré cela et c’est seulement depuis cette nuit où ce phénomène est intervenu qu’il a été créé l’alerte au « risque de submersion »,
- des zones côtières où des habitations se trouvaient potentiellement menacées par ce risque de submersion.
Compte tenu de la personnalité des "mis en examen" nous serons attentifs aux recherches de responsabilités des élus et de leur "tutelle" préfectorale que la presse a qualifié de molle et à leur défense.
En ces jours, lors des débats qui dureront au moins 5 semaines nous revivrons le drame et la solidarité manifestée lors de celui-ci.
Cette solidarité sera encore présente sous la forme du soutien que nous devons apporter aux victimes qui vont revivre lors de ce procés cette nuit tragique et ces lendemains de désolation.