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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 10:19

 Divorce entre les citoyens français et leur justice

   Les leçons d'OUTREAU n'ont pas été tirées ...à méditer, commenter, critiquer...

 

justice-balance,G-E-590-3 Un fait divers atroce, le meurtre de Laetitia par le  coupable présumé Tony Meilhon, a remis un malaise au grand jour : celui du fonctionnement de la Justice en France.

 

 Augmenter les budgets de la Justice sans une réforme de fond et une réforme des méthodes et mentalités ne permettra pas de résoudre le problème. En entrant dans l'institution JUSTICE, le jeune magistrat se met au service de son Pays et de ses citoyens : la justice n'est pas un vase  clos dans lequel ses serviteurs évoluent selon leur bon vouloir.

 

Priver un citoyen de sa liberté en l'envoyant derrière les barreaux même pour quelques jours n'est pas anodin, libérer un citoyen coupable de faits répréhensibles n'est pas un acte banal...tout cela se fait au nom du peuple français et chaque acte est grave. Cela s'apprend et se réapprend sans cesse grâce au DOUTE PERMANENT qui doit habiter le magistrat.

 

D'ailleurs, comme cela se fait-il  que si peu de jeunes scolarisés assistent à des audiences correctionelles ? Pourtant quelle école ! Les audiences sont publiques...quels sont aussi les citoyens qui assistent une fois dans leur vie à une audience ?

 

Enserrés dans leurs costumes du corporatisme, ces grands corps de la Justice et de l'Education sont habités par un conservatisme des plus étroits alors que ses membres sont, dans leurs proclamations, partisans déclarés du progrés social et défenseur du service public. 

 

Toute réforme négociée, discutée... si elle menace de changer des habitudes vissées dans ces corps statiques est vouée à l'échec. Il n'y a pas que certains magistrats qui soient inamovibles !

 

Les  Français ont vécu les dysfonctionnements de la JUSTICE en  découvrant le  les conséquences tragiques de cette situation  sur des innocents avec l'affaire OUTREAU.

 

Et notre JUSTICE a étouffé les conséquences tirées d'OUTREAU et ainsi l'espoir qui était né de réconcilier les français avec LEUR justice.

 

Magistrats responsables mais non sanctionnés...alors pourquoi ne pas continuer comme avant ? Pourquoi se remettre en cause ?

 

Ce qu'il y a de terrible, c'est que la masse des magistrats aimant avec passion leur métier est polluée par les quelques pour cents de magistrats "politiques", médiatiques ou désabusés  qui s'arrogent le droit de parler et de penser aux lieux et places des magistrats majoritaires mais silencieux, ultra respectueux de leurs hautes et difficiles fonctions.

 

Des magistrats vont même ouvertement en toute impunité à l'encontre des lois comme c'est le cas pour l'application des peines plancher visant les récidivistes en matière de crimes et délits (loi du 10 août 2007 incorporée au Code Pénal) et en voici l'illustration:

 

"Une peine plancher sur 50 seulement est prononcée par les juges en Seine-Saint-Denis !

Cela ne peut signifier que deux choses :

- soit les juges ne respectent pas la loi

- soit les délinquants récidivistes de Seine-Saint-Denis présentent des garanties de réinsertion exceptionnelles par rapport à la moyenne nationale"

 

Chers amis citoyens, relisez, visitez Internet en tapant "OUTREAU" et vous comprendrez le mal dont souffre la justice.

  

Citons :

 

"Le rapport de l'inspection judiciaire dédouane le juge Burgaud"

 

Quand les magistrats se rebiffent
À la cour d’appel de Douai, on dénonce les «dégâts» de la commission parlementaire.

 

2006 - un an après l'acquittement, quel bilan ?
 

Dix-sept accusés, puis finalement treize acquittés, parmi lesquels certains ont passé trois ans en détention préventive. Des vies broyées par la machine judiciaire. 
La justice a fait son mea culpa et la commission parlementaire a mis en lumière certains dysfonctionnements.

 

JUSTICE
Outreau : et maintenant ?
articles d'Éric Dussart - Photos Guy Drollet

 

2008 - Gérald Lesigne mis en cause
 Gérald Lesigne, avocat général lors de l’affaire dite «d’Outreau».Le ministère demande le retrait des fonctions de M. Lesigne
Il s’appelle Léonard Bernard de la Gatinais. C’est un magistrat empli de toute la fermeté de sa fonction, volontiers théâtral dans ses interventions, ne souriant parfois que pour annoncer une nouvelle charge. Il est directeur des services judiciaires à la Chancellerie et hier, il a demandé le retrait des fonctions et le déplacement d’office du procureur de Boulogne. Sans rire.
lire l'article (23/05/08)

 
M. Lesigne reçoit le soutien des siens
Les collègues de Gérald Lesigne, au parquet général de Douai, ont passé la journée d’hier à dire tout le bien qu’ils pensent de ce qu’il a fait dans l’affaire d’Outreau. Et de tout ce qu’ils ont validé, bien sûr.

lire l'article (22/05/08)
 
Gérald Lesigne : d’étonnantes certitudes et le soutien constant des siens
L’audition du procureur de la République de Boulogne s’est poursuivie devant la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature. Le ton ne monte jamais, ici. L’ambiance n’est pas à l’algarade. Mais les coups font mouche, parfois, et l’on sent désormais parfaitement l’impatience du président à entendre les supérieurs de M. Lesigne.

lire l'article (21/05/08)

Gérald Lesigne justifie sa méthode et avoue : « Je me suis planté ! »
C’est l’une des salles les plus majestueuses du palais de justice de Paris. L’ambiance est formelle, feutrée, savamment entretenue sous des ors imposants par cette formation disciplinaire composée d’une douzaine de magistrats réputés. Gérald Lesigne, entouré de ses deux défenseurs, comparait un peu engoncé, tassé sur son siège, mais finalement à l’aise, au fil de la journée.

  et ce témoignage poignant de ce "témoin" au procès qu'il faut lire.


Les français ne croient plus en leur Justice et ce n'est pas en "abandonnant " leur poste qu'ils gagneront la confiance qu'ils ont perdue auprès des français.
 
POLICE ET JUSTICE
 
Quant aux policiers et gendarmes, il est urgent de revoir leurs rapports avec la Justice : les policiers avec lesquels nous sommes en contact en ont "marre" de travailler sur "ordre" du Parquet pour rien car leurs investigations sont "oubliées" par les mêmes magistrats...
"A quoi cela sert-il de faire une enquête quand on sait que le Procureur classera le dossier, voire le laissera sans suite, "
A quoi sert-on si on arrête un délinquant qu'on retrouvera  le lendemain libre et qui ne sera pas sanctionné ! 
Les policiers eux aussi sont découragés à juste titre.
Les citoyens sont eux aussi découragés de voir que des actes répréhensifs reconnus et commis par exemple par des élus locaux ou nationaux ne sont pas sanctionnés par les magistrats.
Alors, ne vous étonnez pas des "dysfonctionnements"...le jour où vous en serez victimes, vous ou vos proches ...alors, vous ne ferez plus partie des 65 % des français qui partagent la grogne des magistrats ! et vous direz que fait NOTRE JUSTICE? que fait NOTRE POLICE ?

 

 

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