Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 21:28
SOUVENIR D'UNE CLINIQUE

SOUVENIR D'UNE CLINIQUE

 

SAUVER LE SERVICE PUBLIC DE LA SANTÉ AVEC UN AUTRE REGARD SUR SA GESTION

Suite de

https://www.olonnes.com/2024/03/des-causes-de-la-penurie-de-medecins-et-des-perspectives-peu-rassurantes.html

Dans notre précédente parution nous avons fait, sans trop de prétention, un état des lieux sur la pénurie en matière de médecins et globalement de personnel soignant au sens large. Mais ceci n’est qu’un aspect de la défaillance constatée du Service Public de la Santé.

Ce qui est plus grave et mis en avant dans le malaise, c’est l’échec complet de la gestion où l’administratif qui l’a emporté sur l’humain.

 

AVANT DE LANCER DES RÉFORMES IL FAUT D’ABORD REPENSER LE SYSTÈME EN POSITIONNANT L’HUMAIN AVANT LES CHIFFRES

La gestion comptable et statistiques et la rentabilité de l’Hôpital, du patient, des soignants...l’a emporté sur la notion de Service Public dans un secteur où l’humain doit l’emporter sur les chiffres.

COVID 19 nous a montré les failles du système en place. Le Service Public de la Santé est malade et cependant le personnel a été capable d’assumer avec talent l’essentiel.

Le médecin n’est pas une machine qui produit et travaille des pièces standards et le patient n’est pas un client comptabilisable.

Aujourd’hui, ce qui est aberrant c’est d’avoir surchargé en administratif le service de la Santé ; un médecin généraliste passe 20 % de son temps en administratif, en tâches qui l’empêchent de recevoir sa clientèle.

 

IMPOSER DE SUPPRIMER DES LITS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOIN CE N’EST PEUT-ÊTRE PAS FAIRE NÉCESSAIREMENT DES ÉCONOMIES

Supprimer des lits dans les hôpitaux, ce n’est pas supprimer des malades quoi que !...ceux-ci ne sont pas des pièces faites à la chaîne, qu'on peut envoyer au rebut s'il y a un petit défaut, chaque patient est différent, chaque soignant a son savoir et sa sensibilité...

Cela, ceux qui ont mis en place l’appareil administratif dans le service Public (on retrouve cela aussi dans la Justice) ne l’ont pas compris dans leurs projets et dans leurs rapports avec le monde des soignants et donc des malades.

Supprimer bêtement et comptablement de la rééducation à un patient opéré peut être contreproductif financièrement et aberrant.

Ce n’est pas parce qu’un médecin fait moins ou plus d’actes que son collègue qu’il est meilleur que son collègue.

Nous pourrions multiplier les exemples de ce type.

 

NOUS POUVONS CEPENDANT AMÉLIORER IMMÉDIATEMENT CERTAINES CHOSES

Poursuivre la réforme des études entamée avec la création par la loi du 7 juillet 2009 complétée par la loi  du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé et qui supprime la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) et mais en  fixe les modalités pour accéder aux études des professions de santé. Ce devait être l’abolition du « numerus clausus »...il ressort de nos recherches que, d’après les professionnels, l’objectif soit loin d’avoir été atteint ...15 ans après le vote de la première loi. La machine est vraiment très longue à se mettre en route.

Répondre clairement à la question de la gratuité des Études, son articulation avec la « rémunération » des services demandés ou exigés aux futurs praticiens avec un statut d’étudiant évolutif tout au long de cet « apprentissage »

Revoir le statut du médecin exerçant en profession libérale

Revoir la juste rémunération des médecins et de tous les soignants

Simplifier les tâches administratives et particulièrement celles qui incombent aux soignants

Articuler plus et mieux la complémentarité de l’offre de soins entre le privé et le public...COVID 19 a bien montré que c’était jouable

Faciliter le départ à retraite et la succession...

...

 

Aura-t-on enfin un jour un Ministre de la Santé qui sache faire bouger les choses et qui sache d’abord écouter et parler à toutes les catégories de personnel du Service Public de la Santé qui sont au service de la population et de sa Santé Publique ?

Partager cet article
Repost0

commentaires