NAHEL : UN DRAME ÉVITABLE ?
LA PAROLE EST AUX JUGES PAS AUX POLITICIENS
Nous avons écouté avec attention la conférence de presse très cadrée du Procureur de Nanterre Pascal PRACHE.
Voir :
https://lalettrepatriote.com/mort-de-nahel-intervention-complete-du-procureur-de-nanterre/
Ce fut une conférence de presse exemplaire dans ce sens que le magistrat a tout fait pour ne pas violer le secret de l’instruction tout en rétablissant un rappel des faits bien nécessaire. Il a parlé FAITS ET NON HYPOTHÈSES.
Il s’en est tenu aux faits dont il avait les preuves et aux témoignages des policiers et du passager.
Le parquet a suivi.
Mais, il faut aussi entendre d'autres voix comme celle de Maître LIÉNARD, avocat du policier actuellement en prison.
Voir :
https://www.youtube.com/watch?v=wVpe4dtGbJ0
Au moment du drame, son client était en danger, le conducteur de 17 ans au volant d’une voiture puissante qu’il a suivie dans les rues de Nanterre pendant plus d’une demi-heure mettait en danger la vie de nombreux passants, il a appelé ses collègues avant de réussir à dialoguer avec le jeune NAHEL bloqué au volant du véhicule arrêté par un embouteillage à un feu rouge. Le policier n’a jamais eu l’intention de tuer. Sortir son arme en cas de danger est le réflexe normal d’un policier en danger. Tout le monde sait que nombre de refus d’obtempérer se terminent dramatiquement. Ce serait le redémarrage du conducteur alors que le policier avait passé sa tête à l’intérieur du véhicule qui aurait été la cause du tir mortel.
Maintenant il y a, à ajouter au dossier, le témoignage du troisième passager.
Si l'État n'était pas devenu laxiste et si la Justice s'exerçait sereinement et efficacement avec les moyens que le Pays lui doit et si l'Éducation pouvait faire passer les messages de ce qu'est la citoyenneté, avec ces 3 "si" il n'y aurait pas eu ce drame et ses conséquences.
L’EXPLOITATION POLITIQUE DU DRAME EST UNE HONTE ET ELLE EST DEVENU UNE INCITATION À LA VIOLENCE
Au vu de ces éléments nous sommes choqués des déclarations des politiques qui condamnent sans savoir. Ceci est valable pour tous ceux qui ont usé et abusé de la liberté d’expressions alors que l’affaire est entre les mains de la Justice.
Nous sommes aussi choqués des conséquences du drame et de l’exploitation politique qui en est faite.
Le premier qui était tenu à une certaine réserve est le Président MACRON. Il a pris la parole « à chaud » et parler de faute « inexcusable ».
Les Syndicats de policiers dans un communiqué considèrent avec raison comme indigne, « inconcevable » ce propos du Chef de l’État sur la conduite du policier aujourd’hui inculpé?
Parler le jour même du drame de faute « inexcusable » est indécent pour le Chef de l’État,...de quel droit celui-ci s’érige-t-il en juge d’un policier qui fut acteur bien involontaire et en mission particulièrement difficile et dangereuse ?
Lisons attentivement ce communiqué d’un Syndicat de policiers :
« À travers des propos comme : “inexplicable, inexcusable”, contraires à ses déclarations comme quoi il soutient la police, il est inconcevable que le président de la République, comme certains responsables politiques, artistes ou autres bafouent la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice en condamnant nos collègues avant même que celle-ci ne se prononce »
L’ÈRE DES VIOLENCES ET DU VIOL DE LA PRÉSOMPTION D’INNOCENCE
Le Pays affronte une nouvelle ère de la violences graves que les paroles comme celles prononcées, le jour même du drame, par le Président de la République sont comme toutes celles des dirigeants politiques irresponsables des incitations à la violence...et il n’y en a pas un pour racheter les autres : de la droite, la gauche en passant par le centre et par les extrêmes droite et gauche : tous en rajoutent dans l'indécence.
Osons nous poser la vraie question au nom de la "présomption d’innocence"... et, si un jour, ce policier était jugé et absous ou même s’il y avait une décision de non-lieu...qui ira condamner tous les politicards, artistes et autres intellos divers qui ont condamné un homme qui n’aurait fait que son devoir ?
OUI, NAHEL est une victime à qui notre société a été incapable d’apprendre que conduire sans permis, sans assurance... transforme le véhicule qu’il conduisait en arme mortifère et qu’en plus, déjà une procédure initiée à son encontre pour les mêmes faits l’avait amené à devoir comparaitre devant le Juge pour enfants. Malgré cette menace que contenait ladite procédure, il se met en situation de récidive faisant un pied de nez à la Justice...quel échec pour notre société démocratique et laxiste !
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