ÉLIRE UN DÉPUTÉ : EST-CE POUR QU’IL ABANDONNE SON POUVOIR ? QUEL POUVOIR ?
A la lecture des tracts, proclamations de foi, interviews…des candidats députés la tendance est de faire du député un élu local de plus.
Mais le député n’est pas élu pour défendre des intérêts locaux ou particuliers, son rôle est de :
VOTER LES LOIS PRÉSENTÉES PAR LE GOUVERNEMENT, VOIRE D’EN PROPOSER,
CONTRÔLER L’ACTION DU GOUVERNEMENT
LE DÉPUTÉ N’EST PAS UN ÉLU LOCAL, IL REPRÉSENTE LA NATION TOUTE ENTIÈRE. CESSONS DE VOIR SON RÔLE AFFAIBLI.
En légiférant, il ne représente pas sa circonscription mais prend position pour l’ensemble des français, l’ensemble du peuple français, la NATION toute entière. Son mandat est national ; il n’a pas à rendre compte de ses votes à son électorat local mais à la NATION.
Ce n’est donc pas parce qu’il est élu par les citoyens d’une circonscription qu’il doit répondre devant eux de l’exécution de son mandat. Le député par son élection ne reçoit pas un mandat « impératif ». Cela n'empêche pas le citoyen de rappeler au député ses promesses et de "contrôler" l'exercice du mandat par "son" député.
Les députés n’ont-ils pas eux-mêmes et leurs appareils, les partis, auto-dévalorisé leur fonction et leur rôle essentiel à l’équilibre des pouvoirs et donc à l’équilibre fondement de la démocratie ? Ce qu’il y a de sûr c’est qu’ils y ont perdu leur crédibilité.
LES PROGRAMMES DE NOS CANDIDATS
Lire les déclarations des candidats sur l’emploi, l’économie, la sécurité, l’EUROPE… c’est parcourir une litanie qui confine à l’incohérence de promesses qui ne seront pas financées et techniquement souvent impossible à réaliser tant que la confiance du peuple en ses élus ne sera pas rétablie.
Ce n’est pas cela la fonction de député.
« L’ASSEMBLÉE NATIONALE EST-ELLE INDISPENSABLE ? »
La question est posée par un grand quotidien national qui a demandé avis aux spécialistes qui ont répondent par un OUI très nuancé.
Le pouvoir du président et de « son » gouvernement ont trop réduit le rôle des députés et du Parlement (députés et sénateurs) globalement.
L’Assemblée Nationale donne une image très négative de son travail et surtout les députés n’exercent plus leur rôle de contrôleur du gouvernement…l’usage de l’article 49 3 ne les y incite pas et les recours que les députés peuvent avoir auprès du Conseil Constitutionnel ne pèsent pas assez pour être un réel contre-pouvoir, un vrai contrôle de la constitutionalité, de la légitimité et de l'opportunité même des textes proposés par le gouvernement, votés à la hâte, circonstanciés, contradictoires parfois.
CONCLUSION : C’EST LE SYSTÈME DE L’ÉQUILIBRE ENTRE LES POUVOIRS DE L’EXÉCUTIF (Président et Gouvernement) ET LE POUVOIR LÉGISLATIF (Assemblée Nationale et Sénat) qui est en cause aujourd’hui et c’est cela que nous aurions aimé voir débattu dans cette campagne électorale.
La juste Révolution sera de rendre le pouvoir aux députés, élus du peuple, de leur permettre, voire de les obliger à exercer effectivement leurs pouvoirs que la Constitution leur donne.
DEUX AUTRES POUVOIRS À LA DÉRIVE : LA JUSTICE, LES MEDIA
Le troisième pouvoir c’est la JUSTICE qui est à la dérive, malmenée par les deux autres pouvoirs et surtout par l’exécutif qui pond des réformes incessantes et inapplicables.
Reste le dernier (super ?) pouvoir : c’est celui DES MEDIAS qui profitent du trouble des trois autres pouvoirs pour se faire une place qui n’est pas de leur compétence sanctionnant sans droit, destructeur parfois, incompétents souvent, abusant de la liberté d’expression au risque de compromettre leur avenir.
LES 11 et 18 JUIN 2017, LES FRANÇAIS VONT ÉLIRE DES DÉPUTÉS DONT LES PREMIERS ACTES VONT ÊTRE DE NE PAS JOUER LEUR RÔLE EN ACCEPTANT QUE LE GOUVERNEMENT HABILITÉ FASSE LE TRAVAIL À LEUR PLACE PAR ORDONNANCES.
La réforme du code du Travail en 3 mois...une foutaise...la commission BADINTER
http://www.olonnes.com/2016/02/reforme-du-droit-du-travail.html
prévoyait au moins deux ans de travail pour un code qui a été construit sur la base du code civil napoléonien et mis en forme sans cesse depuis 1841 !
ÉLUS ET AUSSITÔT AU CHÔMAGE TECHNIQUE ? pour cause d'ordonnances ?
C’est sur cela qu’il faudrait un vrai débat national pour inciter les citoyens à aller voter et à se réconcilier avec l’Assemblée Nationale et éviter aux députés l'abandon de leurs prérogatives..