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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 11:04
3 clochers qui se cherchent

3 clochers qui se cherchent

PRÉSENTATION D'UNE SYNTHÈSE SUR LE PROJET D'UNE FUSION DES COMMUNES AU PAYS DES OLONNES FAITE PAR UNE "MÉMOIRE" DE CE PAYS

 

suite de

http://www.olonnes.com/2016/07/memoire-sur-la-fusion-au-pays-d-olonne.html

 

Pour cette majorité de castelolonnais et pour information aux autres qui veulent savoir, qui ne sont pas natifs de Château d'Olonne et qui voudraient savoir , voilà une série d'articles qui expliquent avec l'histoire comment, en 201,6 on en arrive là : une nouvelle mairie contestée, une fusion devenue confusion, des querelles de clochers au mépris de l'intérêt général...

 

 

Le feuilleton « Passion-Fusion » castelolonnais en trois actes

selon la voix (et/ou voie ?) du bon sens

 

 

1er acte du « Vivre-Ensemble » : Le sectarisme « triomphant » de l'après-guerre

 

« La notion d'appartenance à un camp ne peut prendre sa source et se développer que par l'identification et la reconnaissance d'un camp rival »

 

Fort heureusement, nous n'en sommes plus aux rapports de force entretenus depuis les années 50.

On était alors dans la confrontation destructrice à tous les niveaux que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des communes.

 

CHÂTEAU D'OLONNE DONNE L'EXEMPLE DANS LES ANNÉES 60... PUIS CELA DÉRAPPE...

 

Les plus anciens se souviendront des rivalités qui s’exerçaient jusque dans le sport

. Aux Sables, les équipes de basket évoluaient dans des fédérations affinitaires distinctes et concurrentes.

À Olonne, deux clubs de foot sur la seule commune contribuaient à entretenir une rivalité haineuse à tous les niveaux.

Les surnoms donnés à ces clubs : « l'équipe du maire » pour l'un et « l'équipe du curé » pour l'autre en disaient plus que tous les discours sur le sujet.

Nous vivions dans la réalité du scénario du film « Don Camillo & Peppone » projeté dans toutes les salles de cinéma.

Curieusement, c'est à Château d'Olonne , privé de club sportif, malgré des tentatives trop vite avortées, notamment avec le basket de patronage, que va se produire le déclic unitaire.

Sans doute, de par ses racines plus agricoles que ses voisines, moins évoluée en activités sportives et culturelles en après-guerre, la commune de Château d'Olonne va pourtant s'offrir le premier déclic du Pays d'Olonne en terme du « vivre ensemble » et d'une pacification intra-communale.

Et c'est par les activités sportives que ce déclic va se produire.

Grâce à une poignée de passionnés et l'appui de quelques personnalités non sectaires, il se crée dans le début des années 60 l'E.S.C.O. basket (Entente Sportive du Château d'Olonne). .

Cette création sera suivie quelques années plus tard par l'adjonction au sein du club d'une section foot très attendue sur la commune.

La gymnastique féminine ne va pas tarder à lui emboîter le pas. L'E.S.C.O. devient omnisports. La réaction négative, même virulente à l'extrême de la part des groupuscules sectaires à l'égard des créateurs ne pourra pas enrayer l'envolée rapide de ce club.

Pour avoir tourné résolument le dos aux fédérations affinitaires et opté pour la seule fédération française officielle de basket-ball, l'E.S.C.O. fera très vite figure d'exemple en Vendée et sera rejointe progressivement par tous les clubs existants ou créés.

Même le fondateur de Cholet-Basket, très connu aux Sables, va s'en inspirer et solliciter l'aide du club castelolonnais pour débuter dans la compétition au sein de la F.F.B.B. (Fédération Française de Basket-Ball).

Avec le recul, on peut affirmer que le sport a constitué l'élément majeur de l'affaiblissement du sectarisme violent qui perdurait depuis la guerre dans nos communes.

Malgré quelques îlots de résistance et les efforts de personnalités proches du pouvoir local pressentant sans doute le bénéfice acquis dans les urnes d'une position souverainiste, on entre progressivement dans une nouvelle dimension de ce savoir vivre ensemble.

La guerre scolaire, si virulente au début s'estompe lentement, les gens commencent à se parler voire, notamment dans le sport encore une fois, à s'apprécier allant même jusqu'à partager les mêmes activités associatives.

 

SUS AUX SABLAIS !

 

Et pourtant, sans doute, de par des origines rurales, un attachement à ses racines, à ses coutumes, le courant « indépendantiste » reste toujours bien présent.

L'attachement à la terre, la propriété foncière que l'on entend, une fois valorisée d'un plan communal d'urbanisme favorable, constituer une ressource supplémentaire de retraite ou en faire don à ses enfants, ajoute à cette volonté d'indépendance.

Le ressenti de méfiance face au voisin sablais est toujours palpable dès lors que la question de fusion vient à ressurgir.

Au point que, pour une majorité de castelolonnais, la notion de rivalité politico-religieuse en voie d'extinction à l'intérieur va faire place progressivement à la volonté de maintenir son « chez soi » dans un nouveau bras de fer plus politique avec les voisins.

C'est bien connu, la nature a horreur du vide.

Un clan interne en voie de disparition va très vite céder la place à un autre camp avec un nouvel adversaire tout désigné : LE SABLAIS !

Sur un plan plus politique, face aux assauts répétés des fusionnistes depuis 30 ans, les municipalités castelolonnaises qui se succèdent s'en sortent plutôt bien. Sur toute cette période, l'opinion leur reste majoritairement favorable et leur apporte un blanc-seing dans leur rapport de force avec leurs voisins.

Et pourtant, en interne, la vie municipale va connaître bien des soubresauts.

Sur la période 1945/2014, se succéderont 7 maires aux personnalités les plus variées.

Paul Colins, propriétaire du Fenestreau et maire depuis 1933, se voit déposséder en 1947 de son fauteuil de maire par Séraphin Buton un homme de gauche qui va entreprendre principalement la restauration des quartiers et notamment du Centre-Bourg.

Une nouvelle mairie va voir le jour en 1964 avec une salle des fêtes à l'étage.

Avec cette nouvelle municipalité de gauche, le clivage droite/gauche est à son maximum.

Puis, ce sera Paul Belmont qui succédera à Séraphin Buton en 1966. Jusqu'à son décès en 1975, Paul Belmont, doté d'une forte personnalité, se fait une solide réputation de « rassembleur » et un interlocuteur apprécié de ses collègues sablais et olonnais.

L'ambiance apaisée qui règne alors sera de très courte durée.

 

L'élection partielle provoquée par le décès de Paul Belmont va « mettre sur orbite » un jeune castelolonnais en la personne de Jean David. Pour avoir, en sa qualité de boulanger, à sillonner chaque jour la commune, Jean David en connaît tous les moindres recoins.

Son naturel jovial lui confère un contact facile et une capacité d'écoute appréciée de la plupart de sa clientèle. Il devient très vite l'élément clé de la municipalité castelolonnaise.

Une situation qu'il va mettre à profit pour concocter un pacte avec la gauche castelolonnaise et propulser au fauteuil de maire en 1975, un ami, nouveau venu sur la commune, Pierre Arrouet.

Homme aux ambitions démesurées pour les uns, aux capacités de visionnaire pour les autres, Pierre Arrouet va se faire une solide réputation dans son clan, mais aussi beaucoup d'ennemis à l'extérieur notamment au sein du SIVOM avec des prises de position très tranchées et des réactions acerbes qui feront surtout les affaires du Journal des Sables.

Très vite, la gauche castelolonnaise va se diviser sur la méthode employée pour la gestion communale.

Quelques éléments et non des moindres, vont se joindre à une équipe d'union constituée par Yves Tesson en vue des élections de 1977.

Personnalité très connue et appréciée sur la Pays d'Olonne et nouvellement résident au Château d'Olonne, Yves Tesson semble en mesure de créer la surprise.

C'était sans compter sur l'euphorie ambiante alimentée par la fougue du nouveau maire avec Jean David comme maître d'oeuvre et quelques nouveaux venus ambitieux dans l'équipe comme Jean-Yves Burnaud et Bernard Garandeau.

L'étiquette de « fusionniste » collée savamment par ses adversaires sur le profil d'Yves Tesson va servir de tremplin à une campagne sulfureuse dans laquelle tous les coups sont permis même les plus délétères.

Le résultat est sans appel.

La liste Arrouet l'emporte à une large majorité.

Beaucoup d'amis de la veille deviennent le lendemain les pires ennemis.

Ce scrutin laissera des traces indélébiles au sein de la commune.

Mais la digue anti-fusionniste s'en trouve considérablement renforcée !

Et pourtant, l'euphorie sera de courte durée.

Fort de sa nouvelle notoriété acquise dans les urnes, Pierre Arrouet exerce de plus en plus un pouvoir sans partage.

Les relations au S.I.V.O.M. se tendent à la limite de la rupture.

Des querelles personnelles au sein de l'équipe municipale vont s'ajouter au malaise perceptible à tous les niveaux et provoquer une crise sans précédente.

En 1981, les élus dissidents deviennent majoritaires et déposent sans ménagements leur idole d'hier. On confie à un adjoint, Jacques Le Bel, le soin de poursuivre l'aventure.

Dans un climat plus serein, le nouveau maire va surtout s'attacher à développer l'aspect culturel largement défaillant sur la commune.

C'est ainsi qu'il va s'attacher, avec l'appui de partenaires publics et de l'association l'Orbestier, à sauver l'église abbatiale de St Jean d'Orbestier jusqu'alors en ruines.

 

A SUIVRE...L'ANTI FUSIONNISME S'INSTALLE

 

 

 

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