SEMAINE D'INFORMATION SUR LES PESTICIDES, LEURS DANGERS
Suite de :
http://www.olonnes.com/2016/03/pesticides-peut-on-doit-on-les-bannir.html
Que dit la loi ?
L'ÉCHEC DU GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT
Certains pesticides sont interdits au cas par cas, au fur et à mesure des études scientifiques et des alertes.
Il en est ainsi, en France, du DDT, du Cruiser OSR, du Gaucho (pour les semences de maïs), ou de l’atrazine, dont la présence dans l’environnement persiste malgré tout pendant des années après leur retrait du marché.
De manière plus globale, un plan « Ecophyto » a été lancé en 2009, dans la foulée du Grenelle de l’environnement.
Essentiellement fondé sur la pédagogie, il avait pour ambition de réduire de moitié l’usage des herbicides, fongicides et insecticides d’ici à 2018. Face à son échec, le deuxième volet, « Ecophyto 2 », a démarré en octobre 2015 avec le même objectif d’une baisse de 50 %, mais repoussé à 2025.
En France, en Europe : quelles mesures contre les pesticides ?
LES DEPUTES CONSCIENTS DES DANGERS...LE MINISTRE STÉPHANE LE FOLL INCONSCIENT OU SOUS INFLUENCE DES LOBBYS?
Dernier rebondissement, lors de l’examen du projet de loi sur la biodiversité, à la mi-mars à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté un article interdisant l’utilisation des néonicotinoïdes (le tueur d'abeilles) à partir de septembre 2018, pour l’ensemble des cultures et semences.
Et ce malgré une lettre adressée par Stéphane Le Foll aux députés, quelques jours avant le vote, pour les inciter à refuser une interdiction « brutale » de ces néonicotinoïdes....
Au niveau européen, les autorisations de mise sur le marché des différents pesticides par la Commission européenne font l’objet de critiques en raison de son laxisme ou de l’influence des lobbys industriels.
Au début de mars, la Commission a reporté un vote sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, après que plusieurs pays européens, dont la France, eurent prévenu qu’ils voteraient contre.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime « improbable » que le glyphosate soit cancérogène pour l’homme, alors qu’il a été classé « cancérogène probable pour l’homme », mutagène et cancérogène pour l’animal par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), de l’OMS.
IL EXISTE DES ALTERNATIVES...POURQUOI ATTENDRE ? L'AGRICULTIURE BIO N'EST PAS EN CRISE...IL FAUT QUE LES CITOYENS EN ASSURENT LA PROMOTION
Du côté des alternatives, agriculture bio et "agroécologie".
Principale alternative aux pesticides, l’agriculture biologique est en essor : selon les chiffres de l’Agence bio de la fin de février, les surfaces engagées en « bio » ont bondi de 17 % en un an, pour atteindre 1,3 million d’hectares à la fin de 2015.
Le nombre de producteurs ayant aboli pesticides et engrais chimiques a progressé de 8,5 % : ils sont désormais 28 725.
Cela ne représente que 6,5 % des fermes françaises, mais près de 10 % des emplois agricoles. Face à la crise agricole, le bio tire son épingle du jeu
Présenté par le ministre de l’agriculture, Stéphane LE FOLL, comme une voie à suivre pour sortir du tout pesticides, l’agroécologie rallie aussi de plus en plus de partisans.
Cette démarche agricole utilise les services rendus par les écosystèmes, plutôt que de chercher à les substituer par des intrants chimiques : cultures associées, insectes prédateurs auxiliaires…
Et si… on bannissait les pesticides ?
Et à l’échelle individuelle, en tant que citoyen et consommateur, la meilleure solution reste de manger bio, local et de saison et de faire passer le message : pesticides=dangers.