Avec encore nos excuses à nos abonnés pour une alerte annonçant l'article ci-dessous parti intempestivement...notre hébergeur nous joue des tours
UN CONSEIL COMMUNAUTAIRE EXTRAORDINAIRE : ISABELLE DOAT, VICE-PRÉSIDENTE DÉMISE DE SES MANDATS
Certes, comme nous l'annoncions, l'ordre du jour devait mobiliser les citoyens. Nous pensions que c'était pour entendre les élus délibérer sur le Débat d'Orientation Budgétaire...le dernier de la vie de la Communauté de Communes des Olonnes CCO qui sera remplacée par la Communauté d'Agglomération au 1er janvier 2017.
Le public citoyen a répondu présent, salle comble et même public debout dans le couloir. Mais ce n'était pas pour écouter les débats sur la gestion de la CCO mais pour savoir quel sort serait réservé à Isabelle DOAT 3 ième vice-présidente de la CCO.
En fait, c'est donc, avant tout, pour assister au débat et aux votes qui devaient clore l'incident créé par Isabelle DOAT, élue de Château d'Olonne, vice présidente de la CCO, suite à la publication dans la presse d'une interview (Journal des Sables du 24 décembre 2015) mettant en cause le Président de la Communauté de Communes
http://www.olonnes.com/2016/01/tempete-au-pays-d-olonne-dans-le-ciel-et-sur-terre.html
http://www.olonnes.com/2015/12/la-treve-des-confiseurs-n-est-pas-respectee-au-pays-d-olonne.html
"On ne travaille pas bien quand on n’a pas confiance. Je pense que depuis le début de ce mandat, la confiance et le respect sont des valeurs qui ont subitement disparu." a déclaré Isabelle DOAT dans un communiqué.
UN DÉBAT LARGEMENT OUVERT
C'est Anthony PITALIER pour l'opposition socialiste de Château d'Olonne qui a ouvert le feu en déclarant que "cette situation ne doit réjouir personne autour de cette table...la politique n'en sort pas grandie et cela profite au front national...cela affaiblit la crédibilité de notre instance ...lors de la création de la communauté d'agglomération..."
"La communauté de communes n'est pas un Tribunal. Pourquoi en est-on arrivé là? ...Isabelle DOAT a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas". Et il demande au Président Yannick MOREAU de changer ses méthodes et pratiques de gestion. Il va ainsi jusqu'à conseiller le Président : "il faut accepter la contradiction. Il ne faut pas confondre autorité et autoritarisme."
C'est un discours qui a pu plaire aux défenseurs d'Isabelle DOAT et à celle-ci mais qui n'a apporté aucun éclairage sur le fond du débat comme si l'intéressé ignorait, occultait le malaise qui règne au sein de l'institution CCO. Les origines de ce malaise sont anciennes et multiples : résultats de la précédente mandature, situation financière de la CCO, attitude de Château d'Olonne sur le débat sur la fusion des communes.
Il ne faut pas oublier que la Communauté de Communes pouvait se transformer, en toute simplicité, en commune unique si Château d'Olonne avait accepté : que de temps et d'argent gagnés...et en fin 2016 naissait la communauté d'agglomération...en 3 ans ce dossier des fusions de communes et d'intercommunalités était réglé. Isabelle DOAT a donc payé cette erreur politique, financière et économique des élus de la majorité de Château d'Olonne..
Isabelle DOAT a fait sa déclaration sans attendre que ses collègues lui aient apporté leurs arguments. Elle a fait l'historique du vote de défiance du conseil communautaire de décembre 2015 qui lui a interdît de conquérir son 8 ième mandat de représentation de la CCO. Elle a clamé son honnêteté et son dévouement à l'Institution et condamné cette atteinte à la liberté d'expression dont elle est victime "j'ai exprimé une opinion... quelle faute ai-je commise? Ai-je failli dans les missions qui m'étaient confiées ?...Vous comprendrez mon étonnement et mon sentiment d'injustice." Elle a donc plaidé non coupable comme si l'interview qu'elle a donnée au Journal des Sables était une chose anodine et malgré les mises en cause qu'elle y faisait à l'adresse de Yannick MOREAU Président de la CCO dont elle était vice-présidente.
N'est-ce pas cette interview qui rompait la cohésion des vice-président, du bureau de la CCO ? et non la mesure que devait prendre le Président de la CCO ?
Cette cohésion, le Président de la CCO, Yannick MOREAU, la porte à bout de bras alors qu'elle était de façade suite à l'attitude des élus majoritaires de Château D'Olonne depuis leur refus de la transformation de la CCO en commune nouvelle unique et donc depuis que ces élus castelolonnais affichent leur opposition à la fusion alors qu'ils l'ont promise lors de la campagne électorale.
Nicole LANDRIEAU, élue olonnaise sur la liste du front de gauche, ne pouvait laisser passer une occasion pareille de dire ce qu'elle pensait de la gestion du président de la CCO au nom aussi de la liberté d'expression "droit légitime" malmené par le Président de la CCO.
Enfin, Joël MERCIER pour les élus majoritaires de Château d'Olonne met en garde le Président Yannick MOREAU "ne franchissez pas le Rubicon" et laisse sous-entendre que "la question de ce soir dépasse le rôle de Madame DOAT". Elle n'a pas mis à mal la majorité communautaire, majorité d'alliance et de coopération intercommunale et de reprendre le rôle de président Rassembleur que doit être celui de Yannick MOREAU à qui il propose de "prendre de la hauteur". Ce n'est pas une défense de l'erreur commise par Isabelle DOAT mais une mise en garde adressée au Président.
LA BRÈVE RÉPONSE DE YANNICK MOREAU PRÉSIDENT DE LA CCO
"Comment voulez-vous qu'après avoir lu cet article je lui maintienne ma confiance ?"....
"J'ai pris mes responsabilités." c'est-à-dire celles de retirer les délégations données par le Président à sa Vice-Présidente.
Puis la procédure suit son cours comme l'exige le Code Général des Collectivités Territoriales CGCT : la décision appartient aux élus du Conseil Communautaire. Ils doivent décider si Isabelle DOAT peut être maintenue dans ses fonctions.
Le vote s'organise un peu dans l'improvisation.et comme demandé par l'élu de l'opposition de droite castelolonnaise ("Ensemble agir pour le changement" ) le scrutin se fait à bulletin secret avec passage dans l'isoloir.
VERDICT DES URNES : ISABELLE DOAT N'EST PAS MAINTENUE DANS SES FONCTIONS DE VICE-PRÈSIDENTE DE LA CCO
Le résultat du vote est sans surprise et sans appel .
A la question " Isabelle DOAT doit-elle être maintenue dans ses fonctions", il est répondu par les 38 élus présents ou représentés
pour le NON : 23 voix
pour le OUi : 12 voix
BULLETINS NULS : 3
Il va rester à assumer la nomination d'un élu pour remplacer Isabelle DOAT qui perd ses sept mandats de représentation de la CCO dans divers organismes...ce sera pour la prochaine réunion de la CCO
Nous reviendrons largement sur ce Conseil Communautaire...à Suivre...
commenter cet article …