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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 09:23
Photo OUEST FRANCE

Photo OUEST FRANCE

LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE UN ÉTAT DE NON DROIT?

 

Depuis ces dernières décennies le pouvoir est à la rue puisque manifestations et violences ont fait plier maintes fois les pouvoirs exécutif, législatif et judicaire.

 

Sans remonter trop dans le temps souvenons-nous des retraites, déjà et encore des taxis, des enseignants, les bonnets rouges et l'écotaxe...

D'un côté, Il y a le droit de manifester qui est encadré mais c'est un droit fondamental.

De l'autre, il y a l'abus de ce droit quand il bafoue les autres libertés comme celle de circuler, la liberté du commerce, la propriété, quand il détruit édifices publics, biens privés, blesse les représentants de l'ordre ...

 

CETTE ILLÉGALITÉ EST-ELLE LÉGITIME ?

C'est la question que pose dans une chronique l'historien Albert GROSSER (Ouest France du 29 juillet 2015).

Le droit de manifester devient un droit de casser, un droit à l'expression de la violence destructrice. Ce détournement du droit de manifester est-il admissible ? 

"La France est un État de droit. Donc la loi doit être respectée. En fait il n'en est rien...Tout un chacun à commencer par les intéressés et par l'Etat part de l'idée que cette illégalité est légitime." C'est ainsi que surviennent par exemple les violences destructrices des chauffeurs de taxi ..."le désespoir ne justifie pas tout" ajoute Albert GROSSER.

On en arrive au transfert du pouvoir à la rue et à" l'abdication permanente de l'autorité étatique qui est une constante chez nous"...

et de conclure sur une interrogation terrible "ne devrait-on pas voir là un rejet de la démocratie dont tout un chacun se réclame ? "

Le bilan de l'action des bonnets rouges est très lourd financièrement. Ils ont obtenu l'abrogation de la loi sur l'écotaxe et le démantèlement d'un dispositif qui a coûté avec les frais annexes à la collectivité plus d'un milliard d'euros

Le bilan est aussi très lourd moralement : le pouvoir législatif est ridiculisé. Le pouvoir réel est transféré à la rue et aux manifestants même casseurs !

Il est abandonné à des mouvements aujourd'hui "informels", "venus de la base" . Ces mouvements peuvent être spontanés "non structurés " suite à la perte de crédibilité des syndicats et des partis politiques dit corps intermédiaires dont la fonction est justement d'exprimer selon des procédures légales un certain ras le bol de la population que les pouvoirs en place ne ressentent pas ou plus.

 

EST-CE LA PORTE OUVERTE Á L'AVENTURE ?

Plus d'État crédible,

Plus de syndicats dignes de confiance,

Plus de partis politiques "reconnus" par les citoyens,

Oui, il y a bien un danger.

Nos élus et gouvernants au lieu de se pencher sur le sexe des anges ou sur une réforme territoriale qui n'en n'est pas une devraient examiner ce risque dont nous ne cessons de parler.

 

ET L'EXEMPLE DES MANIFESTATIONS AGRICOLES ACTUELLES ET DE LA RÉACTION DU GOUVERNEMENT ?

 

Oui, le Premier Ministre a bien dit "la colère ne permet pas tout"...mais il cédé à la pression de la rue et d'un " syndicat" : la FNSEA dont la stratégie et les moyens d'action mériteraient des éclaircissements et clarifications ...le monde paysan est-ce la seule FNSEA ?  600 millions d'euros sur un plan d'urgence qui vont transiter comment vers les vrais paysans ?...à travers des organismes gérés par la FNSEA ?...en remerciement de manifestations dont le déroulement est loin d'être un modèle de légalité.

Oui, en FRANCE le pouvoir de la rue lié à la violence non sanctionnée et autres formes illégales est un réel danger pour la démocratie.

 

 

 

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