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http://www.olonnes.com/2015/05/les-sables-d-olonne-conseil-municipal-du-19-mai-2015-4.html
Un Institut de Formations Supérieures aux Sables d'Olonne que les oppositions sablaises n'aiment pas
Petit à petit le projet se dévoile et passe de l'état de projet à celui de réalité puisqu'il a été abordé dans plusieurs délibérations de ce Conseil Municipal. Il y avait la convention avec les Etablières, les travaux et la convention avec la CCO pour occuper provisoirement l'École des Pêches en attendant la fin des travaux.
Le choix du site est fait, c'est celui de l'ancienne sous-préfecture (voir photo ci-dessus).
Le choix de "l'opérateur " est aussi fait : c'est le groupe vendéen des Établières.
Le choix des premières formations est aussi fait : il s'agit de formations supérieures dans le domaine du Tourisme. Ce sera donc au départ : un Institut Supérieur de Tourisme.
C'est au cours de ce conseil municipal que tous ces points essentiels seront adoptés.
Il appartenait à l'Adjoint Armel PECHEUL de présenter les projets et de les défendre avec aisance puisqu'il se retrouvait dans son domaine de compétence professionnelle.
A l'idée de base de donner cet atout au Pays d'Olonne, il a ajouté celle d'une ambition affichée de la municipalité de "faire vivre la Ville à l'année"de "ramener un peu de jeunes dans la Ville". Ce n'est qu'un début avec dans deux ans 250 à 300 étudiants.
Il était aussi intéressant de voir que cette opération a catalysé les aides Région et Département avec un niveau de subvention qui pourra atteindre 80 %.
Cette présentation idyllique n'est pas partagée par les oppositions.
Pour Loïc Peyron ce projet est paré de tous les défauts :
- celui d'abord qui est politique : ce projet n'est fait que "pour satisfaire une promesse électorale",
- il lui manque une étude de marché : quels sont les besoins, quelles capacités le pays d'Olonne offre-t-il pour accueillir ces étudiants "apprenants"
- "on signe un chèque en blanc"..."pour des formations existantes ..."
De plus, Loïc PERON se plaint de manquer d'informations et de découvrir des éléments importants comme les financements en Conseil Municipal.
Il a un atout dans sa main : le projet immobilier ne coutera pas 1 290 000 euros comme avancé mais plus car la TVA pour cette opération n'est pas récupérable soit 250 000 euros de plus et à cela il faut ajouter les études ! L'enveloppe serait de l'ordre de 1,37 million d'euros.
Bien sûr, cette mise en pièces du projet se termine en apothéose humoristique, politique et dure parfois : ce n'est pas sérieux, pas responsable, on gaspille...""bâclé, mal préparé, coûteux" et enfin "pour ce prix on aurait pu avoir une superbe médiathèque.". L'opposant utilise le verbe sans concession.
En réponse à cette tentative de mise à mort, Armel PECHEUL accorde à l'opposition le droit de critiquer : c'est le jeu "majorité opposition". La majorité reconnaît cette impasse sur la TVA ! mais revient sur l'approbation du Conseil de développement qui représenté les forces vives du Pays : "un projet qui fait l'unanimité"..."cette opération, elle va marcher"...Armel PECHEUL avoue que si ce projet est mené à bien il pourra se retirer la tête haute et satisfait de cette expérience d'élu et d'avoir mené à bien ce projet.
L'opposition de gauche reprend un point qui fait mal et qu'il est difficile de juger : pourquoi la Ville des Sables d'Olonne s'engage-t-elle dans cette voie alors qu'il s'agit d'une compétence de la CCO ?
"En plus ce n'est pas une antenne universitaire...et "nous accueillons à titre gratuit pour accueillir des formations qui existent déjà."...'on devrait parler de mécénat"
Pour les élus de gauche issus du milieu enseignants les cadeaux faits aux Etablières (groupement privé) sont comparés aux budgets de leurs établissements : comparaison peu favorable au service public de l'Education ! parent pauvre ?
Pour Armel PECHEUL cette situation, ce choix découle de la lourdeur et donc des lenteurs de l'Enseignement Supérieur pour s'engager ; les Établières ont su répondre rapidement.
Ce fut un long débat, sans concession, correct ...chacun est resté campé sur ses positions et les 9 voix unies des oppositions ont voté contre le projet.
Il y a quand même eu un morceau de bravoure difficile à expliquer si ce n'est par ..."c'est la faute au millefeuille administratif" répété par plusieurs élus : l'école des pêches c'est la Ville des Sables ...qui va payer une location à la CCO pour occupation de l'école des Pêches qui est sa propriété : une dépense pour les Sables d'Olonne, une recette pour la CCO...la forme administrative sera respectée...mais quelle bel exemple de bêtise ! Renvoyez- nous Courteline !
A SUIVRE...