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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 22:37
NE PAS SUBIR : le devenir de l'armée française

ARMÉE FRANÇAISE : la saignée de trop

 

Les problèmes budgétaires et financiers devraient obliger l'ETAT  à se recentrer sur ses fonctions dites régaliennes.

Parmi celles-ci toujours citée en tête avec l'Education, la Justice : la Défense Nationale, donc son armée dont le chef est d'ailleurs... le Chef de l'Etat.

Les français approuvent les interventions françaises à l'extérieur par exemple la  lutte contre le piratage en mer, contre les mouvements islamistes en Afrique et au Proche Orient...

Mais le budget des Armées  comme ses effectifs fondent  comme neige au soleil.

RCA, Afghanistan, Libye, Liban, piraterie, Tchad, Kosovo, Côte d'Ivoire, Proche Orient...sont ces fameux Territoires d'Opérations Extérieures, gros consommateurs de moyens. Près de 10 000 hommes sur le terrain avec toute l'infrastructure que cela représente.

Alors le paradoxe est celui-ci :

-  ou La France abandonne ses missions, renonce à ses ambitions politiques, humanistes et humanitaires 

- ou elle les poursuit et alors, elle doit s'en donner les moyens appropriés.

Devant ce dilemme, l'Association de soutien à l'Armée française se fait le porte-parole de la grande muette.

 

"Concernant toutes les ressources financières ... toutes les armées sont concernées mais l'armée de terre est la plus touchée. En effet, si tout le monde comprend bien qu'il y a dans la Marine des bâtiments de différents types  (sous-marins, frégates, bâtiments de projection et de commandement...) et dans l'armée de l'air des avions dont les capacités sont trés spécifiques (défense aérienne, transport, appui, détection aéroportée...) nombreux sont ceux qui pensent que les soldats de l'armée de terre sont encore pléthoriques, interchangeables, et peu spécialisés.

Comment ne pas comprendre qu'il existe dans l'armée de terre des régiments également très spécialisés que l'on ne peut pas les employer indifféremment? Comment faire comprendre en outre que l'on doit combiner, pour chaque opération, voire pour chaque action de combat, tout ou partie de ces régiments pour constituer des forces cohérentes taillées sur mesure et que cela ne s'improvise pas ?

Pour permettre aux forces de mener ces opérations de guerre avec succès, malgré des effectifs projetés toujours comptés au plus juste en limitant les risques de pertes au minimum face à des groupes de terroristes bien équipés, souvent aguerris, et dans des conflits qui durent au moins dix ans, il faut disposer en réserve, d'effectifs suffisamment importants pour assurer tout à la fois les relèves et être en mesure de faire face, sans préavis, à une crise tant en France qu'à l'étranger.

C'est ainsi que pendant qu'un régiment (ou une brigade) est engagé en opération, un autre doit être en alerte et un autre en phase de préparation opérationnelle spécifique. Mais après l'engagement, il faut remettre en condition le personnel et le matériel, faire des changements de personnels qui s'imposent, c'est-à-dire remplacer les soldats en "fin de contrat" par de nouvelles recrues, reprendre le cycle de l'instruction individuelle, collective puis l'entraînement et l'aguerrissement.

Bref, pour une unité en opération extérieure, voire en mission de sécurité en métropole ou Outre-Mer, c'est au moins quatre ou cinq autres qu'il faut pour garantir la qualité de nos unités de combat, la capitalisation, la transmission de leur expérience. Ce ratio est d'ailleurs comparable, par exemple, à celui des équipages de sous-marins lanceurs d'engins qui requièrent, non seulement des spécialistes, mais des équipes très bien entraînées à la manoeuvre d'ensemble.

Continuer à réduire des effectifs devenus squelettiques suite aux coupes claires de la loi précédente conduit inexorablement à fragiliser, voire à disloquer notre outil de Défense et à diminuer son niveau qualitatif ainsi que ses compétences, dont certaines disparaîtront définitivement.

Les Français doivent le savoir et en mesurer toutes ses conséquences.

 

 

 

 

 

 

 

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